« Song of the Walés », à Mont-sur-Marchienne, jusqu'au dimanche 12 Mai

écrit par YvesCalbert
le 10/05/2019
(c) Patrick Willocq / Courtesy Project 2.0/Gallery

A Mont-sur-Marchienne, avec son exposition « Song of the Walés », le « Musée de la Photographie de Charleroi », en partenariat avec« Courtesy Project 2.0/Gallery », nous propose de découvrir la vie des Walés, une ethnie de la République Démocratique du Congo, grâce au travail du Strasbourgeois Patrick Willocq.

Ayant vécu sept ans de son enfance et son adolescence en Afrique, ainsi que 23 ans en Asie, fasciné par les tribus indigènes, Patrick Willocq, photographe autodidacte, nous emmène au cœur de la forêt équatoriale congolaise, afin de nous retrouver au sein des tribus Ekondas et Ntombas, appartenant au peuple Mongo.

… Mais pas question, ici, d’un simple reportage, ce photographe mettant en scène les Walés, individuellement ou en groupes, grâce aux talents d’assistants indigènes, qui construisent, avec les matériaux de la jungle, un authentique décor théâtral.

A souligner que cet étonnant côté visuel est complété par la diffusion de différents chants que nous pouvons écouter face à certaines oeuvres., justifiant ainsi le titre de cette intéressante exposition : « Songs of the Walés ».

Qui plus est, à l’étage, un extrait de film documentaire nous introduit au sein de ce village de Walès, un mur de cette petite salle étant revétu d’un « wall paper » réalisé in situ par l’artiste.

De retour au rez-de-chaussée, nous y trouvons une galerie de portraits de femmes Walès, ces dames perpétuant, au 21e siècle, un rituel particulier. Ainsi, à la naissance de son premier enfant, une femme Walé doit accepter de vivre recluse, éloignée des hommes, sans pouvoir travailler, se livrer à tout exercice physique, se promener seule, étant aidée d’une petite cour qui la protège, elle qui est devenue la fierté de sa tribu.

C’est au terme de cet isolement, pouvant atteindre 5 ans, qu’elle offrira un spectacle codifié, chantant ses rêves, sa réclusion passée, ses espoirs, mais aussi combien elle surpasse en beauté ses rivales.

C’est cette cérémonie, jusque-là orale, que Patrick Willocq a choisi de fixer, matérialisant le récit chanté, se mettant, ainsi, au service de la femme Walé, nous proposant une illustration photographiée de son discours, dans un luxe de couleurs, de poudres et de végétaux.

Alors que l’actualité de la République Démocratique du Congo se centre continuellement sur ses remous politiques, nous découvrons, ici, une toute autre vision de ce pays, à la rencontre de l’une de ses ethnies, et du rituel initiatique des femmes Walés, sachant que l’artiste rétribue aussi bien ses modèles que ses assistants indigènes, ce qui est important à souligner…

Autres expositions temporaires, à découvrir jusqu’au dimanche 12 mai : « Dans mon Jardin les Fleurs dansent », d’Olivier Cornil ; « L’expérience photographique », de Jacques Meuris ; la « Galerie du Soir » présente des photographies d’Erika Paquay ; dans la « Boîte noire » : « L’Invitation au
Voyage » & « Light Displacement », de Meggy Rustamova.

Ouverture : du mardi au dimanche, de 10 à 18h. Prix d’entrée (incluant la Collection permanente et toutes les expositions temporaires) : 7€ (5€, pour les seniors et pour chaque membre d’un groupe de minimum 10 personnes / 4€, pour les étudiants et les demandeurs d’emploi / 1€25 pour les « Article 27 » / 0€, pour les moins de 12 ans. Mention GPS : place des Essarts. Site web : http://www.museephoto.be.

Yves Calbert.

  • (c) Patrick Willocq / Courtesy Project 2.0/Gallery
  • "Wale Asongwaka s envole" (c) Patrick Willocq / Courtesy Project 2.0/Gallery
  • "La Wale a la Balancoire" (c) Patrick Willocq / Courtesy Project 2.0/Gallery
  • (c) Patrick Willocq / Courtesy Project 2.0/Gallery
  • "Wale Bongei, la brillante" (c) Patrick Willocq / Courtesy Project 2.0/Gallery
  • Patrick Willocq (c) "France Inter"
  • (c) Patrick Willocq / Courtesy Project 2.0/Gallery
  •   "Dans mon Jardin les Fleurs dansent", d Olivier Cornil (c) Michel Dubus
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