Sirius Plan: "On a réussi le pari"
Sirius Plan… Ce groupe ne vous disait peut-être rien avant son passage sur la scène Pierre Rapsat ce mercredi 20 juillet, mais une chose est sûre, ce fut une belle découverte pour le public venu en masse pour Pascal Obispo.
C’est une petite heure après leur concert que j’ai eu l’opportunité de m’entretenir avec ces trois jeunes femmes à la fois pétillantes et pleine d’humilité...
Pourriez-vous me rappeler l’origine de votre rencontre ainsi que du nom de votre groupe?
On s’est donné rendez-vous dans une chambre d’hôtel après un concert. C’était la chambre d’hôtel de Beverly Jo Scott, avec qui Gaëlle chantait ce soir-là. Dans sa chambre, il y avait une guitare sur le lit et une boîte de bonbons, et on a commencé à jamer autour de ça en appelant le morceau improvisé « funky candybox ». A ce moment-là, on s’est rencontré vocalement, et ça nous a créé quelque chose d’assez puissant pour qu’on se dise qu’il fallait absolument qu’on continue. Au début, on devait faire un concert one shot, et ce concert nous a tellement plu et nourri qu’on s’est dit « on continue! ». Du coup, il a fallu trouver un nom de groupe, et Sirius Plan, c’est un jeu de mot entre « serious plan », un plan sérieux, et Sirius, qui est l’étoile la plus brillante dans le ciel, qui est double, voire triple, et on espère que cette étoile est notre bonne étoile.
Vous avez joué sur la grande scène en début de soirée. Comment ça s’est passé?
C’était très exaltant, c’était super. C’est à la fois impressionnant, intimidant et excitant de jouer sur une grande scène devant un gros artiste. Du coup, on se demande toujours si on va être le groupe de trop, ou si au contraire on va être le groupe qui fait plaisir, et je crois que là, on a réussi le pari. On a fait notre job avec le cœur, et les gens étaient bien présents.
Donc on peut dire que le public a répondu à vos attentes?
Oui! C’est surtout qu’apparemment on a répondu à leurs attentes, et c’était ça qui était important. Il y avait des sourires à la fin, donc on s’est dit qu’on avait rempli le job. C’est toujours super de voir les gens qui répondent, qui réagissent à ce que tu envoies. C’est magique.
Quel a été votre meilleur public en Belgique?
C’est dur parce qu’on est toujours bien tombé ici. En Belgique, c’est incroyable, il y a quelque chose d’hyper spontané… On aime, on vient, on revient, et on vous le dit. Il ne faudrait pas être injuste, parce que tous les gens qu’on a rencontrés, que ce soit sur nos scènes à nous ou en première partie de Laurent Voulzy, Emmanuel Moire ou Louis Bertignac, que ce soit en France ou en Belgique, ou même en Suisse, c’était incroyable. Il y a un vrai partage, une vraie dynamique entre le public et nous, et ça nous fait du bien. Après, on a peut-être des meilleurs souvenirs de concerts plus ou moins réussis, mais les gens, non, ce serait injuste de dire qu’il y en a un meilleur que l’autre.
Avez-vous une préférence entre les festivals et les concerts en salle?
C’est tellement différent... Il y en a un où le ping-pong se fait beaucoup plus vite parce que la salle est plus petite, pour nous en tout cas… Une ambiance club, où par exemple tu as un toit au-dessus de toi, c’est complètement différent qu’un truc à ciel ouvert, où le son voyage, circule… Il y a déjà une autre dynamique dans le son, une autre énergie. Il faut taper plus fort tout de suite dans les festivals, tandis que dans les clubs, tu as le temps de t’installer un peu, de raconter ton histoire.
Vous avez été choisies pour apparaître sur la playlist de Brussels Airlines. Quelle a été votre réaction?
C’est énorme! Tu imagines, toi? C’est bien d’être dans les oreilles de gens qui partent en vacances, qui partent loin de leur quotidien. Moi, je trouve ça fabuleux de participer à leur voyage. Notre musique, elle est faite pour ça aussi, pour voyager, alors normalement on le fait dans sa chambre ou dans sa voiture, mais si on le fait dans un avion, c’est la grande classe!
Vous avez sorti votre album « Dog River Sessions » en septembre 2015. Y a-t-il un autre album de prévu d’ici peu?
Oui, il se prépare. On est en train de composer, de s’offrir des sessions pour se faire découvrir à chacune ce qu’on a comme idée, etc. On est tellement heureuse de ce qu’il se passe. En tout cas, entre nous, ça prend vraiment forme comme on aime. Comme on dit: « l’échographie est prometteuse » (rires). Oui, c’est ça, un môme qui va vraiment nous ressembler, c’est sûr.
À côté de cet album, d’autres projets à venir?
Des vacances, non? (rires) On a été contactée pour un film, donc on croise les doigts. Ce serait pour une BO, mais tu imagines bien que c’est au conditionnel. Il se pourrait que…
© Amandine Raths
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