« Drôles de petites Bêtes » et « Namur Confluent Jazz Festival », au « Caméo »

écrit par YvesCalbert
le 17/04/2018
"Droles de petites Betes"

Ce mercredi 18 avril, à 14h, de « Drôles de petites Bêtes » (Arnaud Bouron & Antoon Krings/Fra./2018/88′) débarquent au « Caméo », à Namur, dans le cadre du 1er « Festival namurois des Jeunes Lecteurs », un Festival littéraire qui propose diverses expositions et animations, accueillant, en outre, de nombreux auteurs.

La projection de ce dessin animé sera suivie d’un atelier de bricolage, de 45 minutes, autour de l’univers du film et des insectes, sous la conduite d’animatrices de l’association « Écran Large sur Tableau Noir ». La participation à cet atelier est limitée à 15 enfants, à partir de 4 ans. Prix combiné pour le long-métrage et l’animation : 10€. Réservation obligatoire à cette adresse : ecranlargenamur@grignoux.be

Synopsis : « Lorsqu’Apollon, un grillon baladin au grand cœur, arrive au village des petites bêtes, il ne tarde pas à perturber la vie du royaume tout entier… Piégé par la cousine de la reine Marguerite, la jalouse et diabolique Huguette, Apollon est accusé d’avoir enlevé la souveraine, semant la panique dans la ruche… »

« La trame de cettte très jolie fable écolo – gorgée de couleurs, de tendresse, de poésie, invitant nos jeunes enfants à être complices du monde trépidant des insectes – est simple, mais pas simpliste. Finement charpentée, elle permet aux enfants de s’évader, de vivre un moment magique avec les insectes, tout en distillant une réflexion politique et écologique… Un dessin animé moral, mais pas moralisateur… » (« Les Grignoux »).

En séances ordinaires, ce film, « Drôles de petites Bêtes », est programmé jusqu’au dimanche 13 mai, à 11h.

Du merveilleux monde des enfants, passons, le jeudi à un « Classique » du Cinéma, dans le cadre d’un autre Festival, celui du « Namur Confluent Jazz », avec la projection du film « Ascenseur pour l’Echafaud » (Louis Malle/Fra./1958/ 91’/« Prix Louis Delluc »/avec Jeanne Moreau & Maurice Ronet), cette séance étant gratuite pour les détenteurs du pass ou d’un ticket de concert dudit Festival.

Ce long métrage, en noir et blanc, est tiré du roman éponyme, publié en 1956, écrit par Noël Calef, ce film « noir » étant considéré comme l’un des premiers longs-métrages de la « nouvelle vague ».

Synopsis : « A Paris, Julien Tavernier, ancien parachutiste, et sa maîtresse, Florence Carala (Jeanne Moreau), la femme de son patron, ont imaginé un plan diabolique pour supprimer le mari gênant. Une fois le meurtre commis, Julien, revenu sur ses pas pour faire disparaître une pièce à conviction, se retrouve bloqué dans l’ascenseur… »

Louis Malle (1932-1995) n’avait que 24 ans lorsqu’il réalise « Ascenseur pour l’Echafaud », son premier long-métrage, conçu comme un lent compte à rebours avec, d’un côté, un homme enfermé et, de l’autre, une femme qui erre dans Paris. Entre eux : l’ombre du crime. Pour accompagner Jeanne Moreau (1928-2017), déambulant dans les rues, aux sons de la musique mélancolique de Miles Davis (1926-1991), qui, à la trompette, semble exprimer le désarroi indicible de la jeune femme…

Notons que le disque de la bande originale du film reçut, en 1957, grâce à Mile Davis, le « Grand-Prix de l’Académie Charles Cros », la musique étant partout, swinguant sur le devant de la scène ou imprégnant les images, en toile de fond…

Quant à Louis Malle, il reçut, en 1988, trois « César » (« meilleur Film », « meilleur Réalisateur » & « meilleur Scénario ») et le « Lion d’Or » de la
« Mostra de Venise », en 1987, pour « Au Revoir les Enfants » (Fra.-All.-Ita./1987/103′), alors qu’en compagnie de Jacques-Yves Cousteau (1910-1997), il recevait, en 1956, la « Palme d’Or » du « Festival de Cannes » et, en 1957, l’ « Oscar du meilleur Documentaire », pour « Le Monde Silence » (Fra./1956/86′).

