Les mystères de sainte Greluche sur le parvis du Vieil Engreux

Une greluche, c’est une femme qui a réussi au moins le test de greluche débutante.
Bien des greluches étaient rassemblées à Engreux, le samedi 10 juillet 2010, pour fêter sainte Greluche, sortie de l’imaginaire du sculpteur Philippe Ongena.

Elle est la pendante de saint Greluchon, un peu plus réel qu’elle, puisqu’il a évangélisé les sangliers de nos Ardennes -le résultat est là- et rendu fertiles les femmes qu’il recevait dans son ermitage. Et c’est ce saint que l’on retrouve plus tard dans le Berry, statufié avec le saillant attribut de Priape que les femmes stériles venaient gratter en l’implorant.

L’enclos de l’Auberge du Vieil Engreux s’enorgueillit aujourd’hui de la présence des statues de la sainte et du saint.

Et le village d’Engreux s’est jumelé avec Saint-Jallet, hameau de Saint-Plantaire, dans le centre de la France. Une des communes culte de saint Greluchon. Voici deux trous perdus reliés dorénavant par une histoire sainte de sexe.

La greluche, qui sera chaque année un peu moins débutante, donc de plus en plus greluche (c’est le propre de l’espèce) a été inaugurée le 10 juillet. Son jet, cascade de diamants, va désormais faire pâlir le Manneken-pis comme un luminaire rend blafards les lustres éteints.

La « musique » de Lavacherie avait traversé l’Ourthe, et avec des « y longtemps qu’tu m’l’as mis » ou « ça vaut mieux que d’attraper la coqueluche », des invités bourra les oreilles.

Et Jaminon, pape au nœud pap ce jour béni, était fier comme s’il tenait un bar-tabac pareil.

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