Cinéma : "Sun Screens", au "Palace", à Bruxelles, du 03 Juillet au13 Août

écrit par YvesCalbert
le 03/07/2019
Cinéma : "Sun Screens", au "Palace", à Bruxelles, du 03 Juillet au13 Août

Au « Palace », à proximité immédiate de la « Bourse », nous pourrons découvrir, cet été, 4 films inédits, voir ou revoir 4 classiques du Cinéma, ainsi qu’une rétrospective de 4 longs-métrages d’Agnès Varda (née Arlette Varda, à Ixelles, le 30 mai 1928, décédée à Paris, le 29 mars 2019).

*** Les Inédits :

– « God exists, her Name is Petrunya » (« Dieu existe, son Nom est Petrunya »/Teona Strugar Mitevska/ Macédoine-Bel.-Fra./2019/100’/film lauréat, en 2019, du « Prix du Jury oecuménique », à la « Berlinale ».

Synopsis : « A Stip, petite ville de Macédoine, tous les ans au mois de Janvier, le prêtre de la paroisse lance une croix de bois dans la rivière et des centaines d’hommes plongent pour l’attraper. Bonheur et prospérité sont assurés à celui qui y parvient. Ce jour-là, Petrunya se jette à l’eau sur un coup de tête et s’empare de la croix avant tout le monde. Ses concurrents sont furieux qu’une femme ait osé participer à ce rituel. La guerre est déclarée mais Petrunya tient bon : elle a gagné sa croix, elle ne la rendra pas… »

Critiques de la Presse française :

* par François Forestier, pour « Le Nouvel Observateur » : « L’idée est sympa, la critique du patriarcat est acérée et, surtout, le message est rapidement compris… »

* par Frédéric Strauss, pour « Télérama » : « A la fois conte, comédie et brûlot féministe, le film hésite mais touche juste… »

* par la Rédaction, pour « Le Figaro » : « Une comédie féministe lourdingue… »

* par Baptiste Thion, pour « Le Journal du Dimanche » : « Ce drôle de drame amuse autant qu’il déconcerte. Il bénéficie également d’une actrice
inspirée… »

* par Yannick Vely, pour « Paris-Match » : « La jeune actrice est excellente dans le rôle titre… »

* par Marine Quinchon, pour « Les Fiches du Cinéma » : « Tiré d’une histoire vraie, ce film venu de Macédoine du nord raconte avec intelligence le combat d’une jeune femme confrontée aux relents traditionalistes et misogynes d’une société patriarcale… »

* par Jean Serroy, pour « Le Dauphiné Libéré » : « Une plongée décapante au sein d’une société patriarcale, où la figure de la femme, superbement incarnée, prend quasiment valeur christique… »

* par Frédéric Mercier, pour « Transfuge » : « Ce film ambitieux, complexe, témoigne d’un tempérament affirmé (notamment dans l’écriture de la narration et par son utilisation percutante des décors)… »

* par Bapiste Roux, pour « Positif » : « Teona Strugar Mitevska propose un récit complexe, qui joue sur plusieurs niveaux d’analyse, pour nous offrir une riche méditation sur le bonheur et la chance, inventant, mine de rien, l’un des plus beaux personnages de femme vus depuis longtemps au cinéma… »

– « L’Heure de la Sortie » (Sébastien Manier/Fra./2018/103’/film lauréat, en 2018, du « Prix Junior » du « FIFF » (« Festival International du Film Francophone », à Namur; et du « Prix du meilleur Film » de la « Compétition officielle fantastique », au « Festival International du Film de Catalogne », ainsi qu’en 2019, du« Prix Jean Renoir des Lycéens ».

Synopsis : « Pierre, un professeur en collège, se retrouve en charge d’enseigner une classe de troisième expérimentale, composée de douze élèves surdoués, suite au suicide de leur professeur. La venue de Pierre est mal vue par cette classe, qui ne tardera pas à le lui faire sentir. Au fur et à mesure que les jours passent, le professeur se doute que tout ne tourne pas rond et ne va pas tarder à découvrir la vérité… »

Critiques de la Presse française :

* par la Rédaction, pour « Le Parisien » : « Un film étrange, original et très prenant… »

* par, pour « Ciné Séries » : « Ce film interpelle et dérange. Jonglant avec les codes du cinéma d’horreur et du fantastique, il s’impose comme un film d’auteur aux inspirations hybrides… »

* par Sophie Avon, pour « Ouest France » : « C’est un polar intense, à la mise en scène précise et envoûtante… La bonne idée de Sébastien Marnier est d’utiliser l’environnement champêtre du collège – les petites routes à vélo, l’étang où s’ébattent les familles – comme un futur paradis perdu… »