De son côté, Jeanne Moreau, pour l’ensemble de sa carrière, reçut, en 1995, un « César d’Honneur » et, en 2008, un « Super César d’Honneur », alors qu’en 1998, des mains de Sharon Stone, un « Oscar d’Honneur », étant décorée, en 2012, comme « Grand Officier de l’Ordre national du Mérite ». Quelques mois après son décès, le 31 juillet dernier, la 43ème Cérémonie des « César », ce 2 mars 2018, lui fut dédiée, son visage étant repris sur l’affiche officielle.

Egalement dans le cadre de ce « Namur Confluent Jazz Festival », ce dimanche 22, à 14h30, projection de « Manneken Swing » (Julien Bechara/Bel./ 2015/56′), suivie d’une rencontre avec le réalisateur.

Synopsis : « Manneken Swing raconte l’histoire du chef d’orchestre Stan Brenders, authentique « ket » de Bruxelles, qui connu une destinée internationale à partir de 1936. Pour avoir joué du jazz pendant la guerre, sur les ondes allemandes, il est banni et condamné à la disgrâce, ayant « fait danser » l’ennemi nazi… Une des figures culturelles les plus marquantes de la culture populaire en Belgique disparaît dans l’oubli, et dans la solitude… »

Au travers l’histoire de Stan Brenders (1904-1969), nous découvrons l’histoire du jazz, en Belgique, incluant la période trouble de l’Occupation. Talentueux, il devient rapidement le pianiste de l’orchestre « Charles Remue and his New Stompers Orchestra». Devenu directeur de l’ « INR« (« Institut National de Radiodiffusion », prédécesseur de la « RTB », devenue « RTBF », et de la « BRT », devenue « VRT »), avant la seconde guerre mondiale, il ne put réintégrer ce prestigieux orchestre à la Libération, ayant été considéré, à l’image d’ « Hergé » (Georges Remy/1907-1983, qui, lui, put reprendre ses fonctions, ayant été mieux défendu), comme un collaborateur, pour avoir continuer à exercer son métier, alors que les nazis Allemands occupaient la Belgique.

Notre collègue Mathilde Schmidt ayant rencontré le réalisateur de ce documentaire, ce dernier lui confia : « Le film parvient à raconter l’histoire d’un homme dont on ne possède aucune image animée, ni interview… (Dès lors) on a animé les photos et les courriers (de Stan Brenders, ndlr), pour les rendre plus dynamiques. On a jonglé entre les différentes sources de médias qu’on avait, en sachant qu’il y avait des chapitres qu’on ne pourrait pas illustrer, comme c’est le cas après la Guerre… Aussi, pendant les années ’50-’60, Stan Brenders étant encore vivant, on ne pouvait pas parler de lui. »

« Son malheur, c’est d’avoir été à la tête de l’orchestre de l’ « INR » (le rendant ainsi plus visible, ndlr)… C’était un grand sensible, un rêveur, ce n’était pas un mec intéressé par l’argent, c’était un esthète. Au travers de ça, on a dû recoller les morceaux, c’était un travail d’interprétations et de fantasmes. Je pense que, comme le film fonctionne sur le thème du conte, les gens nous excuseront d’avoir parfois pris des raccourcis. On ne ment sur rien, mais il y a des choses qui sont naturellement plus romancées… C’est réalisé en toute honnêteté… C’est sûr qu’il y a (de notre part, ndlr) un travail de réhabilitation artistique… »

Pour cette troisième édition du « Namur Confluent Jazz Festival », à côté des deux films que nous venons de citer, cinq concerts nous sont offerts, à la « Bourse » (« Palais des Congrès »), le vendredi 20, dès 20h, et le samedi 21, dès 19h, par la Province de Namur, « Jazz 9 » et les « Lundis d’Hortense »… Et pour clôturer en beauté ce Festival, nous avons rendez-vous au « Caféo », la brasserie du « Caméo », le dimanche 22, dès 16h, l’entrée étant gratuite, afin d’écouter le jazz de Muriel d’Ailleurs et de son Swing Band, Elise Moureau, et ses élèves de l’ « Apollo Dream », étant présents pour nous apprendre à danser le « Lindy Hop » … Dès lors, il ne nous reste plus qu’à « swinguer » sur ces airs de jazz ! …

Yves Calbert.

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  • Jeanne Moreau et Maurice Ronet
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  • Le Disque de Mile Davis
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  • Affiche officielle de la 43ème Ceremonie des "Cesar"
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  • "Manneken Swing"
  • Saxophonistes de l' "INR"
  • Caricature de Presse
  • Muriel d Ailleurs
  • Muriel d Ailleurs et son "Swing Band"
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  • Le "Cameo", a Namur (c) "Les Grignoux"
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