30ème anniversaire du Comité de Quartier du Vieux-Spa

écrit par francois.detry
le 21/08/2017
30ème anniversaire du Comité de Quartier du Vieux-Spa

Pour fêter ses 30 ans d’existence, le comité de quartier du Vieux Spa vous invite à participer à sa fête qui aura lieu le premier week-end de septembre. Le programme est varié. En voici les moments importants : Cabaret des Gazouyeux , brocante, bingo, blind Test, messe en wallon et cortège historique ( 500 ans de vie du Vieux Spa ).

Du 1er au 3 septembre : Fête de septembre (mieux connue sous la dénomination « Gross’ Fiess’ »)
Le programme
a) Vendredi 1er septembre :
20H00 : Cabaret du Vieux-Spa animé par la chorale « Les Gazouyeux »

b) Samedi 2 septembre :
7H00 : 15ème brocante du Vieux-Spa & artisans dans les rues du quartier
(Renseignements et inscriptions au 087/771 418 – comitevieuxspa@gmail.com)
12H00 : La pétée du Vieux-Spa « assortiment barbecue » : (Pommes de terre, saucisse, côtelette et crudités – Réservation souhaitée)
13H30 : Tour folklorique du Quartier avec le Géant Jules (départ du chapiteau)
14H00 : Les tartes du Vieux-Spa
15H00 : Grand Bingo du Vieux-Spa avec de nombreux lots à la clé (15 lots par partie)
20H00 : 2ème Blind Test du Vieux-Spa (en collaboration avec l’A.S.B.L. Dreamality)
23H00 : Soirée années 80, 90 et 00 animée par « DJ Jaspi. »

c) Dimanche 3 septembre :
11H00 : Messe en wallon sous le chapiteau
12H00 : La pétée du Vieux-Spa « assortiment barbecue »: (Pommes de terre, saucisse, côtelette et crudités – Réservation souhaitée)
13H30 : Les tartes du Vieux-Spa
14H00 : Grand cortège historique du 30ème anniversaire (Départ Chapiteau Place de l’Abattoir)
18H00 : La surprise du Géant Jules et Animations pour enfants - Fin des festivités.

Tout au long de ce week-end, n’hésitez pas à venir gouter l’apéritif « maison »
Entrée gratuite - Chapiteau place de l'Abattoir

Cortège historique le dimanche 3 septembre

Le dimanche 3 septembre à 14h, un cortège historique de plus de 200 participants représentant les principales étapes de la vie du quartier sera proposé aux visiteurs. Divers tableaux seront évoqués par ordre chronologique. Le géant du quartier Jules ouvrira le cortège. Il sera suivi par St Remacle, le herdier du quartier qui menait paître ses moutons, les forgerons du 16e siècle. Pierre Le Grand fera une entrée remarquée dans le Vieux-Spa suivi des Bobelins du 18e siècle accompagnés (si le temps le permet) des géants Annette et Lubin. Le grand incendie du quartier en 1807 sera évoqué par les pompiers. Durant la saison touristique les musiciens des orchestres logeaient dans le Vieux-Spa. Meyerbeer se rendaient à la source de Barisart en traversant le quartier sur son âne. A la fin du 19e siècle le Vieux-Spa était animé par le travail des nombreux bouchers de l’Abattoir, par celui des lavandières qui battaient le linge aux lavoirs, sans oublier les coupeurs de myrtilles, les boteresses et les glaciers dont le plus célèbre étaient Virgile. La libération de Spa par les américains, la présence des courses automobiles, le travail des ouvriers du quartier à Spa-Monopole et le corso fleuri pour enfants seront représentés dans cortège.

Itinéraire : place de l’Abattoir – place de la Providence – rue Servais – rue de la Poste – rue Royale – place du Monument – place Verte – rue Collin Leloup- place de l’Abattoir. Une deuxième boucle est prévue des commentaires seront assuré place de l’Abattoir au passage des thèmes évoqués. Tout est gratuit !