* par Gilles Esposito, pour « Made Movie » : « Une étude bien sentie du phénomène sectaire, décrivant avec acuité la mégalomanie qui touche les militants se voyant comme une avant-garde éclairée, même quand leur cause est défendable… »

* par Emilie Meunier, pour« Télé Loisirs » : « Sébastien Marnier mélange les genres avec brio dans cette fable écologique crépusculaire à l’ambiance hautement anxiogène, servie par une bande-son d’exception… »

* par Karelle Fitoussi, pour « Paris-Match » : « Terrifiant et parfaitement maîtrisé… »

* par Xavier Leheurpeur, pour « Le Nouvel Observateur » : « Le scénario brosse le portrait d’une génération en proie à un doute mortifère tandis que la mise en scène place le héros et le spectateur dans une anxiété dont l’issue fatale glace d’effroi… »

* par Baptiste Thion, pour « Le Journal du Dimanche » : « Avec son ambiance sonore soignée, son atmosphère oppressante, hypnotique et sensorielle, ce thriller flirtant avec le fantastique ressemble à un envoûtant cauchemar… »

* par Geoffrey Crété, pour « Ecran Large » : « Un conte malin et angoissant à la lisière des genres, qui reflète l’inquiétude grandissante de la jeunesse face à un avenir incertain et un monde qui semble en péril. Après « Irréprochable », c’est la confirmation que Sébastien Marnier est un réalisateur à suivre… »

* par Caroline Vié, pour « 20 Minutes » : « Cette fable écologique mâtinée d’angoisse témoigne de la vigueur du cinéma de genre français… »

– « Mate me por Favor » (« Kill me please »/Anita Rocha da Silveira/Argentine-Brésil/2015/104’/film lauréat, en 2015, de deux « Prix de la meilleure Actrice », à la« Mostra de Venise », pour Dora Freind, et au « Festival International du Film de Rio de Janeiro », pour Valentina Herszage.

Synopsis : « Une vague de meurtres tourmente une génération d’adolescents esseulée tout autant fascinée par la sexualité que par la mort, les selfies et… Jésus… »

– « Sauvage » (Camille Vidal-Naquet/Fra./2018/99′). Cette fiction est la lauréate, en 2018, l’ « Esperluette du meilleur Long-Métrage » et le « Prix KLM », aux « Rencontres In et Out » du « Festival gay et lesbien », à Cannes, Félix Maritaud remportant le « Prix Louis Roederer de la Révélation », au « Festival de Cannes », et le « Valois du meilleur Acteur », au « Festival du Film Francophone d’Angoulême ».

Synopsis : « Léo, 22 ans, se vend dans la rue pour un peu d’argent. Les hommes défilent. Lui reste là, en quête d’amour. Il ignore de quoi demain sera fait. Il s’élance dans les rues. Son cœur bat fort… »

Critiques de la presse française :

* par Gérard Crespo, pour « aVoir-aLire.com » : « Un véritable coup de poing qui confirme la vitalité du jeune cinéma d’auteur français… »

* par Christophe Narbonne, pour « Première » : « Camille Vidal-Naquet signe un premier film éprouvant mais bouleversant sur un jeune prostitué en rupture de ban… »

* par Ariane Allard, pour« Positif » : « Le réalisateur suit au plus près, dans l’instant, la dérive de ce jeune prostitué qui cherche l’amour, zappant toute explication et tout jugement. Une approche physique qui sonne d’autant plus juste que la caméra semble aimantée par Félix Maritaud, le comédien qui incarne (intensément) ce garçon primitif… »

*** Les Classiques :

– « Easy Rider » (Dennis Hopper/USA/1936/94’/avec Peter Fonda, Dennis Hopper et Jack Nicholson /« Prix de la meilleure première Oeuvre », en 1969, au « Festival de Cannes »).

Synopsis :« Ce ‘road movie, devenu un emblème de la génération ‘hippie’ des années ’60-’70, raconte le voyage de deux jeunes motards, Wyatt et Billy, qui, après avoir vendu une grosse quantité de drogue, décident de quitter Los Angeles, afin d’être présents, grâce à l’argent gagné, au cranaval de New Orleans… »

A noter qu’en 2008, le réalisateur déclara : « La prophétie d’Easy Rider était d’avoir mis tout notre argent dans le réservoir d’essence marqué du drapeau américain, qui a fini par exploser au bord de la route. Nous ne pensions pas, alors, qu’il y aurait, un jour, des problèmes de pénurie d’essence… »

– « Solaris » (Steven Soderbergh/USA/2003/94’/avec Georges Clooney). Ce film de science-fiction obtint le « Prix du meilleur Son », pour Larry Blake, aux « Sattelite Awards », attribués par l’ « International Press Academy ».

