« La Grâce et le Désastre », aux « Brigittines », du 19 Août au 03 Septembre

écrit par YvesCalbert
le 30/07/2016
La Grace et le Desastre , aux Brigittines

Du 19 août au 03 septembre, pour terminer en beauté les vacances scolaires, d’intéressants spectacles nous sont proposés au« Théâtre des Brigittines », Centre d’Art contemporain du Mouvement de la Ville de Bruxelles, dans le cadre de son annuel « Festival international ».

La danse, « aux formes plus libres et davantage créatives ». y est traitée, chaque année, selon un thème différent, permettant, à chaque fois, « de poser une nouvelle question et d’orienter autrement le regard du spectateur. Des rapprochements, des voies de sensibilité, des pistes de lecture, lui étant proposés, il peut créer, selon sa perception, des liens entre des spectacles très différents dans les styles, mais qui abordent des sujets assez proches ».

En 2016, Patrick Bonté, Directeur général et artistique, nous propose: « La Grâce et le Désastre », qu’il nous décrit ainsi :

« La grâce: cet indéfinissable état où la beauté, le mouvement, la présence paraissent indissolublement liés. Un élan d’évidence nous la fait reconnaître et il n’est nullement nécessaire d’y voir une intervention divine. La chose est en nous, en l’autre, elle est ce qui nous pousse au partage de saisissements subtils et d’émotions inattendues.

Cet état est naturellement fragile. Il s’accompagne de la sensation qu’il peut soudain s’évanouir, qu’il n’est qu’un instant d’exception dans nos vies, dont rien ne peut garantir la pérennité. Et lorsqu’il disparaît, c’est une déception sans nom, un désastre, une chute. La cime côtoie l’abîme.

C’est pourtant sur cette ligne de crête, sur ce chemin incertain que l’art se cherche.Toute œuvre peut nous parler et nous toucher, mais quelquefois il arrive qu’elle échappe à son créateur pour atteindre une apesanteur où plus personne ne semble à la manœuvre alors que nous sommes tous là, spectateurs et acteurs, saisis que cela se passe. Et conscients que l’enchantement du moment se nourrit aussi de son inévitable effacement. Mais qu’importe ! Au plus profond de nous, nous aurons été mis en mouvement ».

Voici donc le programme proposé dans la Chapelle et la Salle Mezzo, certaines soirées se composant de 2 courts spectacles:

19, 20.08.2016 | Chapelle | 20.30 | 60′ « La Wagner » (Pablo Rotemberg)

« Quatre femmes s’attaquent à désactiver les stéréotypes et les préjugés liés à la féminité, à la violence, à l’érotisme et à la pornographie. Quatre walkyries chevauchent sur la musique de Richard Wagner, en révèlent brutalement l’ambiguité et ce qui toujours nous dérange dans ce mélange de magnificence musicale et de propos mythologiques douteux ».

22, 23.08.2016 | Salle Mezzo | 19.00 | 30′ « Everything is OK » (Marco D’Agostin)

« Porté par une constante adresse au spectateur, Marco D’Agostin danse et se fond dans un flux permanent, sans début ni fin, se laissant traverser par les énergies et les impulsions comme s’il n’était que la courroie de transmission de sons et de mouvements enregistrés ailleurs, par une constante adresse au spectateur ».

22, 23.08.2016 | Salle Mezzo | 19.00 | 15′ « Valse en trois temps » (Christian et François Ben Aïm)

« Christian et François Ben Aïm proposent avec une grande liberté de ton, sur un montage décoiffant de tubes classiques, la pièce qu’ils ont conçue pour Aurélie Berland est à la fois virtuose et spontanée, vagabonde et engagée. La musique est-elle l’écho du corps ou l’anticipation du geste » ? Dans une tension continue, Guy Nader, Maria Campos et leurs danseurs déplient une élégante métaphore sur l’écoulement du temps, vécu sur le mode d’une intime collusion avec l’irrémédiable passage des heures et des jours.

22, 23.08.2016 | Chapelle | 20.30 | 60′ « Time takes the Time Time takes » (Guy Nader & Maria Campos)

« Dans une tension continue, Guy Nader, Maria Campos et leurs danseurs déplient une élégante métaphore sur l’écoulement du temps, vécu sur le mode d’une intime collusion avec l’irrémédiable passage des heures et des jours. Grands mouvements pendulaires, balancements ondulatoires: les corps se prennent, s’agencent et s’enroulent autour d’une mécanique d’ensemble complexe et précise. La répétition et le déploiement des gestes crée d’amples effets de flux et de reflux : une souplesse à disposer de la durée, à en jouer et à imaginer l’éternel retour des différences et des écarts. Grâce et musicalité, charme et blancheur ».

