Le FIFF investit à nouveau la capitale wallonne

écrit par admin
le 23/08/2008
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Voilà 23 ans déjà que Namur devient, le temps d’une semaine, la capitale du cinéma francophone. Depuis 1986, le Festival International du Film Francophone de Namur (le FIFF pour les intimes) rassemble à Namur de nombreux réalisateurs, producteurs, scénaristes, acteurs et distributeurs impliqués dans la création cinématographique francophone.

Véritable lieu de réflexion et de rendez-vous, le Festival contribue également à l’éducation et à la formation des jeunes en proposant des activités pédagogiques et en leur offrant un espace personnel. Cette année, le Festival International du Film Francophone de Namur se déroulera du 26 septembre au 3 octobre 2008.

photo 1 : Le 23e FIFF aura lieu du 26 septembre au 3 octobre prochains

Chaque année, le FIFF met à l'honneur une personnalité emblématique du cinéma francophone, laquelle accepte de participer à une rencontre publique durant le week-end d’ouverture du Festival et de présenter aux festivaliers quelques-unes des œuvres qui ont le plus compté pour elle.

Après Kristin Scott Thomas en 2007, c’est Isabelle Huppert qui a accepté l’invitation de l’équipe du Festival. Actrice à l’immense carrière, Isabelle Huppert a souhaité voir projetés à Namur « La Dentellière » (1976), de Claude Goretta, « Merci pour le chocolat » (2000), de Claude Chabrol, « La pianiste » (2000), de Michael Haneke, « La vie promise » (2001), d’Olivier Dahan et « Nue Propriété » (2006), du prolifique et très talentueux réalisateur belge Joachim Lafosse (« Folie privée », « Élève libre », etc.).

photo 2=Isabelle Huppert et Madeleine Budd © Jérôme Prebois

Outre ces cinq films, Isabelle Huppert présentera également « Home », le dernier film d’Ursula Meier, en ouverture du Festival. Elle sera accompagnée à cette occasion du Président d’Honneur du Festival, Olivier Gourmet, qui partage avec elle l’affiche du métrage. Présenté en première mondiale cette année lors de la Semaine de la Critique à Cannes, « Home » est le fruit d’une coproduction franco-belgo-suisse.

photo 3=Isabelle Huppert et Olivier Gourmet © Jérôme Prebois

Le film raconte l’histoire d’une famille qui vit dans une maison isolée, au milieu d'une campagne calme et désertique où s'étend à perte de vue une autoroute laissée à l'abandon depuis sa construction. Les travaux sont sur le point de reprendre et, bientôt, l'autoroute sera ouverte à la circulation.

photo 4=Isabelle Huppert et Madeleine Budd © Jérôme Prebois

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Les débuts d’Isabelle Huppert

Née à Paris, Isabelle Huppert passe son enfance à Ville d'Avray entourée de ses trois soeurs et son frère. Le talent n'attend pas et, déjà, elle remporte un premier prix d'interprétation au conservatoire de Versailles pour "Un caprice" de Musset. Aussi, après une licence en russe, elle s'inscrit au Conservatoire d'art dramatique auprès de professeurs aussi renommés qu'Antoine Vitez. Elle débute au cinéma en 1972 avec « Faustine » et « Le bel été » de Nina Companeez. Très vite remarquée, elle tourne la même année sous la direction de Claude Sautet, dans « César et Rosalie ». Séduits par la force de son jeu, les plus grands réalisateurs s'intéressent très vite à cette jeune actrice pleine de talent : Alain Robbe-Grillet (« Glissements progressifs du plaisir », 1974), Bertrand Blier (« Les Valseuses », 1974), Otto Preminger (« Rosebud », 1975), Yves Boisset (« Dupont Lajoie », 1975) ou encore Bertrand Tavernier (« Le juge et l'assassin », 1976).

Incarnant souvent des héroïnes de grands classiques de la littérature, elle leur apporte la force humaine et l'ampleur de ses émotions. Elle peut être mystérieuse, fascinante, séduisante ou revêche, ironique ou distante, à la fois solide et fragile. Isabelle Huppert peut tout jouer. Les professionnels ne s'y sont pas trompés en lui accordant, à ce jour, pas moins de treize nominations aux César !

C'est avec son rôle d'apprentie coiffeuse dans « La Dentellière » de Claude Goretta (1976) qu'elle se révèle au grand public. Un rôle inoubliable qui lui vaut un BAFTA du meilleur espoir féminin et une nomination au César de la meilleure actrice en 1978, ainsi qu'un David di Donatello de la meilleure actrice étrangère en 1980.

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Les cinq films du coup de cœur à Isabelle Huppert

« La Dentellière » réunit Isabelle Huppert (dans le rôle de Pomme) autour de Yves Beneyton et Florence Giorgetti. Le film suit les aventures de deux jeunes filles, Pomme et Marylène, qui partent en vacances. Mais Marylène délaisse vite son amie Pomme, qui va alors faire la connaissance de François…

photo 5=Isabelle Huppert et Yves Beneyton dans « La Dentellière »

Réalisé par Claude Chabrol, « Merci pour le Chocolat » réunit Isabelle Huppert, Jacques Dutronc et Anna Mouglalis. André Polonski, pianiste virtuose, et Marie-Claire Muller (dite Mika), PDG des chocolats Muller, vivent paisiblement à Lausanne jusqu'au jour où l'arrivée d'une jeune pianiste débutante -se révélant la vraie fille d'André- va bouleverser l'édifice familial.

Film de Michael Haneke, « La Pianiste » réunit Isabelle Huppert, Benoît Magimel et Annie Girardot. Isabelle Huppert y incarne Erika, professeur de piano au Conservatoire de Vienne. Menant une vie de célibataire endurcie chez sa vieille mère possessive, elle laisse libre cours à sa sexualité débridée en épiant les autres, jusqu'au jour où Walter, un élève d'une vingtaine d'années, tombe amoureux d'elle. Commence alors une relation mouvementée et perverse entre le maître et son disciple…

Réalisé par Olivier Dahan, « La Vie Promise » réunit Isabelle Huppert, Maud Forget et Pascal Greggory. Isabelle Huppert y joue Sylvia, une jeune prostituée à Nice qui vit une relation douloureuse avec sa fille. Forcées toutes les deux de prendre la fuite, les deux femmes se lancent dans une cavale, à la recherche du premier mari de Sylvia. Leur chemin croisera celui de Joshua, un homme en liberté provisoire qui a choisi de ne pas retourner en prison…

photo 6=Isabelle Huppert dans « La Vie Promise »

Œuvre du jeune cinéaste belge Joachim Lafosse, « Nue Propriété » réunit pour la première fois à l'écran les deux frères Renier, autour d'Isabelle Huppert. Quand leur mère décide de vendre la maison familiale, Thierry et François réalisent qu'ils vont devoir vivre leur vie d'adulte. Leur relation fusionnelle se transforme alors en guerre fratricide sous les yeux impuissants de leur mère.

Bons films !

Jean-Phi
jeanphi111@yahoo.com

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