Cinéma : "Closet Monster", "James Bond 007 contre Dr. No", "Le jeune Karl Marx" et "Petit Paysan"

écrit par YvesCalbert
le 04/11/2017
Connor Jessup, dans "Closet Monster"

En décentralisation namuroise du 31ème "Tels quels Festival", avec l'appui de la "Maison Arc en Ciel", ce lundi 06 novembre, à 20h, au "Caméo", "Les Grignoux" nous invite à découvrir "Closet Monster" (Stephen Dunn/Can./ 2015/90'), récompensé d'une dizaine de Prix, dont ceux du "meilleur Film canadien", lors du "Toronto International Film Festival" ("TIFF") 2015 ; du "meilleur Réalisateur" et du"meilleur Scénariste", à l' "Atlantic Film Festival" ("AFF") 2015, à Halifax en Nouvelle-Ecosse ; du "meilleur premier Film", du "meilleur Acteur" (pour Aaron Abrams) et du "Talent exceptionnel" (pour Connor Jessup), au "Film Out" 2016, à San Diego  ; du "meilleur Film", au "Melbourne Queer Festival" ("MQFF") 2016 et au "Miami Gay & Lesbian Film Festival"  2016.

Synopsis : "Jeune garçon solitaire et créatif, Oscar est témoin d’un meurtre à caractère homophobe, dans le cimetière de la petite bourgade où il vit. Les années passent et il grandit, dans le souvenir de cette expérience traumatisante, avec un sentiment d’abandon, généré par le départ de sa mère et une relation tendue avec son père. Grâce à son imagination, Oscar parvient, peu à peu, à faire face à ses démons. Il déniche un premier emploi, dans une quincaillerie, où il fait la connaissance de Wilder, un garçon de son âge, libre et rebelle. Les deux adolescents se liant d’amitié, les sentiments d’Oscar pour Wilder deviennent ambigus..."

Tourné à St.-Jean de Terre-Neuve, ville où grandit le réalisateur, et à Fogo Island, en août 2014, ce premier film de Stephen Dunn constitue une proposition rafraîchissante, abordant le passage à l’âge adulte ou le "coming out" de jeunes homosexuels, tentant de nous montrer comment apprivoiser son identité sexuelle, en s’affirmant, après un traumatisme vécu durant l’enfance ?

... Puisse cette fiction contribuer à inciter tout en chacun à lutter contre l’intolérance, l'homophobie et la transphobie.

Le lendemain, mardi 07, à 12h et 20h, nombreux seront ceux qui se réjouiront - grâce au choix du "Service Cinéma" de la Province de Namur - de retrouver le premier "James Bond" cinématographique, ce personnage ayant été créé en 1952 par l'écrivain, et ancien espion britannique, Ian Fleming, qui signait alors un  roman intitulé "Casino Royale", édité, à Londres, en avril 1953, avant d'être, curieusement, refusé par les "Editions Gallimard", pour sa version française, celle-ci voyant le jour en 1960, éditée par "Presses internationales".

Deux ans plus tard, "James Bond 007 contre Dr. No" (Terence Young/UK/1962/111'/avec Ursula Andress et Sean Connery) marquait le départ, à l'écran des aventures de cet espion britannique, précédant "Bons Baisers de Russie" (Terence Young/UK/1963/115') et "Goldfinger" (Guy Hamilton/UK/1964/110').

Synopsis :  "Lorsque deux agents britanniques disparaissent mystérieusement en Jamaïque, le chef des services secrets britanniques de sa Majesté,"M", y envoie James Bond, l'agent spécial 007, pour y mener l'enquête, qui le ménera sur l'île du mystérieux Docteur No, personnifiant le "Spectre", une organisation maléfique visant à dominer le monde..."

Sean Connery donne vraiment du charme et une certaine classe à son personnage, Ursula Andress, qui incarne "Honey", la première "James Bond Girl" de la saga, apportant au récit toute sa fraîcheur et son indéniable beauté, au milieu de superbes paysages jamaïcains, le film ne se déroulant que sur cette île exotique et au Royaume-Uni, ... pour raisons économiques, ... ce qui, bien sûr, n'est plus d'actualité de nos jours...