Dimanche 3 septembre 2017 : La Vie du Vieux-Spa à travers les siècles»

1. Le facteur du quartier
2. Le géant Jules Barras une figure du quartier
3. Fanfare
4. Saint Remacle et ses moines évangélisent la région spadoise
5. Les premiers habitants du Vieux-Spa (1400) Forgerons Bûcherons et charbonniers
6. Le herdier gardien du troupeau
7 Thomas Leloup créateur de la chapelle
8 Pierre-le-Grand, tsar de Russie, en cure à Spa en 1717
9. Les cures thermales et les bains de tourbes
10. Des bobelins (curistes) du 18eme et Casanova
11. Les géants Annette et Lubin : deux jeunes cousins amoureux (si météo favorable)
12. Le grand incendie de 1807. 195 maisons ont été détruites par le feu
13. Meyerbeer et son âne
14. Les courses de chevaux et les écuries du Vieux-Spa
15. Les botteresses portent le pouhon dans leur hotte
16. La belle époque : les curistes en 1900
17. Les blanchisseuses du Vieux-Spa les lavoirs
18. Les bouchers et l’abattoir communal (1880)
19. Les coupeurs de myrtilles
20. Les Américains libèrent Spa (camion + jeep)
21. Le marchand de glace
22. Le Corso Fleuri et la belle Equipe
23. Les Pierrots : les ouvriers du Vieux Spa engagés à Spa Monopole
24. Les amateurs de rallyes automobiles

14H départ
L’itinéraire sera le suivant : - place de l’Abattoir – rue du Viaduc - - place de la Providence – place Verte – rue Servais – rue de la Poste - rue Royale – place du Monument – Place Verte – Rue Collin leloup - place de l’Abattoir
15H15 Passage devant « la tribune ». Place de l’Abattoir, un commentaire sera donné sur chaque groupe qui défile dans le cortège.
Un deuxième tour plus court est prévu.

Cortège historique

La fanfare

Le facteur : Le facteur du quartier vous fait parvenir le programme du cortège.

Le géant Jules Bara : Jules Bara n’est pas un homme célèbre, mais un simple porteur-d’oiseau, un manœuvre. Il portait à longueur de journée le mortier et les briques pour les maçons. Il était, d’après les gens, un peu simple d’esprit et les ouvriers avaient l’habitude de se moquer de lui. Ainsi, un jour, pour rire de lui, le maître maçon lui demanda d’aller chercher de l’eau dans une manne en osier. Jules se rend au lavoir avec sa manne. Tandis que les autres rient à gorge déployée, Jules prend une sorte de mortier fait de paille et d’argile qui se trouvait sur le chantier et en enduit l’intérieur de la manne. Tout fier, il revient porter l’eau à ses « camarades » qui furent bien attrapés. Jules, c’est l’âme du Vieux-Spa ; le bon sens populaire des gens simples qui ne payent pas de mine mais qui n’en pensent pas moins !

Saint Remacle et ses moines ( 671 ) : Saint Remacle évangélisa l’Ardenne avec un petit groupe de moines. Il fonda les abbayes de Stavelot et Malmedy. Selon la légende, Saint Remacle a laissé l’empreinte de son pied dans une pierre à la source de la Sauvenière. Ce « pied » a des vertus miraculeuses. Les dames qui souhaitent avoir un enfant doivent placer leur pied dans le trou de la roche 9 jours consécutifs tout en buvant de l’eau du pouhon. On peut voir au fronton de l’église de Spa une représentation de la légende de Saint Remacle et du loup.

Les forgerons - bûcherons- charbonniers : Les premiers habitants du Vieux-Spa se sont installés aux abords des forges du quartier. Un fourneau est en activité en 1471, au Scéay rue de Barisart. On retrouve encore des scories de métallurgie dans cette rue. Les forges étaient alimentées avec du charbon de bois. La production de ce charbon de bois était une activité très importante. Il était fabriqué dans la forêt et demandait l’abattage de beaucoup d’arbres.

Le herdier : Un jeune avait pour mission de conduire la herde c’est-à-dire les bêtes (moutons, quelques vaches) du Vieux-Spa paître sur les biens communaux et les fagnes. Non loin du quartier on peut voir encore le chemin de la Herde.

Thomas Leloup Mambour des pauvres ( 1672 ) : La chapelle Leloup, sur le Thier, est le monument le plus ancien de Spa. Elle date de 1672. Thomas Leloup était « maitre peintre sur verre », et devint plusieurs fois bourgmestre de Spa. Il a fait office de mambour des pauvres 24 ans. La chapelle est dédiée à son fils unique Wathieu, décédé prématurément le mardi 20 août 1669.