Synopsis : « Répondant à l’appel de détresse lancé par son ami Giberian, le commandant du Prométhée, une station spatiale gravitant autour de la planète ‘Solaris’, le docteur Chris Kelvin décide de se rendre à son bord. Une fois sur place, il découvre que Giberian s’est suicidé et que les deux autres scientifiques présentent des signes aigus de stress et de paranoïa… »

Si certains critiques décrièrent ce film, Jean-Claude Loiseau, pour« Télérama », écrivit : « Steven Soderbergh est allé, en fait, au bout d’une vision très personnelle, qui a tout pour dérouter les amateurs de périples bien balisés..., faisant un beau pari sur la curiosité du public… »

– « Some like it hot » (« Certains l’aiment chaud »/Billy Wilder/USA/1959/121’/avec Marilyn Monroe, Tony Curtis et Jack Lemmon). Ce film remporta, en 1960, l’ « Oscar des meilleurs Costumes, pour un Film en noir et blanc » (pour John Orry Kelly), trois « Golden Globes », « de la meilleure Comédie », "de la meilleure Actrice dans une Comédie" (pour Marilyn Monroe) et« du meilleur Acteur dans une Comédie » (pour Jack Lemmon), ainsi que le « BAFTA du meilleur Comédien étranger » (pour ce même Jack Lemmon).

Synopsis : « Deux musiciens de jazz au chômage, mêlés involontairement à un règlement de comptes entre gangsters, se transforment en musiciennes pour leur échapper. Ils partent en Floride avec un orchestre féminin. Ils tombent illico amoureux d’une ravissante et blonde créature, Alouette, qui veut épouser un milliardaire… »

– « Suddenly Last Summer » (« Soudain l’Eté dernier »/Joseph L. Mankiewicz/USA/1959/114’/avec Katharine Hepburn, Elizabeth Taylor, qui remporta le
« Golden Globe de la meilleure Actrice, dans un film dramatique. »

Synopsis : « Le docteur Cukrowicz est un jeune neuro-chirurgien : il travaille dans un sinistre asile public d’aliénés en manque de fonds, et s’est fait connaître en expérimentant la lobotomie… »

Dans son livre « La folie à Hollywood : Mankiewicz, Forman, Scorsese », Éric Le Toullec écrit : « Sur ce sujet complexe et terriblement audacieux, Joseph L. Mankiewicz, comme à son habitude, réalise un film psychanalytique très intelligent. »

A noter que ce long-métrage est une adaptation de la pièce en un acte de Tennessee Williams.

*** Rétrospective Agnès Varda :

– « Cléo de 5 à 7 » (Fra./1962/90′), incluant un court-métrage burlesque muet « Les Fiancés du Pont Mac Donald » (Fra./1961/3’/avec Anna Karina, Jean-Claude Brialy, Eddie Constantine, Jean-Luc Godard et Yves Robert) :

Synopsis de « Cléo de 5 à 7 » : « L’action se déroule en temps réel, le 21 juin 1961, à Paris. Cléo, une jeune et belle chanteuse plutôt frivole, craint d’être atteinte d’un cancer. Il est 17 heures et elle doit récupérer les résultats de ses examens médicaux dans 2 heures. Pour tromper sa peur, elle cherche un soutien dans son entourage. Elle va se heurter à l’incrédulité voire à l’indifférence et mesurer la vacuité de son existence, avant de trouver le réconfort auprès d’un inconnu à l’issue de son errance angoissée dans Paris. »

Synopsis du court-métrage « Les Fiancés du Pont Mac Donald » : « Un jeune homme voit la vie en noir, quand il porte des lunettes noires. Il lui suffit de les ôter pour que les choses s’arrangent… »

« Un exercice de style charmant, joli témoignage d’une époque en état de grâce », écrivait un cinéphile, pour « AlloCiné », alors qu’Agnès Varda expliquait son choix d’inclure ce court au sein de son long-métrage : « Voici un petit film que j’ai fait rentrer dans ‘Cléo de 5 à 7’ par la lucarne d’une cabine de projection. J’avais 2 buts : lâcher un peu la pression de Cléo, qui était angoissée, peureuse, qui vivait mal sa peur d’être malade… Je m’étais dit qu’il faudrait, au début du quatrième quart, que j’introduise quelque chose d’un peu pimpant. Mon autre but, c’était de montrer les yeux de Jean-Luc Godard, qui portait toujours des lunettes très noires… (Comme pour ce court) il est obligé de les enlever, on voit ses beaux yeux, ces grands yeux à la Buster Keaton… Quel bon souvenir ! »

– « Le Bonheur » (Fra./1965/85’/avec Jean-Claude Drouot/film lauréat, en 1964, du « Prix Louis Delluc », ainsi qu’en 1965, du « Prix du Jury » de la
« Berlinale »).