Une séquence de ce film culte dévoile cette exceptionnelle actrice suisso-américaine seulement vêtue d’un simple bikini blanc, apparaissant ainsi telle une naïade sortie des eaux, sculp­tu­rale et sublime sous le regard émer­veillé de son parte­naire. Récompensée d'un "Golden Globe" de la "meilleure Révélation féminine", Ursula Andress (°1936, 0stermundigen, Canton de Berne) devint un sex-symbol des années '60,

Quant à Sir Sean Connery (°Edimbourg, 1980), anobli par la Reine Elisabeth II, pour l'ensemble de sa carrière, en 2000, fait "docteur honoris causa" par deux Universités écossaises, il reçut, notamment, en 1988, un "Oscar" et un "Golden Globe du meilleur Acteur dans un second Rôle", pour sa prestation dans "Les Incorruptibles" (Brian De Palma/USA/1987/115'/avec Andy Garcia, Kevin Costner et Robert De Niro), sans oublier, en 1988, un "British Academy Film Award du meilleur Acteur", pour "Le Nom de la Rose" (Jean-Jacques Annaud/Fra.-Ita.-All./1986/131'/ "César du meilleur Film étranger" 1987), et, en 1996, un second "Golden Globe, le "Cecil B. De Mille Award", pour l'ensemble de sa carrière.

Pour plus d'informations sur ce film, une présentation détaillée est assurée, avant la projection, par Jean Boreux, ou l'une de ses collaboratrices, chaque spectacteur recevant un dossier imprimé des plus complets.

Quant au "Caféo", le café-brasserie du "Caméo", en collaboration avec la faculté de Philosophie et Lettres de l’Université de Namur, il accueille, le mercredi 08, un "café philo", sous le titre "Marx hier et aujourd'hui", à l'occasion de la sortie en salles du long métrage "Le jeune Karl Marx" (Raoul Peck/Fra.-Bel.-All./2017/  118'/avec Olivier Gourmet).

Cette rencontre namuroise se fera en présence de Louis Carré, philosophe, Axel Tixhon, historien, et Philippe Defeyt, économiste. Avec eux nous verrons si, entre théories économiques et politiques, et ancrage historique, la pensée de Marx est encore présente dans notre société. Comment se réapproprie-t-on Marx aujourd’hui ? Quelle est son emprise sur le réel ? ... 

A noter que, pour nourrir la rencontre, chaque futur spectateur est invité à soumettre ses réflexions, en répondant, par courriel, à la question suivante : « Marx, pour vous, c’est quoi ? ». Bien sûr, en fin de rencontre, un moment de questions-réponses sera aménagé, afin que chacun puisse participer à cet intéressant débat..

... Quant au film "Le jeune Karl Marx" , il figure au programme du "Caméo", en séances ordinaires, jusqu'au 13 novembre, avec une première séquence des plus fortes, une soldatesque au service d’une baronnie locale intervient, avec une incroyable brutalité, contre des gens ordinaires ramassant du bois mort dans une forêt privée, avant que, sans transition nous ne retrouvions le jeune Marx, jeté en prison pour sa participation à un journal critique à l’égard du gouvernement allemand...

Synopsis : "En 1844, Kar Marx, jeune journaliste et philosophe de 26 ans, victime de la censure allemande, s’exile à Paris, avec sa femme, y faisant la rencontre de Friedrich Engels, fils révolté d’un riche industriel allemand. Désirant changer le monde, intelligents, audacieux et téméraires, ces trois jeunes gens, décidant que « les philosophes n’ont fait qu’interpréter le monde, alors que le but est de le changer », débutent, entre parties d’échecs endiablées, nuits d’ivresse et débats passionnés,n la rédaction d'une oeuvre qui accompagnera les multiples révoltes ouvrières en Europe : le 'Manifeste du Parti communiste', publié en 1848..."

Ce film n’écartant ni les débats fiévreux,ni les mouvements d’une pensée qui se cherche, constitue une œuvre politique de premier plan, qui devrait être vue, en boucle, par tous ceux qui considèrent Marx comme une vieillerie ringarde, un épouvantail, une illusion fânée et déplacée...

