Quai d'Orsay (T2) - Chroniques Diplomatiques – A. Lanzac & Ch. Blain – Dargaud.

écrit par patrickthibaut
le 09/12/2011
Quai d'Orsay T2 - Chroniques Diplomatiques  A. Lanzac et Ch. Blain  Dargaud.

Quai d'Orsay (T2) - Chroniques Diplomatiques – A. Lanzac & Ch. Blain – Dargaud.

L’heure est grave. Les Etats-Unis n’ont qu’une idée en tête : convaincre l’ONU d’intervenir au Lousdem, ce pays du Moyen-Orient qu’ils accusent d’être un foyer du terrorisme international. Opposé à cette intervention, Alexandre Taillard de Vorms, le ministre français des Affaires étrangères, s’évertue à rallier à sa position les autres membres du Conseil de sécurité. Il lui faut trouver les arguments qui permettront de les convaincre. A Paris comme à New York, parmi les conseillers du ministre, c’est le branle-bas de combat. C’est là que nous retrouvons Arthur Vlaminck, le jeune fonctionnaire responsable des langages. Autrement dit, il est chargé d’écrire les discours de Taillard de Vorms et de trouver les mots justes qui exprimeront ses idées et ses intuitions, toutes plus fulgurantes et flamboyantes les unes que les autres…

Avec ce deuxième et dernier volet de Quai d’Orsay, Christophe Blain et Abel Lanzac ont relevé un défi : réaliser une suite qui aille encore au-delà de l’un des albums les plus originaux et les plus inattendus de l’année 2010. Un album plébiscité par les lecteurs comme par la critique et vendu à quelque 120 000 exemplaires. Quai d’Orsay est le fruit d’une collaboration originale entre un scénariste venu du ministère des Affaires étrangères, qui en connaît toutes les arcanes, et un dessinateur dont le coup de crayon énergique était tout indiqué pour mettre en scène un personnage aussi virevoltant qu’Alexandre Taillard de Worms. Christophe Blain naît en 1970, potasse d'abord Lucky Luke et Tintin, s'intéresse à la peinture (Bonnard, Lautrec, Daumier), passe un an aux beaux-arts de Cherbourg (où il se fatigue très vite de l'art conceptuel), part pour l'armée en 1991 et se retrouve matelot. Il dessine tout ce qu'il voit et revient avec Carnet d'un matelot. En 1997, il rejoint une base scientifique au pôle Sud, d'où il rentre avec Carnet polaire. Après avoir rencontré Sfar, Trondheim, David B. et Émile Bravo, il se lance (enfin) dans la bande dessinée et signe La Révolte d’Hop Frog avec David B. Il réalise ensuite Le Réducteur de vitesse avant de se lancer dans Isaac le pirate, série dont le premier tome reçoit le prix du meilleur album à Angoulême en 2002. Après Socrate le demi-chien (en compagnie de Sfar), il imagine Gus, revisitant alors un genre très codé : le western. Abel Lanzac, scénariste de l'album, sait de quoi il parle puisqu'il fut lui-même membre de plusieurs cabinets ministériels. Ce trentenaire passionné par le cinéma et la littérature rêvait de restituer en images l'univers sans pitié de la politique et de la diplomatie. Sa rencontre avec Blain lui a permis de réaliser ce rêve, une fructueuse collaboration qui devrait se poursuivre. Lanzac, qui se consacre aux voyages et à l'écriture, est également inventeur de jeux de société.

www.dargaud.com – 104 pages – 16,95 €.

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