Suarez à la Kulturfabrik le 26 avril

écrit par Amandine.Raths
le 15/04/2017
Video - Marc Pinilla (Suarez)

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Sorti le 17 mars, le nouvel album de Suarez, « Ni rancoeur ni colère », était déjà numéro 2 du top des ventes une semaine plus tard.

C’est à l’occasion de leur passage à la Kulturfabrik à Esch-sur-Alzette le 26 avril prochain que nous avons joint par téléphone le chanteur du groupe, Marc Pinilla, afin qu’il nous en dise un peu plus sur ce 4e album et ses diverses occupations: coach à The Voice, producteur d’Alice on the roof…

Votre nouvel album « Ni rancoeur ni colère » est sorti il y a environ un mois. Qu'a-t-il en plus ou de différent par rapport aux précédents?

C’est un album qu’on a voulu plus écrit, donc on a attaché plus d’importance aux textes, aux histoires qu’on racontait. On a écrit les chansons en guitare/voix, ce qu’on ne faisait pas auparavant puisqu’on démarrait souvent les productions avec des sonorités, des grooves, puis on construisait une chanson. Ici, on a d’abord écrit une chanson, puis on lui a greffé une esthétique, ce qui fait que ça donne un album un peu plus personnel.

Le titre « Ni rancoeur ni colère » parle d'une rupture amoureuse qui se termine finalement plutôt bien. Tu parles également beaucoup d'amour dans tes titres en général. Est-ce une véritable source d'inspiration pour toi?

Pour moi, oui, mais je pense que ça l’est pour tout le monde. C’est quand même un moteur dans la vie, c’est ce qui fait partie de nos vies, et en tout cas de la mienne. C’est finalement assez inépuisable comme thématique. On peut l’aborder dans tous les sens, on peut le regarder sous tous les angles et en découvrir une nouvelle facette. Ce qui est bien, c’est qu’on peut aussi chanter la tristesse avec beaucoup d’espoir et de positivité. C’est un peu le but de cet album, raconter l’amour triste avec beaucoup d’optimisme.

Le clip de ce même single a été tourné en un plan séquence. Pourquoi ce souhait de le tourner en une seule prise?

Le but était surtout d’avoir quelque chose de dynamique. Souvent, les clips m’embêtent un peu parce que ce sont des plans coupés qu’on tente de mettre les uns à la suite des autres. Les plans séquences, c’est beaucoup plus compliqué à faire, mais il y a un côté vivant au clip, une énergie, ce que je voulais absolument avoir.

Suarez, c'est avant tout un groupe complété par quatre musiciens malgaches. Comment vous êtes-vous rencontrés tous les cinq?

On s’est rencontré à Mons il y a quinze ans maintenant. J’y faisais mes études, et je les ai rencontrés dans un concert. Une rencontre simple autour de la musique, qui est finalement devenue une histoire d’amitié, puis une aventure professionnelle.

J'imagine que vous avez chacun vos propres influences musicales, mais y a-t-il un artiste en particulier qui vous influence plus que d'autres?

Non, pas vraiment… On a à présent énormément d’accès à la musique avec Spotify, Youtube, etc. Avant, quand on achetait un disque, on le dévorait dans tous les sens, on l’écoutait, on le réécoutait, et oui, un artiste pouvait devenir une référence. Maintenant, j’ai l’impression que le mode de consommation de la musique fait qu’il n’y a plus qu’une seule influence. Le web, le monde et la culture sont tous sources d’inspiration pour moi.

Vous avez pour habitude d'ajouter une reprise dans chacun de vos albums. Cette fois, c'est un duo avec Alice on the roof, rencontrée lors de la 3e édition de The Voice. Qu'a-t-elle changé dans ta vie et/ou ta carrière?

Elle nous a permis de prendre du recul par rapport à Suarez, au métier d’artiste, à ce qu’on faisait et à comment on le faisait. Ca a été un peu une thérapie de travailler avec Alice parce qu’en lui prodiguant tous les meilleurs conseils, on s’est rendu compte de toutes les erreurs qu’on a pu faire auparavant. Toutes les choses qu’on lui a évité de faire, on les a faites nous-mêmes. Ca a finalement été une prise de conscience de nos faiblesses, mais aussi de nos forces.

Y a-t-il, dans cette 6e saison, des talents qui t'ont marqué autant qu'Alice et avec qui il pourrait y avoir un après The Voice?

Je ne sais pas encore répondre à cette question… Avec Alice, je crois que je lui ai donné mon numéro de téléphone le jour de la finale. C’est seulement à ce moment-là que j’ai pris conscience de ça. Là, il reste encore deux semaines…

En parlant de The Voice, on peut souvent remarquer que vous aimez vous chamailler entre coachs. Comment ça se passe hors caméra? Vous arrive-t-il de vous croiser en dehors de l'émission?

Vraiment souvent! Par exemple, avec Quentin, on est très amis depuis quatre ans maintenant. On est régulièrement en contact, on s’entend super bien et c’est vraiment un ami très proche.

Vous enchaînez les dates en Belgique depuis février, dates sold out pour la plupart. Vous serez par contre à la Kulturfabrik au Luxembourg le 26 avril et seras donc proche et de la Belgique, et de la France. Le public français est-il un public que vous aimeriez toucher avec cet album?

Bien évidemment! La France, c’est quand même le pays de la chanson française. C’est un peu le rêve de tout chanteur francophone que de pouvoir aller raconter ses histoires dans ce grand pays. On aimerait clairement y aller et j’espère que ça se passera, mais en tout cas, on fait tout pour. L’album est promu par une maison de disque française, donc on essaie de mettre toutes les chances de notre côté. On croise les doigts!

Après le Cirque Royal le 18 mai, on arrivera en été, et donc à la période des festivals. Comment vis-tu tes concerts en festival? Est-ce un bon moyen pour toi de toucher un maximum de nouvelles personnes?

Je n’ai jamais pris les choses comme ça… On ne cherche pas à toucher beaucoup de gens ou non, on cherche juste à faire en sorte que les gens présents, nombreux ou pas, s’éclatent et soient là avec le sourire. Toucher beaucoup de gens, c’est peut-être bien, mais ce n’est pas une fin en soi.

En dehors de la sortie de ce nouvel album, as-tu déjà d'autres projets à plus long terme?

On est sur le deuxième album d’Alice, et notre présent est tellement chargé que j’ai du mal à me projeter très loin. On est en pleine sortie d’album, donc on vit le moment à fond! Chaque journée est vraiment très remplie, et donc intense.

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© Amandine Raths
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