... Egalement au programme ordinaire de ce début novembre, notons la présence d'un film ayant reçu le "Prix Junior" (constitué de jeunes acteurs et réalisateurs français et belges, ainsi que de la présidente du Festival québécois "Regard"), lors de la dernière édition du "FIFF" ("Festival International du Film Francophone"), à savoir "Petit Paysan" (Hubert Charuel/2017/90'/avec Arlaud Swan, dans le rôle titre, et Bouli Lanners, dans le rôle d'un fermier ... ayant tout perdu), qui bénéficiera d'une soirée évenementielle - en partenariat avec "Paysans-Artisans", ainsi que le soutien de la "FUEGA" ("Fédération Unie de Groupements d'Eleveurs et d'Agriculteurs" et de la "FJA" ("Fédération des Jeunes Agriculteurs", le lundi 04 décembre, à 20h, dans le cadre du "Cycle itinérant de Docus-Débats", la projection, ce soir là, étant suivie d'une rencontre devant répondre à la question :  « Peut-on se passer de l’alimentation industrielle ? », avec Étienne Frippiat, de la ferme fromagère de Chertin ; Vanessa Martin, agricultrice et administratrice de la "FUGEA" ; Benoît Dave, coordinateur de "Paysans-Artisans" ; et Pierre André, président de la "Fédération des Jeunes Agriculteurs".

Synopsis  "Pierre, la trentaine, est éleveur de vaches laitières. Sa vie s’organise autour de sa ferme, sa sœur, vétérinaire, et ses parents, dont il a repris l’exploitation. Alors que, dans la vie rélle, les premiers cas d’une épidémie se déclarent en France, Pierre découvre que l’une de ses bêtes est infectée. Il ne peut se résoudre, lui qui ne possède rien d'autre, à perdre ses vaches... Pour les sauver, s'attachant à un jeune veau, qu'il a retiré, lui-même du ventre de sa maman, il prendra différentes initiatives..."

Cet hommage - super bien documenté, au métier d’agriculteur, à l’investissement, sans mesure, dont les agriculteurs font preuve, à la lutte implacable qu’ils mènent, chaque jour, contre l’appauvrissement de leur situation, réalisé un fils ... d'agriculteurs, Hubert Chariel  - est vraiment à découvrir, ... et pas seulement par les professionnels de l'agriculture, mais par chacun de nous, nous qui sommes, pour la plupart, consomateurs de lait et/ou de viande bovine.

Bien davantage qu'un documentaire, ce film, premier long métrage d'Hubert Chariel, tout juste diplômé de la "Fémis" ("École nationale supérieure des Métiers de l'Image et du Son"), possède un scénario qui lorgne tantôt du côté du thriller psychologique en milieu rural, tantôt du côté du drame réaliste, révèle le talent d'Arlaud Swan, "très impressionant, ... d' "une proximité sans fard avec les vaches, épousant avec un naturel confondant les gestes du métier, tout en exprimant brillamment les doutes et angoisses de ce petit paysan qui n’a jamais quitté l’enceinte de sa ferme, ... la logique fatale de ce thriller renvoyant à l’isolement profond du héros, à son enfermement irrécupérable dans un métier dangereusement envahissant, à son emprisonnement dans la somme écrasante des tâches quotidiennes  (critique de Mathieu Macheret, pour "Le Monde").

A noter que "Petit Paysan" est, également, à découvrir, entre autres, au "Cinéma Churchill", à Liège, au "Plaza-Art", à Mons, ainsi qu'à l' "Actor's Studio" et au "Vendôme", à Bruxelles.

Yves Calbert, avec de larges extraits de textes des "Grignoux". 

  • Connor Jessup, dans "Closet Monster"
  • Usrula Andress, dans "James Bond contre Dr. No"
  • Cinéma : "Closet Monster", "James Bond 007 contre Dr. No", "Le jeune Karl Marx" et "Petit Paysan"
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  •  Olivier Gourmet, dans "Le jeune Karl Marx"
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  • Arlaud Swan, dans "Petit Paysan"
  • Arlaud Swan, dans "Petit Paysan"
  • Connor Jessup, dans "Closet Monster"
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