25, 26.08.2016 | Chapelle | 20.30 | 55′ « Whispers » (Cie Mossoux-Bonté)

« Au centre de la scène, une silhouette solitaire empruntée à un tableau de Vermeer entraîne avec elle, comme s’extirpant de son corps, des figures fantomatiques qui surgissent ça et là, prenant de plus en plus de place, chuchotant à l’oreille, se dressant dans l’image comme les gardiennes d’un secret. Ectoplasmes hâtifs, spectres dégingandés qui apparaissent de façon importune, avec des intentions pour le moins troubles… D’étranges intrusions sonores leur donnent une consistance paradoxale : des bruissements qui ressemblent furieusement à un complot contre le vivant. Nicole Mossoux, qui a exploré dans différents spectacles le rapport à la marionnette, à l’ombre ou à l’objet manipulé, est cette fois en prise avec le monde du son, qui fait écho à ses gestes hantés ». « Trois corps disposés en cercle rapproché, noyau fixe qu’un jeu de bras met en mouvement, composent une partition abstraite sur le toucher : mais la sensualité et la suggestion enflent sous la maîtrise et font voir l’humain derrière le chiffre ».

26.08.2016 | Salle Mezzo | 19.00 | 25′ et 27.08.2016 | Salle Mezzo | 20.30 | 25′ « Vacuum » (Cie Philippe Saire)

« Dans un plan de lumière très cadré pointent des corps dont on ne distingue d’abord que des parties, des «bouts», des membres que l’on hésite à assembler de façon logique tellement ils ne semblent pas appartenir au même être. On le sent ensuite, ce sont deux hommes, deux jumeaux en suspension émergeant d’un trou noir vertigineux qui les aspire sans cesse dans un arrière-monde dont ils reviennent comme pour nous donner des images éphémères d’eux-mêmes. Avec cet appel à une perception toute sensorielle du mouvement, Philippe Saire fait défiler l’histoire de l’art : des peintures de la Renaissance au développement photographique. Une révélation argentique ».

26.08.2016 | Salle Mezzo | 19.00 | 25′ et 27.08.2016 | Salle Mezzo | 20.30 | 25′ « Fractale » (Emmanuelle Vo-Dinh)

« Trois corps disposés en cercle rapproché, noyau fixe qu’un jeu de bras met en mouvement, composent une partition abstraite sur le toucher : mais la sensualité et la suggestion enflent sous la maîtrise et font voir l’humain derrière le chiffre ».

28, 29.08.2016 | Chapelle | 20.30 | 65′ « Au sein des plus raides vertus » (Catherine Gaudet)

« L’été dernier, le Festival avait fait découvrir Catherine Gaudet, jeune chorégraphe de Montréal, avec ‘Je suis un autre’. Elle approfondit et déroule ici tout son univers. Au sein des plus raides vertus, impossible d’entraver la sainte folie du corps, ses élans électriques, ses ambiguïtés et tout ce qu’il révèle de notre complexité psychique : les relations tendres et tendues, les sensualités virulentes et les émotions à fleur de peau qui enflamment sans cesse les quatre protagonistes de la pièce ».

29.08.2016 | Salle Mezzo | 19.00 | 45′ et 30.08.2016 | Salle Mezzo | 20.30 | 45′ « Blanc » (Vania Vaneau)

« A travers des états de transe et de multiples changements d’apparence, Vania Vaneau explore les strates mentales et physiques qui fondent un individu. Le multiple habite le singulier, de même que la lumière blanche se compose de toutes les couleurs. Et le corps incarné par la chorégraphe épouse les projections fantasques de l’imaginaire et se plie au voyage qui va de l’organique à l’hallucination visuelle, du réel au fictif. Le spectacle prend des allures de rituel païen et shamanique à la fois. C’est l’esprit du carnaval dans les habits d’une cérémonie secrète, tendue et questionnante »…

31.08, 01.09.2016 | Chapelle | 20.30 | 45′ « A mon seul désir » (Gaëlle Bourges)

« Le spectacle tire son inspiration d’une série de six panneaux de tapisserie de la fin du XVè siècle connue sous le nom de La Dame à la licorne, qui présente une jeune fille et une licorne entourées d’animaux et de fleurs. Les licornes sont réputées farouches, ne se laissant approcher que par de jeunes vierges. Le spectacle relance ainsi un des motifs récurrents de l’histoire de l’art européen: la représentation de la virginité des femmes ».

Prix des places: 14€ & 12€ en prévente (10€ & 8€ en prévente, pour les étudiants de – 26 ans, les demandeurs d’emplois, les seniors de + 65 ans, les détenteurs de la carte riverain, de la carte ‘Fnac’ et les professionnels des arts de la scène / 5€ pour les étudiants en arts de la scène et les enfants de – 12 ans / 1€25 pour les « Article 27 »). Deux « Pass » sont disponibles, l’un, « Mix », pour 6 représentations au choix: 63€ (45€ e tarif réduit), l’autre, « Max », pour les 10 représentations du Festival: 98€ (70€).

Attention: les retardataires ne sont pas acceptés à aucune représentation et il est interdit de photographier, filmer ou enregistrer les spectacles.

Pour le programme détaillé et les synopsis complets, rendez-vous sur le site: www.brigittines.be.

Yves Calbert (avec de larges extraits des textes du site).

  • La Grace et le Desastre , aux Brigittines
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