La Berce du Caucase et ses méfaits

écrit par mami
le 28/04/2009
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La brochure du jardin botanique national de Belgique nous prévient des grands risques que fait courir cette plante. (Photos et textes sont extraits de cette revue)

La nature et ses risques !

Il est utile d’évoquer, avant l’arrivée du printemps, le risque lié à une plante néfaste : la berce du Caucase.

Une fois n’est pas coutume, le jardin botanique national de Belgique tient à mettre en garde les pouvoirs publics et les particuliers contre une plante néfaste : la berce du Caucase, identifiée comme invasive. C’est également une plante toxique qui peut occasionner des brûlures graves. Le jardin botanique offre une brochure gratuite qui explique les dangers de la plante et propose huit mesures concrètes pour enrayer sa propagation. Mieux vaut prévenir que guérir. Photo 3 = Berce du Caucase.
Outre son envergure colossale, la berce pousse rapidement et se reproduit à vive allure. Chaque pied peut compter jusqu’à 80.000 fleurs qui donnent autant de graines vigoureuses. Au printemps, celles-ci germent avant la végétation locale ; leur croissance rapide ne laisse aucune chance aux plantes voisines, bientôt éliminées par leur ombrage. De plus, la berce est autofécondante, ce qui permet à une plante isolée de se reproduire.
En plus des dommages qu’elle occasionne sur le plan écologique, la sève de la berce du Caucase provoque des brûlures parfois très graves, car elle est photosensible : au contact du soleil, elle agit sur la peau comme un acide. Le simple contact d’une feuille peut déclencher la brûlure. Un jardinier distrait qui travaille sans gants peut ainsi être gravement brûlé, de même que les enfants qui utilisent parfois la tige creuse de la plante comme sarbacane ou pire, comme longue-vue. Le contact direct avec la sève est indolore, la brûlure ne commence qu’après minimum 15 minutes, voire deux heures, la victime reste donc tranquillement au soleil, ne se rendant pas compte du danger. Photo 2 = Brûlure Photo 3 = Brûlure
La peau affectée peut rester sensible aux rayons ultraviolets pendant des années.
Ayant été introduite en terre étrangère, la berce a laissé à la maison les animaux et insectes qui régulaient sa présence dans son milieu naturel.
Son abondance florale et son allure spectaculaire expliquent que les jardiniers l’ont introduite dans les jardins européens au 19ème s. Elle cause de nombreux dommages en Europe Centrale et, depuis une vingtaine d’années, elle envahit littéralement la Belgique. On la trouve aujourd’hui partout, du littoral aux Fourons en passant par la région wallonne.
Il est hautement recommandé de ne pas semer de graines de berce dans son jardin et d’éradiquer toute plante qui se serait ressemée via le vent, les voies d’eau ou le trafic. Pour cela, il faut sectionner la racine environ 10 cm sous le niveau de la terre et arracher la plante (avec des gants !). Il importe de répéter l’opération à chaque repousse ; la plante s’affaiblit et finit par disparaître. On peut aussi se contenter de couper les hampes florales avant la floraison pour éviter la formation de graines, mais c’est moins efficace.
(Extrait de la brochure du jardin botanique national de Belgique, photos et textes)

En cas de problème : Centre antipoison : 070/245.245 (24 h/24)

GD

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