Pierre-le-Grand ( 1717 ) : Pierre-le-Grand (tsar de Russie) arrive à Spa le 20 juin 1717 pour soigner une maladie du foie. Il boit du pouhon de la Géronstère durant un mois et s’en trouve très bien. En remerciement, il offrit aux Spadois un petit monument dont on peut voir des éléments dans l’actuel Pouhon Pierre-le-Grand. On imagine facilement qu’il aurait pu bavarder avec les habitants du Vieux-Spa sur leur travail.

Les Bobelins –Casanova : Le milieu du 18eme siècle est un véritable Age d’Or pour Spa. Tous les représentants de l’aristocratie du continent et de l’Angleterre se donnent rendez-vous à Spa sous prétexte de boire les eaux minérales. Gustave III de Suède vient à Spa en 1780, Joseph II en 1781. Ces curistes sont appelés des Bobelins, terme ironique qui signifie « sot, niais » donné par les gens du peuple qui se moquaient des mœurs bizarres à leurs yeux de ces curistes. Parmi ceux-ci retenons Casanova qui séjourna à Spa.

Les géants Annette et Lubin : Annette et Lubin étaient cousins. Ils sont nés vers 1750 et s’appelaient de leurs vrais noms Jeanne-Marie-Anne Schmitz et Gilles Léopold Dewalt. Orphelins, ils furent livrés très tôt à eux-mêmes et vécurent ensemble dans des conditions misérables. Nos deux jeunes Spadois furent l’objet de la sollicitude paternaliste et de la curiosité des riches bobelins. On les appela Annette et Lubin, prénoms des héros d’un conte écrit à cette époque par Mamontel. Pour les aider à améliorer leur sort, on récolta de l’argent pour leur construire une maison sur la colline qui porte aujourd’hui leur nom. Ils érigèrent une auberge où les touristes pouvaient venir se rafraîchir. Devenus de véritables vedettes, ils seront même invités à Paris. Malheureusement, ce beau conte de fée se terminera mal. C’est seul et sans un sou qu’Annette et Lubin termineront leur vie.

L’incendie de 1807 : Le 21 août 1807, un habitant du Vieux-Spa met malencontreusement le feu à sa maison en préparant une omelette. Construite en bois et en torchis, recouverte de chaume, la maisonnette s’embrase et le vent à tôt fait d’étendre le feu aux autres habitations. Malgré les efforts des gardes pompiers et de la population, le feu s’étend dans la ville jusqu’au milieu de la rue Royale actuelle. 195 maisons sont détruites et de nombreux Spadois ont tout perdu !

Les botteresses : Au 19e siècle, le transport des marchandises le plus rapide et le moins cher était effectué à dos de femmes. Ces botteresses portaient sur le dos une grande hotte dans laquelle elles plaçaient des dizaines de kilos de marchandises. A travers les petits chemins, elles marchaient toute la journée. Les botteresses transportaient les bouteilles d’eau de Spa jusque Liège. Plusieurs d’entre elles habitaient le Vieux-Spa.

Spa et le cheval : La première course hippique eut lieu à Spa en août 1773. Elle opposait le duc de Lauzun au comte de Branicki. En 1882, on créa à La Sauvenière un hippodrome qui cessa ces activités à la guerre 1914-18. De nombreuses activités hippiques se déroulaient à Spa, notamment un célèbre concours hippique. L'obstacle, intitulé « barre de Spa », y fut créé et est aujourd’hui proposé dans les grandes compétitions équestres mondiales. Avant le règne de l’automobile, le cheval était utilisé pour de nombreux usages. Les célèbres bidlis conduisaient en carrosse les curistes aux sources éloignées du centre. Le Vieux-Spa abritait plusieurs écuries.

1900 La Belle Epoque des curistes… : A la fin du 19e siècle et jusqu’à la guerre 1914, Spa est devenu le rendez-vous mondain incontournable de la bourgeoisie belge. Les divertissements et les jeux y prirent une place prépondérante. Les curistes pouvaient s’adonner au plaisir des bals, concerts, représentations théâtrales dans le complexe du casino. Ils pouvaient flâner dans le parc de Sept Heures, la galerie Léopold II et participer aux nombreuses activités sportives et culturelles qui leurs sont proposées. De magnifiques villas les hébergent aux abords de la ville. L’époque était belle pour ces touristes, mais non pour beaucoup de Spadois du quartier qui travaillent dur pour permettre à ces personnages fortunés de se divertir !

