Cinéma et Concerts des « Grignoux », à Liège

écrit par YvesCalbert
le 23/08/2018
Cinéma et Concerts des « Grignoux », à Liège

Alors que les Concerts d’Eté des « Grignoux » se poursuivent, soulignons la reprise des projections événementielles, avec :

* ce jeudi 23 août, à 20h, au « Sauvenière », « Les deux Visages d’une Femme bamiléké » (Rosine Mftego Mbakam/Bel.-Cameroun/2017/86′), avec le soutien du « CRIPEL » (« Centre Régional pour l’Intégration des Personnes Etrangères de Liège ») et de la « Zone » (« Centre liégeois de Cultures alternatives »), la présentation étant assurée par Marc Poncelet, professeur à la « Faculté des Sciences Sociales » de l’Université de Liège, dans le cadre du projet « Afro-Féminist in Progress », la vision du film étant suivie d’une rencontre avec la réalisatrice, animée par Patrick Leboutte, critique de Cinéma, spécialiste dans le secteur du documentaire, enseignant l’ « Histoire du Cinéma » à l’ « INSAS » (« Institut national supérieur des Arts du Spectacle et des Techniques de Diffusion »).

Synopsis : « Le retour d’une jeune femme dans son pays d’origine, le Cameroun, ses retrouvailles avec sa mère, construites autour des espaces revisités de leurs deux vécus. Deux parcours différents qui se croisent autour des traditions qui fondent leurs deux personnalités… »

Dans Les deux visages d’une femme bamiléké, il y a, d’un côté, le visage de la réalisatrice, Rosine Mftego Mbakam (« Mambar », son nom, en bamiléké), partie vivre dans un autre pays, la Belgique, en 2007, et, de l’autre, le visage de sa mère, Mâ Brêh, qui représente ses forces, ses origines et ses traditions, découvrant la relation intime qui lie ces deux femmes et qui permet à « Mambar » d’oser aborder des questions sensibles avec Mâ Brêh.

Après sept ans d’exil volontaire, en Belgique, « Mambar » pose un regard nouveau sur la terre où elle a grandi, observant sa mère et les femmes qui l’entourent, celles-là mème qui ont fait d’elle, en partie, ce qu’elle est devenue aujourd’hui, dans sa complexité et dans son métissage.

Rosine Mftego Mbakam – qui se maria à l’âge de 18 ans, avec un homme présenté par ses parents – aborde ces questions intimes qu’elle parvient à rendre universelles : de qui sommes-nous l’enfant et que nous reste-t-il de cette culture familiale et sociétale quand on la quitte pour d’autres horizons ?

Toujours côté Cinéma, les « Grignoux » nous proposent les deux dernières projections gratuites de son « Ciné Plein Air », sur un écran géant, dans la cour de la « Brasserie Sauvenière », avec l’appui du « Pirate Movie Club » :

* ce samedi 25, à 22h : « Phantom of the Paradise » (« Le Fantôme du Paradis »/Brian De Palma/USA/1974/ 92’/lauréat du « Prix du Syndicat français de la Critique », en 2007).

Synopsis : « Winslow Leach, jeune compositeur inconnu, tente désespérément de faire connaître l’opéra qu’il a composé. Swan, producteur et patron du label Death Records, est à la recherche de nouveaux talents pour l’inauguration du Paradise, le palais du rock qu’il veut lancer. Il vole la partition de Leach, et le fait enfermer pour trafic de drogue. Brisé, défiguré, ayant perdu sa voix, le malheureux compositeur parvient à s’évader. Il revient hanter le Paradise… »

* le samedi 1er septembre, à 22h : « Hable con Hella » (« Parle avec Elle »/Pedro Almodovar/Esp./2002/112’/ avec GéraldineChaplin/film lauréat, en 2003, de l’ « Oscar« et du « BAFTA » du meilleur Scénario original« , du « Golden Globe et du « BAFTA » du meilleur Film en Langue étrangère », ainsi que du « César du meilleur Film de l’Union Européenne »).

