Cinéma : "L'Ordre des Médecins", aux "Grignoux", au "Caméo", ce 18 Février

écrit par YvesCalbert
le 18/02/2019
Cinéma : "L'Ordre des Médecins", aux "Grignoux", au "Caméo", ce 18 Février

Ce lundi 18 février, à Namur, au « Caméo », à 20h, une soirée événementielle, avec la projection de l’ « Ordre des Médecins », suivie d’une rencontre avec le Dr .Damoiseaux, président du « Conseil de l’Ordre des Médecins » de la Province de Namur, et le Pr. Martin Desseilles, professeur de psychologie médicale à l’ « Université de Namur ».

A noter qu’en séances ordinaires, ce film est déjà programmé, par « Les Grignoux », en ce lundi 18, à 16h30, dans ce même cinéma namurois, ainsi qu’à 20h45, au « Churchill », à Liège, où il restera à l’affiche jusqu’au jeudi 28, tandis que la dernière séance à Namur,au « Caméo », aura lieu le lundi 25.

Synopsis : « Simon, 37 ans, est un médecin aguerri. L’hôpital, c’est sa vie. Il côtoie la maladie et la mort tous les jours dans son service de pneumologie et a appris à s’en protéger. Mais quand sa mère est hospitalisée dans une unité voisine, la frontière entre l’intime et le professionnel se brouille. L’univers de Simon, ses certitudes et ses convictions vacillent. Le praticien efficace et froid du début gagne alors en humanité… »

Journaliste de théâtre pendant quinze ans, issu d’une famille de médecins, David Roux, avant d’écrire le scénario de l’ » Ordre des Médecins » (Fra.-Bel./ 2018/93′), a suivi son frère aîné, médecin pneumologue en soins intensifs, dans son travail pendant quelques jours. Revêtu d’une blouse blanche, il se fondait ainsi dans le décor.

Ayant participé à l’« Atelier Scénario » de « La Fémis » (« École nationale supérieure des Métiers de l’Image et du Son » ), et été, également, assistant réalisateur et responsable littéraire pour« Initiative Film », une société de développement cinématographique, il aborda l’écriture et la réalisation de courts-métrages (« Leur jeunesse », en 2012, et « Répétitions », en 2014), « L’Ordre des Médecins » étant son premier long‑métrage.

Ce sont ses condisciplines de « La Fémis » qui l’ont convaincu à réaliser ce film, le décès de sa mère, en 2012, des suites d’une longue maladie, lui ayant offert une matière très personnelle pour réaliser son film, David Roux tint à préciser, au sujet de cette expérience libératrice :

« Tenir à distance l’histoire intime me demandait beaucoup plus d’effort que de m’y plonger. Finalement, ma mère, mon frère et énormément de détails de ma famille et de mon entourage se sont progressivement invités dans le film. Mais d’une façon très naturelle, et presque assez joyeuse. Et évidemment, en termes dramaturgiques, tout l’aspect plus quotidien, plus chronique du projet a enfin été mis sous tension. J’ai l’impression aujourd’hui que plus qu’un film sur l’hôpital, L’Ordre des médecins est devenu un film sur la famille. »

Issu d’une famille de médecins, David Roux, avant d’écrire le scénario de l’ » Ordre des Médecins », a suivi son frère aîné, médecin pneumologue en soins intensifs, dans son travail pendant quelques jours. Revêtu d’une blouse blanche, il se fondait ainsi dans le décor.

A « Allo Ciné », le réalisateur confiait : « C’est fou, une journée dans un hôpital. Les médecins, tout comme les autres soignants, sont en permanence confrontés à des situations que nous jugerions aiguës, graves et insolubles. Mais eux, c’est leur quotidien. On comprend très vite pourquoi leur métier nécessite une certaine distance : elle est nécessaire pour rester lucide, pour prendre les bonnes décisions, pour exercer ce métier correctement. Mais je ne voulais pas faire un film réaliste pour autant : la justesse de la reconstitution était un impératif pour que, sur ce socle, une fiction plus intime puisse se déployer. »

Pour « Le Parisien »:« Blouse blanche et baskets confortables, Simon, pneumologue incarné par Jérémie Renier, arpente les couloirs de l’hôpital, enchaînant les visites sans temps morts. Ausculter des enfants malades, des patients en fin de vie… Son quotidien est âpre et épuisant. Le film de David Roux n’édulcore rien et se confronte, sans fard, à la réalité du monde médical. Mais sa caméra donne aussi à voir la bienveillance des soignants, les liens qu’ils tissent avec les patients, proposant un regard pro­fon­dément humain sur l’hôpital. »

Pour « Les Grignoux » : « Comment supporter la mort et les maladies atroces lorsqu’on les fréquente au quotidien ? Voilà le thème abordé frontalement dans une oeuvre qui parie à la fois sur la retenue et la justesse, la force d’émotion d’un contexte bien documenté. »

