L’Arc Majeur : quand l’art défie la technologie (autoroute E411/A4, Km 99)

écrit par VandenHende
le 25/10/2019
L’Arc Majeur : quand l’art défie la technologie (autoroute E411/A4, Km 99)

Imaginé dès 1985 par l’artiste de renommée internationale Bernar Venet, l’œuvre a été réalisée dans les ateliers du Centre d’Expertise Soudage du Groupe CMI (Seraing). Coup de projecteur sur ce projet hors normes !

Du rêve à la réalité
En 1984, le Ministère de la Culture de la République française, en la personne de Jack Lang, invitait l’artiste Bernar Venet à réaliser une sculpture monumentale, l’Arc Majeur. Destiné à l’origine pour l’autoroute A6 (France), l’œuvre sera finalement installée 33 ans plus tard en Belgique. À l’époque, l’art commençait à s’affranchir du musée pour s’affirmer dans l’espace public et s’offrir au plus grand nombre. Bernar venet, artiste français de renommée internationale, travaillait depuis 1976 la Ligne, sous toutes ses variantes mathématiques et ses manifestations physiques. Ainsi les Arcs de Venet virent le jour ! En acier corten, ils développent une matérialité et changent l’environnement. Dès 1984, l’artiste imagina une très grande sculpture, un arc monumental, au travers duquel les voyageurs pourraient passer dans un sens, comme dans l’autre, l’œuvre enserrant la route. À de nombreuses reprises, le projet a été étudié puis abandonné, jusqu’à ce jour où Bernard Serin, Président du Groupe CMI interrogea l’artiste sur l’état d’avancement du projet. C’est à l’occasion de l’inauguration de deux œuvres de l’artiste en 2014 à Seraing que Bernard Serin et Bernar Venet ont décidé de réaliser ensemble l’Arc Majeur. L’artiste choisissant le lieu, le Groupe CMI fabriquant l’œuvre dans ses ateliers du Centre d’Expertise Soudage et la confiant à la Région wallonne pour intégrer le patrimoine régional et faire ainsi rayonner le savoir-faire belge à l’international. Car au-delà de la conception artistique, il s’agit réellement d’une prouesse technique.

L’Arc Majeur dans tous ses états
L’Arc Majeur est un arc de 205,5° (le projet initial était de 185,4°) répartis sur deux « arcs » de dimensions différentes. Le grand arc (60 m) est composé de trois caissons de 20 m de longueur et de 2,25 m de section de côté. Le petit arc est composé d’un seul caisson de 20 m de longueur et de 2,25 m de section de côté.
Matière : acier Corten, acier auto-patiné à corrosion superficielle forcée
Hauteur maximale : 60 m | Diamètre maximal : 75m | Poids total : 200 tonnes

Une prouesse technique
L’Arc Majeur est une véritable prouesse technique tant dans son développement porté par le Bureau d’Etudes Greisch que dans sa fabrication. En effet, au vu de la dimension des caissons et de leur géométrie particulière, le Centre d’Expertise Soudage (Groupe CMI) a utilisé des chariots de soudage en procédé semi-automatique. Quatre soudeurs et trois monteurs expérimentés se sont relayés durant plusieurs mois, pour un total de plus de 6500h, pour réaliser l’œuvre monumentale. La technique avancée et innovante de contrôle Non Destructif, le Phased Array Ultrasonic Testing, a permis un contrôle plus rapide des soudures et surtout une détection plus complète des indications assurant la qualité des soudures.

L’Arc Majeur est un projet collectif porté par la Fondation John Cockerill qui fédère autour du projet tant des prestataires techniques expérimentés mais également des entreprises mécènes (Agoria Wallonie, BEG, CFE, Eloy, Bureau Garcia, Gerb, Groupe CMI, Groupe Joris Ide, Monnaie, L Decoration, Vincotte) et des partenaires institutionnels (Région wallonne, SPW, Sofico, …).

En 2017, la Fondation John Cockerill (fondation privée de droit belge) a été créée afin de continuer à mettre en valeur l’héritage de John Cockerill, dont CMI est un des derniers héritiers et qui est le seul à encore porter son nom. Le but de la fondation est de structurer la politique de mécénat du Groupe CMI, en Belgique et à l’étranger. De cette façon, elle inscrit son action dans l’ADN de l’entreprise, c’est-à-dire son histoire, ses métiers, sa stratégie globale, ses territoires, ses produits et services, ses marchés… La mission de la fondation est de préserver, transmettre à la collectivité, développer et partager l’héritage matériel et immatériel légué par John Cockerill. Au quotidien, elle coordonne et soutient toute action avec un focus sur tout ce qui touche à son héritage (matériel, immatériel, valeurs, mémoriel…) mais aussi dans les domaines de la culture et du patrimoine industriel ainsi que dans l'humanitaire et social. Son intervention se concrétise par des partenariats financiers, en nature, compétences ou services.

  • L’Arc Majeur : quand l’art défie la technologie (autoroute E411/A4, Km 99)
  • L’Arc Majeur : quand l’art défie la technologie (autoroute E411/A4, Km 99)
  • L’Arc Majeur : quand l’art défie la technologie (autoroute E411/A4, Km 99)
  • L’Arc Majeur : quand l’art défie la technologie (autoroute E411/A4, Km 99)
  • L’Arc Majeur : quand l’art défie la technologie (autoroute E411/A4, Km 99)
  • L’Arc Majeur : quand l’art défie la technologie (autoroute E411/A4, Km 99)
  • L’Arc Majeur : quand l’art défie la technologie (autoroute E411/A4, Km 99)
  • L’Arc Majeur : quand l’art défie la technologie (autoroute E411/A4, Km 99)
  • L’Arc Majeur : quand l’art défie la technologie (autoroute E411/A4, Km 99)
  • L’Arc Majeur : quand l’art défie la technologie (autoroute E411/A4, Km 99)
586 lectures
Portrait de VandenHende
Van den Hende"