Grandgeorge, des gaz industriels à la scène
Sans aucun doute l’une des plus belles révélations de la saison 2015-2016, Grandgeorge était de passage dimanche après-midi à Bertrix à l’occasion de la 5e édition du Baudet’stival.
Après un premier EP en juillet 2015, tout va très vite pour l'artiste, qui sort son premier album « So Logical » en janvier 2016. Avec pas moins de 24 dates en festivals cet été et une tournée à l’automne 2016 avec déjà 18 concerts confirmés, cet amoureux de la musique sème la bonne humeur partout où il passe.
C’est juste après sa séance de dédicaces que le Bruxellois d’adoption me fait le plaisir de répondre à toutes mes questions. Retour sur cette rencontre très sympathique...
Tu as fait tes premiers pas en décembre 2015 avec Matt Simons. Tout s’est passé très vite depuis. Comment tu vis ça?
Je le vis bien, pourquoi ne pas bien le vivre? C’est chouette tout ce qu’il se passe parce que ça permet de bosser dans de bonnes conditions, entouré de gens que j’aime beaucoup. J’avais une toute autre vie, puis d’un jour à l’autre, j’ai vraiment changé de vie, et quel bonheur! Je souhaite ça à tout le monde.
Tu as toujours été un passionné de musique?
Je viens d’une famille très musicienne. Ma mère était médecin et a eu 7 enfants, donc elle n’avait pas le temps d’être pianiste, mais je pense qu’elle aurait pu l’être. Elle est extrêmement douée et a un sens de la musique génial qu’elle nous a appris. Mon père, lui, faisait de la musique. Il ne sait pas lire une note, mais il faisait de la guitare. Il était un grand fan des Beatles, de Paul Simon, … et nous a fait écouter tout ça quand on était gamin. A 6 ans, il fallait choisir un instrument en plus du piano. Moi, j’ai choisi la clarinette, donc académique jusqu’à mes 18 ans, puis guitare dans ma chambre parce que mon père m’en avait offert une. C’est un truc de tout petit… Je crois que j’ai aimé Mozart avant même de naître.
Quelle a été ta réaction lorsque tu t’es entendu pour la première fois à la radio?
C’est drôle parce que je n’écoute jamais la radio ou très peu. Quand c’est le cas, j’écoute beaucoup de musique classique, mais c’est vrai qu’un jour, par hasard, en zappant à la radio, je suis tombé sur « So Fine ». Oui, c’est chouette, mais ce n’est pas ça le but. C’est un moyen et ça fait hyper plaisir, mais c’est surtout une étape vers plein d’autres choses. Ca donne encore plus envie de bosser et de se dire qu’on va aller sur des scènes où des gens vont nous attendre, où des gens vont être contents de nous entendre jouer… On passe un single en radio, mais ce n’est pas tout le projet, et je pense que ça se voit sur scène qu’on passe par plein de styles musicaux différents.
Tu as sorti ton album « So Logical » en janvier. Tu as écrit tes textes toi-même?
Oui! Peut-être qu’un jour, si des gens me proposent des chansons qui me plaisent… Mais j’ai la chance d’aimer ça! J’aime écrire en anglais, j’aime écrire en français, et pour moi, c’est important d’écrire des textes. J’ai écrit « So Fine » dans un avion au Brésil. C’est un pays où les gens se regardent tellement dans les yeux… C’est agréable! Quand les gens écoutent cette chanson, ils ne s’en doutent pas forcément, mais j’essaie que la musique colle au texte.
Participer à un télé-crochet comme The Voice, ça t’aurait plu?
Franchement, ce n’est pas mon truc. Les gens qui le font, je respecte tout à fait, mais moi, je n’avais pas envie de faire ça. Et peut-être que la raison pour laquelle je me suis lancée dans cette carrière B, c’est parce qu’à l’époque, quand j’étais étudiant, mes potes voulaient m’inscrire à la Star Academy en France, mais je n’avais pas du tout envie. Avec tout le respect que j’ai pour tous les gens, les musiciens et les chanteurs qui ont bossé là-dedans, pour moi, c’était de la téléréalité avec un semblant de musique derrière… Pour en revenir à The Voice, ce n’est pas mon truc, mais j’y ai rencontré de chouettes gars parce que les Cats on Trees y étaient coachs cette année. Ils avaient une chouette équipe et m’avaient proposé de passer une journée avec eux et leurs quatre derniers candidats. Je pense que s’il n’y avait pas eu cette journée, j’aurais toujours regardé The Voice différemment, car il y a beaucoup de choses qui ne sont pas mon truc, mais il y a aussi des choses très vraies autour de la musique. Moi, j’ai vu quatre gars qui aimaient la musique, qui aimaient chanter… La musique, ça doit donner du rêve, et c’est une façon de faire.
Comment as-tu vécu le concert de cet après-midi ?
Bien! Il faisait beau, le public était chouette, la scène était super… C’est agréable les grosses scènes. Nous, on prend notre pied et on s’amuse. Je pense qu’on ne peut pas faire mieux que de prendre du plaisir. Par contre, il y a du boulot et il y aura toujours du boulot. Quand je dis « on ne peut pas faire mieux », c’est-à-dire que le deal c’est « prenez du plaisir parce que c’est comme ça que vous donnerez du plaisir aux autres ». Après, il y a beaucoup d’automatismes… Dans mon rapport avec le public, c’est très différent tous les jours, ça s’apprend. Ca ne fait qu’un an qu’on joue beaucoup parce que tout ça s’est passé à une vitesse improbable, mais on était très content en sortant de scène, on a vraiment passé un bon moment.
En dehors des nombreuses dates en festivals cet été et de la tournée à venir, as-tu d’autres projets?
J’ai plus de projets que de temps, mais en tout cas, en ce qui concerne le projet Grandgeorge, je travaille sur un deuxième album. J’ai eu de la chance que tout ça prenne forme de façon improbable, et ça m’a donné envie de continuer à écrire. J’ai plutôt trop que pas assez, donc c’est toujours dur de choisir, mais je crois que le deuxième album commence à bien avancer dans ma petite tête. Ca va être beaucoup de boulot, ça va être dur, mais j’aime bien bosser… Puis ça permettra de revenir aussi!
Retrouvez Grandgeorge aux quatre coins de la Belgique durant tout l’été:
20/07 – Francofolies de Spa
24/07 – Parklife (Sint-Niklaas)
29/07 – Les Gens d’Ere (Tournai)
07/08 – Brussels Summer Festival (Bruxelles)
13/08 – Parkrock (St-Ghislain)
26/08 – Fiesta City (Verviers)
27/08 – Août en Eclats (Soignies) & Les Granges(solo) (Hannut)
28/08 – Fête des Solidarités (Namur) & Deux Ours Festival (Nandrin)
03/09 – Ward’in Rock (Wardin)
10/09 – Place en scène (Chapelle-lez-Herlaimont)
24/09 – Cicaday (Anvaing)
© Amandine Raths
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