Les blanchisseuses : De nombreuses dames du Vieux-Spa lessivaient et blanchissaient le linge des particuliers et des clients des hôtels de Spa. Dès la fin du 19e siècle, elles créent de petits ateliers familiaux. Le lavoir de la place de l’Abattoir et celui de la rue de Barisart étaient toujours très animés. Les expositions réalisées par le comité de quartier ont donné naissance au Musée de la lessive, musée très apprécié et unique en Belgique.

Les bouchers et l’abattoir communal : L’abattoir a été construit en 1879 pour répondre à la demande très importante en viande des hôtels. Les bouchers et charcutiers étaient très nombreux. En 1881, les bouchers devaient payer 4 Frs pour l’abattage d’un bœuf et 1 franc pour l’abattage d’un cochon. L’abattoir est doté d’une magnifique glacière du même type que celle du palais Pitti à Florence.

Les musiciens : Entre les deux guerres, deux orchestres donnaient des concerts chaque jour. De nombreux musiciens louaient des appartements dans le quartier du Vieux-Spa , notamment rue J.P. de Limbourg pour la saison touristique. Le violoniste René Defossez est né dans cette rue.

Les coupeurs de myrtilles : En juillet, les habitants du quartier du Vieux-Spa comme ceux de Creppe avaient l’habitude d’aller couper des myrtilles dans les bois. Certains les revendaient aux boulangers et dans les commerces d’alimentation. Ceci leur permettait d’arrondir leur fin de mois. Pour couper les myrtilles, ils utilisaient un peigne et un panier appelé tchena.

Septembre 1944 : Le 10 septembre 1944, les soldats de la première armée US entrent dans la ville. Ce moment exceptionnel pour les habitants a permis de mettre fin à 4 ans de privations, 4 ans d’angoisse du lendemain et 4 ans de privation de liberté. Le QG de la première armée s’installa à Spa en octobre à l’hôtel Britannique. Les 10.000 soldats américains qui vécurent dans notre ville furent reçus à bras ouverts par les Spadois. pLusieurs villas de la rue de Barisart furent utilisées par les troupes . A la villa des Sorbiers on installa la boulangerie des soldats US.

Le corso fleuri : Créé par la Belle Equipe dont plusieurs membres étaient originaires du Vieux-Spa, le Corso Fleuri permettait aux Spadois de créer des petits chars que l’on garnissait de fleurs du jardin ou de bruyère. Plus modeste que la « bataille des Fleurs », le corso fleuri était attendu par la population spadoise et les enfants étaient très fiers de défiler dans les rues de la ville.

Les ouvriers de Spa Monopole : La vente d’eau minérale a depuis longtemps constitué une activité économique importante pour Spa. En 1924, la création de l’usine Spa-Monopole près de la gare et du Vieux-Spa a permis à de nombreux ouvriers du quartier de trouver un emploi. Le célèbre Pierrot, bondissant sur une bouteille d’eau pétillante, date de 1923. Il a été créé par l'artiste Jean D'Ylen.

Spa un haut lieu du sport automobile : On considère que c’est à Spa le 11 juillet 1896 que débute l’histoire du sport automobile belge avec la création d’une course de 12 kms dans la côte de Spa - Malchamps. En 1898, 40 concurrents s’affrontent dans une course de Bruxelles à Spa. Le circuit de Spa- Francorchamps créé en 1920 est considéré comme le plus beau circuit du monde. Mais c’est Liège-Rome-Liège qui retiendra notre attention. Ce rallye automobile, surnommé le Marathon de la Route, prenait son départ de Spa. La première épreuve eut lieu en 1931. Le rallye prit fin en 1960. On y voyait les voitures de toutes les marques prestigieuses : Bugatti, Porche, Renault, Lancia, Austin, Triumph, etc. Le rallye a attiré plusieurs habitants du quartier qui à l’heure actuelle participent encore aux épreuves.

Contact presse :
Emmanuel Barth : 0494/480 668.
Pol Jehin : 087/771418 ou 0495/274671 paul.jehin@skynet.be comitevieuxspa@gmail.com

© François DETRY
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