Petit-Thier : Entretien des espaces publics et désherbage.

Le jeudi 15 septembre, en la salle du village, le Pôle de Gestion Différenciée proposait une journée d’information ayant trait aux alternatives aux pesticides lors des opérations de désherbage des espaces publics. Une loi européenne interdira l’utilisation des moyens chimiques pour détruire la verdure envahissante dès 2014. Il faut donc se tourner sans tarder vers des moyens respectueux de la nature pour arriver à juguler leur prolifération dans les espaces ouverts à tous les citoyens.
A 9 h, le bourgmestre de Vielsalm, M. Deblire, souhaita la bienvenue à une nombreuse assistance, venue des 4 coins de la Wallonie, représentant pour l’essentiel la sphère communale et l’environnement au sens large du terme. Frédéric Jomaux, du Pôle de Gestion, détailla ensuite la journée, articulée sur 2 axes : présentation de projets en matinée et démonstration de matériel l’après-midi. Plusieurs travaux de fin d’études concernant l’aménagement et l’entretien de zones vertes furent portés à la connaissance du public par leurs auteurs. Il fut question du grand Namur, de Gembloux, Florennes et Gesves. Pour terminer, le chef de l’équipe « Espaces Verts » de Sprimont prit la parole pour expliquer sa façon de travailler, permettant de réduire de 2/3 l’emploi de désherbants. Tous étaient unanimes à souligner la sensibilisation nécessaire de la population et la collaboration indispensables de tous les services communaux, qui passent par une information appropriée.
Dans cet ordre d’idée, Valérie Vanparys fit part des nouveautés du Pôle : une carte interactive en construction (à consulter sur la page d’accueil du site) ; des supports de communication qui avertissent la population d’une zone concernée qu’elle est gérée différemment (via affiches, panneaux, dépliants) et n’est pas laissée à l’abandon ; un cycle de formation payant de 7 modules d’une journée, qui démarrera au début du mois de janvier 2012 ; un forum de discussion pour aider les personnes intéressées par les espaces verts à communiquer entre elles.
L’après-midi, différents sites avoisinant la salle étaient réservés à des démonstrations de machines thermiques et mécaniques de tous ordres et toutes tailles (voir photos), utilisées pour le désherbage « propre ». Si les résultats n’atteignent pas ceux obtenus par le chimique, ils sont cependant très satisfaisants car respectueux de l’environnement. La population doit être informée avec précision de cette nouvelle gestion de son milieu, des dispositions légales qui pourraient être prises envers les contrevenants … et faire preuve de tolérance. L’évolution des mentalités devrait faire le reste.
Bâches géo-textiles, écorces (très intéressant pour les particuliers) mais aussi brosses mécaniques, décapeurs thermiques à flammes ou infrarouge, débroussailleuses, systèmes de destruction des herbes et mousses à l’eau bouillante, d’une gamme de prix assez vaste, sont sur le marché. Gageons que les progrès en la matière vont s’intensifier. Si le budget pour l'acquisition de ce matériel fait défaut, certaines firmes louent ou la machine, ou leurs services pour effectuer le travail. Et s’il est impossible de dégager le moindre euro pour répondre aux nouvelles normes, il restera l’huile de bras, qui exigera pour sa part un capital-temps impressionnant. L’écologie a un prix !

G. Dubois