"Bellissima, au "Théâtre Royal", à Namur, jusqu'au 06 Avril

écrit par YvesCalbert
le 05/04/2024

Au programme de la grande salle du « Théâtre royal », à Namur, jusqu’au samedi 06 avril, « Bellissima », du metteur en scène belge Salvatore Calcagno, librement inspiré du film éponyme (Italie/1951/110′) du réalisateur italien Luchino Visconti (Luchino Visconti di Modrone/1906-1976).

Après « Un Tramway nommé Désir », du metteur en scène américain Tennessee Williams (Thomas Lanier Williams III/1911-1983), en 2021, à Namur, Salvatore Calcagno nous invite, avec « Bellissima », à un voyage envoûtant entre théâtre et cinéma, dans un monde où la magie n’est jamais loin du mirage. Il pose un regard intime et intemporel sur les coulisses des milieux de création, et interroge la force d’attraction de ces fabriques à rêves, si nombreuses et omniprésentes dans notre société contemporaine, qui catalysent tant de mythes de succès et de reconnaissance. Un territoire fantasmé, où les destins d’une mère et de son enfant percutent de plein fouet une galerie de personnages flamboyants, prêt.e.s à tout pour s’approcher un peu plus près de la lumière.

Depuis ses débuts, le metteur en scène Salvatore Calcagno peint des portraits de femmes, qui tentent par tous les moyens d’affronter l’adversité et de transcender leur existence, par le prisme de l’art et de la beauté. Son adaptation très libre du film « Bellissima » ancre, plus que jamais, son travail dans une tension entre la misère sociale et l’espoir d’une vie meilleure, sur une trame narrative captivante, striée d’images cinématographiques et d’élans poétiques.

Salvatore Calcagno est présenté en ces termes par le « Théâtre Varia » : « Salvatore Calcagno est un véritable orfèvre du sensible. Ses créations irradient de l’amour qu’il porte aux acteur·rices, dont il s’entoure fidèlement. Il sait mettre en lumière leur tendresse, leurs failles, et les pousse dans des retranchements intimes, d’où émergent des personnages incandescents de vérité. Proche de la chorégraphie, sa démarche théâtrale met en mouvement les corps, dans leur puissance et leur vulnérabilité. En tant qu’artiste partenaire du ‘Varia’, il y poursuivra sa recherche exigeante et passionnée qui, ces dernières années, n’a eu de cesse de nous surprendre, entre mises en scène de grands textes du répertoire et créations plus personnelles, tout aussi sincères et bouleversantes. »

Dans le personnage de mère-courage incarné par l’actrice française Réhab Mehal, Salvatore Calcagno voit non seulement un puissant désir d’émancipation, mais surtout un miroir des aspirations, que l’art a le pouvoir d’infuser en nous. Le monde de la création est représenté avec un subtil mélange d’amour et de lucidité : tout à la fois vecteur de rêve et de liberté, mais également bâti sur un tissu de conventions, derrière lesquelles affleurent bon nombre de paradoxes, de chimères et de désillusions.

Salvatore Calcagno est présenté en ces termes par le « Théâtre Varia » : « Salvatore Calcagno est un véritable orfèvre du sensible. Ses créations irradient de l’amour qu’il porte aux acteur·rices, dont il s’entoure fidèlement. Il sait mettre en lumière leur tendresse, leurs failles, et les pousse dans des retranchements intimes, d’où émergent des personnages incandescents de vérité. Proche de la chorégraphie, sa démarche théâtrale met en mouvement les corps, dans leur puissance et leur vulnérabilité. En tant qu’artiste partenaire du ‘Varia’, il y poursuivra sa recherche exigeante et passionnée qui, ces dernières années, n’a eu de cesse de nous surprendre, entre mises en scène de grands textes du répertoire et créations plus personnelles, tout aussi sincères et bouleversantes. »

Toujours artiste associé au ‘Théâtre Varia », Salvatore Calcagno fut, de 2018 à 2023, un artiste accompagné au « Théâtre de Liège ». Présent sur la scène belge et dans des lieux de création et à l’international, d’écriture contemporaine, il conjugue écriture, recherche, développement de nouvelles formes artistiques, médiation culturelle, ayant récemment, porté une attention particulière à l’adaptation de textes classiques.

Directeur artistique de la compagnie « GarçonGarçon », il conçoit la scène comme une rencontre de différents langages artistiques : musical, plastique, cinématographique et chorégraphique, et envisage la création comme un geste intime sublimé par un pouvoir esthétique. Au plateau, il demeure très proche de ses acteur·ices, ne montre pas, n’impose pas mais définit un état de travail où la précision touche à l’extrême. Il insuffle une énergie, qu’il veut donner à percevoir, ressentir dans ses spectacles. Son travail se caractérise par une grande sensualité, sensorialité.

A noter qu’il s’est, également, inspiré de plusieurs films : « Ascenseur pour l’Echafaud » (Louis Malle/ »« A Star is born » (George Cukor/USA/1954/178′ en version restaurée), « La Nuit américaine » (François Truffaut/France-Italie/1973/ 112′), « L’Or de Naples » (Vittorio De Sica/Italie/1954/138′), « Mulholland Drive » (David Lynch/ USA-France/2001/ 146′), « Portier de Nuit » (Liliana Cavani/Italie-France-USA/1974/118′), ainsi que des livres : « À propos d’Amour » (Bell Hooks), « Fragments » (Marilyn Monroe) & « Renaître-Journaux et Carnets 1947-1963 »  (Susan Sontag).

« Bellisima » est donc à découvrir, ces vendredi 05 avril, à 20h, et samedi 06 avril, à 19h, au « Théâtre royal », à Namur.

Yves Calbert.

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