Antoine Chance: un deuxième album en prévision

écrit par Amandine.Raths
le 03/08/2015
Antoine Chance. Credit photo: Serge Lepere

Antoine Chance, fils du bédéiste Philippe Geluck et actuellement en tournée dans toute la Belgique et à l'étranger, était de passage à Bastogne lors de la sixième étape du beau vélo de RAVeL. Il y a défendu son premier album "Fou", composé exclusivement de chansons françaises.

Quelques minutes avant de monter sur scène, c'est un Antoine Chance décontracté que nous avons retrouvé, le temps d'une courte interview.

L’an dernier, tu jouais aux Francofolies de Spa, dans le Village Francofou. Cette année, tu étais sur la Scène Pierre Rapsat. Ça fait quoi, autant de changement en une année?

En fait, je suis toujours sur mon petit nuage. J’ai un très bon souvenir de la première date; c’était le lancement de l’album, c’était rempli… C’était vraiment l’une de nos premières de la tournée avec mes deux musiciens, Geoffrey Hautvas et Yannick Dupont, et c’était super. Là, je suis donc toujours sur mon petit nuage de la dernière date sur la grande scène, parce que c’était blindé, qu’on jouait avec des cuivres et qu’on avait essayé de faire un petit changement pour ceux qui nous auraient vus l’année d’avant. J’ai adoré ce concert, j’en étais fier, et c’était vraiment beaucoup de plaisir.

Tu as été élu artiste de l’année lors des prix Octaves, succédant ainsi à Stromae. On peut donc dire que ta carrière est bien lancée?

Ça fait partie des encouragements qui font du bien et qui donnent de la force et de l’énergie pour faire mieux et pour avancer, donc oui, j’étais heureux de recevoir ce prix.

Tu commences à bien voyager, notamment au Québec. Comment se sont passées les Francofolies là-bas?

C’était très chouette. En fait, le projet a été sélectionné pour faire les trois Francos, donc on a effectivement joué dans l’ordre: d’abord à Montréal, puis à La Rochelle, puis à Spa, avec deux autres groupes. De très beaux projets: Baden Baden pour les Français et Monogrenade pour Montréal. On a vraiment flashé quand on a écouté leur concert à Montréal, et c’est vraiment un endroit génial. Quand on est arrivé, il n’a pas fallu une heure pour que l’on se dise que l’on pourrait habiter là-bas. Il y a tellement de musiques qui viennent de là et qu’on aime, les gens sont cools, c’est vraiment une ville créative, et on s’est bien plu. On n’y est pas resté assez, mais on espère y retourner en octobre pour une petite tournée.

Tu te considères comme un compositeur et interprète avant tout. L’écriture, ce n’est pas trop ton truc?

C’est vrai que je suis un peu prudent sur l’écriture. J’y viens de plus en plus, car je pense que c’est important pour que les chansons soient plus personnelles, mais après, ça vient aussi d’une espèce de respect de cette discipline. Je trouve qu’écrire des chansons, du moins les paroles, ce n’est pas simple, puis ça se fait beaucoup de partager le travail, donc j’ai été prudent. Puis en même temps, c’était agréable pour moi de collaborer avec plein de gens. Chaque collaboration a vraiment ses avantages et ses caractéristiques, donc j’aime vraiment bien ça; chercher ensemble sur un sujet et sur une musique, ça me plaît.

As-tu justement un deuxième album en cours?

Oui, ça avance. Maintenant, je commence à dévoiler deux ou trois titres en plus sur scène. Sinon, notamment la semaine prochaine, j’ai prévu de ne faire que ça. Ce n’est pas facile de dégager du temps, car comme on a des concerts, on a encore plein de choses à faire, et c’est difficile de trouver des espaces temps pour se replonger dans la création. Par contre, j’en ai vraiment envie en ce moment et je n’ai pas envie de traîner, donc je m’y attaque.

Allons-nous retrouver des chansons en anglais?

A priori pas. En fait, je ne verrais pas l’intérêt de chanter en anglais, et j’ai encore plein de choses à découvrir. J’ai vraiment envie de chercher dans cette voie, car j’ai l’impression de ne pas être au bout du processus. Je ne veux pas m’avancer, mais pour moi, le deuxième album sera mieux; il sera plus personnel, donc il sera plus cohérent. J’ai forcément plein de choses à redire sur mon premier, même si j’en suis fier, mais le français, ça reste une ligne de conduite pour moi.

Des duos en préparation également?

Peut-être, oui. J’ai plein d’amis qui font ça aussi, donc oui, ça me plairait bien. Après, il faut que ça se mette. Je ne force rien, mais j’ai envie de travailler avec d’autres gens pour le prochain album. On verra à quoi ça aboutit.

Y a-t-il un artiste en particulier avec qui tu aimerais collaborer?

Il y a plein de gens… J’ai déjà bossé avec Craig Walker, qui était la voix d’Archive. Maintenant, c’est un autre, mais lui, il chante très bien, c’est un bon compositeur. On a une chanson ensemble qui pourrait être chouette et qui est justement en anglais, donc il faudrait voir… Puis il y a plein de gens que j’admire et avec qui je ferais bien quelque chose… Je n’ai pas envie de dévoiler sans être sûr, mais Craig Walker, c’est vraiment un ami, donc ça pourrait tout à fait se faire.

© Amandine Raths
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