Synopsis : « Le rideau se lève sur un spectacle de danse, une représentation du ‘Café Müller’ de Pina Bausch. Dans la salle, deux spectateurs placés côte à côte, ne se connaissent pas : le premier, Benigno, remarque que son voisin, Marco, laisse échapper une larme d’émotion. À la clinique, pendant les soins qu’il lui prodigue, l’infirmier Benigno raconte le spectacle à Alicia, une patiente dans le coma, et lui offre même une dédicace de Pina Bausch, la célèbre chorégraphe… »

Côté Concerts, la programmation estivale se poursuit, avec :

* ce vendredi 24, à la « Brasserie Sauvenière », avec l’appui des tournées « Art et vie » et de la Province de Liège, via son « Service des Affaires culturelles » : Esteban Murillo, qui nous propose son nouveau spectacle, avec ses musiciens (Giacomo Aronica, à l’accordéon et à la basse ; Anthony Carrubba, à la guitare ; Silvano Macaluso, au piano ; et François Taillefer, aux percussions) et sa danseuse, Marisol Valderrama. A noter que « Dos
Tintas », l’un des titres qu’il interprétera, a été écrit de la main de Paco Murillo, son grand-père maternel, immigré en Belgique pour y travailler dans les charbonnages, et qui a su lui transmettre la mémoire de ses racines andalouses et son amour inconditionnel pour le flamenco, un style de danse et de musique né au 18ième siècle sur la base du folklore populaire, au carrefour de l’Orient et de l’Occident, parfaite synthèse des diverses cultures qui s’épanouirent en Andalousie tout au long des siècles. Après son premier album, « Leyenda », en 2014, Esteban Murillo signe, en 2018, « Mi Verdad », son second album, avec lequel il rend un hommage vibrant à l’un des plus grands poètes espagnols du 20ième siècle, Federico García Lorca, en adaptant certains de ses poèmes au flamenco, abordant un moment ayant particulièrement marqué l’histoire de l’Espagne  : le franquisme et la guerre civile. A souligner qu’Esteban Murillo, âgé de 23 ans, prit des cours de guitare classique, dès son plus jeune âge, avant de se tourner vers la guitare flamenca, puis le chant flamenco qu’il interprête, sur scène, avec passion, sensibilité, personnalité et sensibilité…

* ce samedi 25, au « Café Le Parc » : le trio « Tamala » (« voyageurs », en sénégalais), lauréat, en 2018, de l’ « Octave de la Musique, catégorie musiques du monde », ce trio se composant des Sénégalais Bao Sissoko, jouant de la kora, une harpe, traditionnelle à la culture Mandingue, et Mola Sylla, réputé pour sa puissance vocale enivrante, s’adressant au plus profond de l’âme, s’accompagnant d’un xalam, un autre instrument de musique à cordes traditionnel, en provenance de l’Afrique de l’Ouest, ainsi que du Gantois Wouter Vandenabeele, compositeur, arrangeur et violoniste, internationalement reconnu. Mélangeant tradition et innovation, force et subtilité, la kora se combine au violon, au xalam et au chant pour construire un univers entre rêve et réalité.

* ce dimanche 26, au « Café Le Parc » : Jean-Pierre Froidebise et Steve Houben, deux musiciens nés à Liège, le premier cité étant un guitarique autodidacte, à la base, ayant jouer, notamment, pour Salvatore Adamo, (Marie-)Juliette Greco, Nicoleta (Nicole Grisoni), Michel Fugain, Pierre Rapsat (1948-2002), …, le second cité, lauréat du « Djangodor du meilleur artiste belge », en 2000, premier élu, en 2010, dans la catégorie jazz de la « Classe des Arts », à l’ « Académie royale des Sciences, des Lettres et des Beau-Arts de Belgique« , ayant joué, entre autres, pour Maurane (Claudine Luypaerts/ 1960-2018) et Toots Thielemans (Jean-Baptiste Frédéric Isidore/ 1922-2016). Jouant, principalement, de la flûte et du saxophone, il étudia, dans les années ’70, à Boston, au « Berklee College of Music », avant de créer le séminaire de jazz, au « Conservatoire royal de Liège« , où il prodigua des cours d’harmonie à son partenaire, de cette soirée, … Jean-Pierre Froidebise ! …

Prix d’entrée, par concert : 9 € (pas de prévente). Prix d’un abonnement, non nominatif, pour 9 concerts : 65 € (disponible aux caisses des cinémas des
« Grignoux »). Site web : www.grignoux.be.

Yves Calbert.

  • Cinéma et Concerts des « Grignoux », à Liège
  • Film : "Les deux Visages d une Femme bamileke"
  • "Les deux Visages d une Femme bamileke"
  • "Les deux Visages d une Femme bamileke"
  • "Les deux Visages d une Femme bamileke"
  • Rosine Mfetgo Mbakam (c) "Cinergie"
  • Le "Cine Plein Air" des "Grignoux"
  • Cinéma et Concerts des « Grignoux », à Liège
  • Cinéma et Concerts des « Grignoux », à Liège
  • Esteban Murillo (c) Lieve Boussauw
  • Marisol Valderrama
  • Le Groupe "Tamala"
  • Jean-Pierre Froidebise et Steve Houben
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