Pour « Première », Thierry Chèze écrit : « Cet ‘Ordre des Médecins’ … inspiré de ce que la famille a vécu lors de la mort de la mère du réalisateur … explore la frontière plus ténue que jamais entre le professionnel et l’intime pour un praticien dès lors qu’un proche vit ses dernières heures. Comment garder la distance indispensable pour annoncer des nouvelles tragiques à ses patients ? Comment répondre aux attentes de sa famille qui voit en vous l’homme par qui le miracle est possible ? Cette dualité professionnel/intime constitue le cœur de cette première réalisation où David Roux a conscience que toute histoire vécue, aussi bouleversante soit-elle, ne suffit pas à faire un film, que raconter l’histoire de ce pneumologue voyant ses certitudes voler en éclat par l’arrivée de sa mère, quasi condamnée, dans un service voisin ne va pas forcément toucher les autres. Son talent consiste à ne jamais prendre le spectateur en otage de ses propres émotions avec une dignité que l’on retrouve dans l’interprétation de ceux qu’il a réunis devant sa caméra, du premier rôle (Jérémie Renier) aux seconds (Zita Hanrot, Marthe Keller, …). Leur puissance tranquille symbolise la maîtrise du cinéaste dans cette première œuvre éloignée de tout chantage affectif. »Résultat de recherche d'images pour "l'ordre des médecins film Télérama photos"

Pour la « RTS » (« Radio Télévision Suisse » ) Pierre Philippe Cadert a recueilli les propos de Daniel Roux : « Même si elle s’apprête à mourir, cette mère possède cette force d’apaiser ses proches en les autorisant à continuer sereinement leur existence sans elle… C’est ma propre impuissance que j’ai injectée dans le personnage. Les médecins subissent bien cet insoluble dilemme face à la maladie de leurs proches: s’il leur est impossible – et d’ailleurs recommandé – de ne pas soigner leurs proches, il leur est tout autant impossible d’oublier qu’ils sont médecins. »

« Le tournage a pu se faire dans deux ailes désaffectées de l’Hôpital Bretonneau,à Tours. La géographie de l’hôpital était posée d’emblée, comme dans un studio de cinéma. Avantage un peu inattendu: du fait de cette proximité, des professionnels venaient nous rejoindre pour faire de la figuration durant leurs jours de congé. Grâce à eux nous avons bénéficié d’une petite armada de conseillers techniques pour reconstituer la réalité de l’hôpital. »

Révélé par l’ « L’Enfant » (Jean-Pierre et Luc Dardenne/Bel./2005/95′/« Palme d’Or », au« Festival de Cannes » ), Jérémie Rénierreçoit, pour ce film, en 2005, le« Prix Joseph Plateau du meilleur Acteur », et, en 2006, en France, le dernier« Prix Jean Gabin », réservé au meilleur jeune acteur. Pour sa prestation dans « Cloclo » (Florent Emilio-Siri/Fra.-Bel./ 2012/148′), il est le lauréat, en 2012, du « Swann d’Or du meilleur Acteur », au « Festival du Film de Cabopurg », et, en 2013, le « Globe de Cristal du meilleur Acteur ». A deux reprises, il remporte le « Magritte du meilleur acteur dans un second Rôle », en 2012, pour « Potiche » (François Ozon/Fra./ 2010/103’/avec Catherine Deneuve, Gérard Depardieu et Fabrice Luchini) et, en 2015, pour « Saint-Laurent » (Bertrand Bonello/Fra./014/150′). Deux fois, également, il fut nommé « Magritte du meilleur Acteur », pour « Cloclo », en 2013, et pour « Ni le Ciel, ni la Terre » (Clément Cogitore/Fra.-Bel./2015/100′), en 2016, ainsi que trois fois pour un « César » : en 2005, pour « Violence des Echanges en Milieu tempéré » (Jean-Marc Moutout/Fra./ 2003/99′), en 2013, pour « Cloclo », et, en 2015, pour « Saint-Laurent ». En outre, avec son frère, Yannick, il réalisason premier long-métrage : « Carnivores » (Bel.-Fra./ 2018/86’/avec Zita Hanrot).

Cette dernière actrice citée, la Marseillaise Zita Hanrot, partenaire de Jérémie Rénier, dans l’ « Ordre des Médecins », elle remporta, en 2016, le « César du meilleur Espoir féminin », pour « Fatima » (Philippe Faucon/Fra.-Can./2015/75′).
Quant à la Suissesse Marthe Keller, elle reçut, en 2003, le « FIPA d’Or de la meilleure Interprétation féminine », à Biaritz, pour « Par Amour », étant nommée, en 1977, pour le « Golden Globe du meilleur second Rôle féminin », pour « Marathon Man » (John Schlesinger/USA/1976/125′).

Un film à découvrir, assurément !

Yves Calbert.

  • Cinéma : "L'Ordre des Médecins", aux "Grignoux", au "Caméo", ce 18 Février
  • Jeremy Renier, dans le role du medecin pneumologue
  • "L Ordre des Medecins" (David Roux) : Au chevet de leur mere et grand mere, en fin de vie
  • Comment supporter la mort et les maladies atroces lorsqu on les frequente au quotidien ?
  • Zita Hanrot et Jeremy Renier, deux "blouses blanches"
  • Jeremie Renier, Zita Hanrot et Marthe Keller
  • David Roux, son premier long-metrage
  • Cinéma : "L'Ordre des Médecins", aux "Grignoux", au "Caméo", ce 18 Février
  • Cinéma : "L'Ordre des Médecins", aux "Grignoux", au "Caméo", ce 18 Février
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