La mort du roi de France Louis XVI

écrit par mami
le 14/06/2009
Louis XVI portant la cocarde tricolore

Histoire de France.

La révolution gronde.
Les rumeurs montent de Paris vers Versailles.
Le roi et sa famille s’inquiètent.
Une partie des conseillers du roi lui demande de quitter son palais.

L’exécution du roi de France Louis XVI

Louis XVI : Versailles 1734 – Paris 1793. (Le dénommé Louis Capet).

Il succède à son grand-père, Louis XV, en 1774. C’est un homme, aux goûts simples, un peu timide, scrupuleux, animé des meilleures intentions mais à qui manque d’intelligence.
A son avènement, il donne satisfaction à l’opinion en rétablissant les parlements supprimés par Maupeou.
Le roi appelle Turgot et lui confie le contrôle général des finances.
Mais en 1776, les privilégiés obtiennent, grâce à l’appui de la reine Marie-Antoinette, le renvoi de ce ministre réformateur.
De la même façon, Necker, en 1781, ainsi que Calonne (1787) sont désavoués.

Pour n’avoir pas su résister aux exigences de « sa noblesse », Louis XVI est donc entraîné dans la Révolution, où, il perdra son pouvoir absolu de droit divin. Il perdra peu après, son trône et sa vie, pour n’avoir pas pu dissocier le sort de la monarchie de celui de la classe nobiliaire.
En effet, sous l’influence de Marie-Antoinette, qu’on appelle l’Autrichienne, le roi a tout essayé pour maintenir l’ancien régime.

Il recourt à la force. Ayant échoué (14 07 1789), il utilise la fausseté et feint d’accepter le rôle de monarque constitutionnelle (serment du 14 juillet 1790), tout en préparant sa fuite vers l’étranger.
Après l’échec de celle-ci (Varennes, 21 juin 1791), il joue la politique du pire, forme un ministère girondin et pousse à la guerre contre l’Autriche (20 avril 1792).
Mais les défaites qu’il a espérées et préparées se retournent contre lui.
Exaspérés par la collusion du roi avec l’ennemi, les Parisiens envahissent les Tuileries (10 août 1792)
Louis XVI est suspendu de ses fonctions par la Législative. Il est emprisonné au Temple.
Jugé par la convention et condamné à mort malgré les Girondins, il est guillotiné le 21 janvier 1793.

Photo : Louis XVI portant la cocarde tricolore qu’il accepta le 17 juillet 1789

L’exécution du roi de France XVI par ses régicides.
(Régicides = Personnes qui assassinent un roi, un monarque. Se dit de ceux qui condamnèrent, également, Charles 1er en Angleterre. Révolution régicide)

Après deux siècles, on peut s’interroger sur la personnalité des députés à la convention nationale qui envoyèrent le Roi Louis XVI à l’échafaud. Qui étaient-ils ? Certains sont restés célèbres, d’autres en revanche ont sombré dans l’oubli.

Mais avant d’aborder le sujet, débutons par une note historique de Marc-Antoine Baudot, député à la Convention nationale
« Ce qu’il y a d’épouvantable, dans les révolutions, c’est que les hommes du plus grand talent, du plus grand mérite sont envoyés à l’échafaud par des cuistres, des saltimbanques, des greffiers de village.

Le procès :
Après la mise à sac du château des tuileries au 10 août 1792 et le massacre de ses défenseurs, après que le roi fut contraint de se réfugier au sein de l’Assemblée législative ; pour la révolution, il était impératif de reconstruire, de doter la France d’institutions et d’établir une nouvelle constitution.
C’est ce que tenta la Convention nationale.
Elle se trouva composée de 749 membres élus au suffrage universel à deux degrés, les femmes et les domestiques étant exclus de ce vote. Bien que l’ensemble des professions fût représenté en cette assemblée, elle comptait une écrasante majorité d’hommes de loi : avocats, notaires, conseillers. Venaient ensuite, des membres du clergé, des médecins, des militaires, des professeurs, des écrivains, des artisans et quelques nobles.
La convention se réunit le 21 septembre 1792 dans la salle du manège et décréta l’abolition de la monarchie. C’est le jeune Pierre Bourbotte qui le 15 octobre, réclame, le premier, la mise en jugement du roi et il demande sa mort.
Mais Saint-Juste se dresse et proclame « Le roi est un ennemi que nous avons moins à juger qu’à combattre ! Fera-t-on avec respect, le procès d’un homme assassin de son peuple ! On ne peut régner innocemment ! »
Certains membres hésitent, que doivent-ils faire ? Le 3 décembre, portant au paroxysme la froide dialectique de Saint-Juste, Robespierre porte le coup décisif qui fera basculer les mous, les peureux « Il n’y a point de procès à faire. Louis n’est point un accusé. Vous n’êtes que des hommes d’Etats et représentants d’une nation. Vous n’avez point une sentence à rendre pour ou contre un homme, mais une mesure de salut public à prendre, un acte de providence nationale à exercer, Louis doit mourir, parce qu’il faut que patrie vive »
-Le 11 décembre 1792, le roi, venu de la tour du Temple sous une impressionnante escorte, comparait pour la première fois à la Convention présidée par Barère. On lui signifie qu’en application du décret du 6 décembre « Louis Capet sera traduit à la barre de la Convention » Le roi ne comparaîtra que deux fois à la barre.

