La Jeune Chambre de Bastogne : un compte de faits
Passation de pouvoir à la JCI de Bastogne, ce 18 janvier 2008. Ni smokings, ni nœuds pap. Les présidents entrant et sortant avaient laissé leur cravate au vestiaire.
Cool, mais responsables. Et surtout, proches des gens, au service de leur communauté, de leur région, de leur pays, du monde : tels nous apparaissent les membres de la Jeune Chambre Internationale de Bastogne, une harde de vingt-cinq citoyens pleins de projets.
L’année 2008 sera l’année des grands défis, a martelé Etienne Lesuisse, le nouveau président, serrant dans sa dextre le flambeau (un micro ! les outils changent, les symboles restent) que venait de lui remettre le « past » Frédéric Welschen.
Ces défis, se sera l’aboutissement du travail prospectif engagé depuis des années, et particulièrement en 2007, sous la houlette de Frédéric.
Le bourgmestre Philippe Collard, dans un laïus improvisé donc spontané, se montra très admiratif devant le capacité de la Jeune Chambre à entreprendre, et à réussir, de quoi contribuer à hausser le dynamisme et la notoriété de Bastogne bien au-delà du potentiel habituel d’une modeste ville de 14.000 habitants. Et de citer un projet émanant de la Jeune Chambre, conduit par elle en partenariat avec la Commune, qui vient d’aboutir grâce à un « geste » du ministre du tourisme Benoît Lutgen : un circuit historique dans Bastogne, qui sera jalonné notamment de quatorze immenses reproductions de cartes postales anciennes, illustrant aussi bien des lieux mémorables mondialement connus que de modestes « pa podrî ».
Le bourgmestre venait d’écouter le « compte de faits » narré par les deux compères, plus poètes que calculateurs, fiers d’un bilan d’activités ô combien ancrées dans le social.
Ces enfants de soixante-huitards (eh oui, pour être à la Jeune Chambre, il faut être né après soixante-huit !) se sont passé le pouvoir, et surtout l’imagination.
Remplir la Fosse d’Outh
Ils s’y sont pris de longue date, à la JCI, pour préparer le rassemblement national de toutes les Jeunes Chambres de Belgique (il y en a 65 en tout) : plus de 1000 participants sont attendus le week-end du 19 au 21 septembre prochain, et la Fosse d’Outh, le plus grand hôtel de Wallonie, a été en son entier réquisitionné pour la circonstance.
Quel feeling ! « Innovation, moteur du développement durable » : tel est le thème proposé il y a plusieurs années déjà et dont la pertinence a fait retenir la candidature de Bastogne pour la Convention nationale de 2008. Quel feeling d’avoir choisi cette question, l’actualité du salon de l’auto le démontre, mais quelle responsabilité aussi, quand on mesure les enjeux cruciaux couverts par ce débat. Car de nombreux observateurs seront attentifs à ce qui sortira des réflexions des mille leaders alliant jeunesse et expérience, issus de tous les domaines de la vie économique, associative, et intellectuelle de Flandre, de Bruxelles et de Wallonie, qui planchent depuis longtemps déjà sur le sujet.
Festival de l’amitié
Abordant ce concept typiquement bastognard, Frédéric Welschen et Etienne Lesuisse se coupent la parole, tant ils sont enthousiastes pour en parler.
L’enjeu de ce projet combien original, mais déjà testé et rodé les années passées, n’est en effet pas moins que la rencontre des gens de Bastogne, le rassemblement des nouveaux habitants et des anciens, tant de la ville que des villages, quels que soient leur âge, leur profil socio-professionnel, leur origine géographique et leur appartenance ethnique.
Et le prétexte aux rencontres c’est le sport. Oh, le sport ludique, pas celui des champions ni des hooligans ! Le sport alibi pour créer des liens entre les gens, les amener à se connaître. On pourra pratiquer des disciplines reconnues comme le foot, mais aussi plus folkloriques comme les courses d’obstacles ou de garçon de café. Participer n’est pas le plus important : c’est la seule chose qui importe ! Et dans les équipes, on vous « impose » des partenaires de jeu qui sont peut-être de proches voisins, mais que vous n’avez jamais côtoyé auparavant, ponctue Frédéric Welschen, qui croit dur comme fer à la grande utilité sociale de ce projet qu’il a conduit en 2007, et qui met en branle toute une semaine quelque 1500 personnes.
Bastognards de la ville et des champs, vous n’imaginez pas l’enrichissement que peut vous procurer cette semaine de l’amitié : et sachez que dès à présent, on se mobilise !
Autres projets
D’autres projets sont sur la table 2008, dans la continuité de 2007 d’ailleurs.
Soulignons celui du « debating », un concept venu d’Angleterre et que « testera » l’INDSé, dans une joute au niveau wallon qui opposera, dans une sorte de jeu de rôle, des élèves de terminale amenés à une confrontation sur l’art de défendre –ou de démolir- une idée.
Ou un autre jeu, plutôt réservé aux dirigeants d’entreprises (et à ceux qui s’en sentent la fibre) imaginé par un Prix Nobel hollandais de 1970, sur l’art d’atteindre des objectifs dans le domaine des affaires, sur fond de commerce international.
Vous l’avez compris, la formation est une des préoccupations majeures de la Jeune Chambre de Bastogne. A tel point qu’un membre du comité, Stéphane Gillet, a la lourde tâche de cette responsabilité : la formation par toutes sortes d’actions.
Voici d'ailleurs la liste des autres membres du comité (outre Etienne Lesuisse, Frédéric Welschen et Stéphane Gillet), entièrement renouvelé: Stéphane Geelen, secrétaire; Xavier Noël, trésorier; Laurent Petit, vice-président.
A propos, c’était la passation de pouvoir. Mais de quel pouvoir ?
Celui qu’ont les jeunes : celui de changer le monde.
Good luck ! Vill Glèck! Bona fortuna, mesdames et messieurs de la Jeune Chambre Internationale. A Bastogne, on ne sait pas perdre une bataille.
René Dislaire
Note: ne pas montrer les légendes des photos aux enfants: il y a trop de fautes d'orthographe. Il est par exemple impossible d'y placer un accent (larme a l'oeil et non "à" l'oeil, destabiliser et non "déstabiliser", etc.). Tels sont les joyeusetés de l'informatique...