Synopsis : « Un menuisier aime sa femme, ses enfants et la nature. Ensuite il rencontre une autre femme, une postière, qui ajoute du bonheur à son bonheur. Toujours très amoureux de sa femme, il ne veut pas se priver, ni se cacher, ni mentir… »

– « L’Une chante, l’Autre pas » (Fra./1977/120′).

Synopsis : « Deux jeunes femmes vivent à Paris, en 1962. Pauline (17 ans), étudiante, rêve de quitter sa famille pour devenir chanteuse. Suzanne (22 ans) s’occupe de ses deux enfants et fait face au drame du suicide de leur père… »

Cette amitié entre deux jeunes femmes permet de faire la chronique du féminisme et des droits des femmes.

– « Varda par Agnès » (Fra./2019/120’/film nommé, en 2109, à la « Berlinale »).

Synopsis : « Ouvrant, en conteuse aguerrie, les portes de son univers, Agnès Varda revisite avec son inventivité coutumière, ses inspirations et sa filmographie. Un touchant autoportrait qu’elle avait conçu comme un au revoir… »

Sur le site web des « Grignoux », nous lisons : « Pour cette éblouissante dernière leçon de cinéma, Agnès Varda revisite, avec son inventivité coutumière,
ses inspirations et sa filmographie, livrant au passage un touchant autoportrait en forme de testament. »

« Des années 1950 aux années 2000, Agnès Varda se consacre au cinéma, entre fiction et documentaire – et parfois les deux en même temps, comme lorsqu’un bateleur s’invite devant la caméra dans ‘Cléo de 5 à 7’. Filmer la majorité silencieuse (les commerçants de ‘Daguerréotypes’) ou une minorité en révolte (les ‘Black Panthers’), raconter le combat féministe (« L’Une chante, l’Autre pas ») comme l’errance d’une jeune fille dans ‘Sans Toit ni Loi’ : la cinéaste commente ses inspirations, ses choix d’écriture et de tournage, et l’irruption, parfois tragique, du cours de son existence dans sa filmographie. La maladie de son compagnon, Jacques Demy, l’amènera ainsi à tourner le poétique ‘Jacquot de Nantes’. »

« À l’aube du XXIe siècle, Agnès Varda « réinvente son travail ». L’arrivée des discrètes petites caméras numériques lui permet de renouer avec le documentaire et d’aborder plus facilement les personnes en situation précaire des Glaneurs et la glaneuse. Chemin faisant, elle se découvre une vocation d’artiste visuelle et élabore d’ingénieuses installations vidéo. Autre événement marquant, son compagnonnage avec l’artiste ‘JR’, avec qui elle réalise
« Visages Villages », road-movie de rencontres dans les campagnes françaises. »

Prix d’entrée : 8€75 (7€, avant 16h / 6€, pour les moins de 18 ans / 37€50, pour 6 films, pendant 3 mois, au « Palace » et au « Vendôme »). Site web : https://cinema-palace.be/fr/evenements/sun-screens.

Yves Calbert.

  • Cinéma : "Sun Screens", au "Palace", à Bruxelles, du 03 Juillet au13 Août
  • Cinéma : "Sun Screens", au "Palace", à Bruxelles, du 03 Juillet au13 Août
  • "L Heure de la Sortie" (Sebastien Manier)
  • "God exists, her Name is Petrunya" (Teona Strugar Mitevska)
  • "Mate me por Favor" (Anita Rocha da Silveira)
  • "Sauvage" (Camille Vidal-Naquet)
  • "Easy Rider" (Dennis Hopper)
  • "Solaris" (Steven Soderbergh)
  • "Some like it hot" ("Certains l aiment chaud"/Billy Wilder)
  • "Suddenly Last Summer" ("Soudain l Ete dernier"/Joseph L. Mankiewicz)
  • Jean-Luc Godard, dans "Les Fiances du Pont Mac Donald", court inclus dans "Cleo de 5 a 7"
  • "Le Bonheur" (Agnes Varda)
  • "L Une chante, l Autre pas" (Agnes Varda)
  • "Varda par Agnes" (Agnes Varda)
  • Le "Palace"
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