-Le 25 décembre, Louis XVI rédige l’admirable, le sublime testament qui, à lui seul, révèle une grandeur et une élévation que son comportement depuis 1789 n’avait pas toujours permis de percevoir. « Je cherche parmi vous des juges, je ne vois que des accusateurs »Il conclu « Ma conscience ne me reproche rien »

-Le 15 janvier, il est procédé à l’appel nominal sur la première question énoncée « Louis Capet, ci-devant roi des Français, est-il coupable de conspiration contre la liberté et d’attentat contre la sûreté de l’Etat ? Oui ou non » Sur 749, 691 votent « oui » Le même jour, on passe à la deuxième question : Le jugement qui sera rendu sur Louis, sera-t-il soumis à la ratification du peuple réuni dans les assemblées primaires ? 287 voteront « oui » contre 424 « non »

-Le 16 janvier, nouvelle séance. Elle se déroule dans une atmosphère enfiévrée sous les vociférations des tribunes et au milieu de vives empoignades entre députés. Il s’agit de répondre à la troisième question : « Quelle peine Louis, ci-devant roi des Français, a-t-il encourue ? » Comme l’a écrit M. Arthur Conte : dans les tribunes réservées au peuple, c’est du délire….Tricoteuses et soldats, petits marchands, bourgeois à perruque, révolutionnaires du faubourg Saint-Antoine mugissent à qui mieux mieux sous la conduite d’une femme endiablée de la Halle, surnommée « l’archi-duchesse »…La foule qui n’a pu entrer, massée devant la Convention, hurle à la guillotine.
La mise en condition des Conventionnels a déjà commencé…L’appel nominal commence à 20 heures. Le premier votant : l’avocat Jean-Baptiste Mailhe, très troublé, balbutiant, il vote pour la mort tout en disant « qu’il serait digne de la Convention d’examiner s’il ne serait pas politique et utile de presser ou de retarder le moment d’exécution »
Les injures fusent des rangs « Qui t’a acheté » hurle l’un, « Tu es le plus immoral des hommes » dit Robespierre.

-Le résultat du 17 janvier est lourd de plusieurs erreurs. Le 18, les modérés demandent un nouveau vote, le résultat est porté au procès verbal, le seul qui compte, est le suivant :

Votants 721 : Majorité absolue : 361
361 députés ont voté la mort sans conditions – 26 ont voté pour la mort avec l’amendement de Mailhe – 44 ont voté pour la mort avec diverses modalités de sursis – 290 ont voté pour d’autres peines (détention, bannissement, fers)

Quelques dates

1776 – Les Privilégiés obtiennent le renvoie du ministre Turgo
14 juillet 1789 – Après avoir tout essayé, pour maintenir l’ancien régime, il feint d’accepter le rôle de monarque constitutionnel.
14 juillet 1789 - Les parisiens pillent les armureries
14 juillet 1789 - Les parisiens pillent l’hôtel des invalides
14 juillet 1789 – La Bastille est prise d’assaut et incendiée par le peuple parisien.
Juillet 1789 – Le roi est entraîné dans la révolution et perd son pouvoir absolu de droit divin
04 août 1789 – Les députés prennent la décision de mettre fin au régime féodal et proclamèrent l’égalité.
05 octobre 1789 – Les parisiennes (femmes) montent à Versailles
14 juillet 1790 – Le roi prête serment à la constitution tout en préparant sa fuite vers des horizons plus favorables.
21 juin 1791 – Il est interpellé, dans sa fuite, à Varennes
02 septembre 1791 – Création de l’Assemblée Nationale législative (745 membres)
20 avril 1792 – Le roi déclare la guerre à l’Autriche
10 août 1792 - Les parisiens envahissent les Tuileries. Les « sans culottes » parisiens et les « fédéraux » balaye la monarchie.
02 septembre 1791 – Création de l’Assemblée Nationale législative (745 membres)
21 septembre 1792 - La convention se réunit le 21 septembre 1792 dans la salle du manège et décréta l’abolition de la monarchie
Le 11 décembre 1792 – Le roi comparait pour la première fois à la convention
Le 25 décembre 1792 - Louis XVI rédige l’admirable, le sublime testament

21 janvier 1793 – Exécution du roi Louis XVI

Extrait de : Livre « Les régicides » ainsi que du livre N° 10 « alpha ».

MGM

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