Les 100 Ans du Cinéma sud-coréen, aux "Galeries", à Bruxelles, du 09 Juillet au11Août

écrit par YvesCalbert
le 07/07/2019
Les 100 Ans du Cinéma sud-coréen, aux "Galeries", à Bruxelles, du 09 Juillet au11Août

De ce mardi 09 juin au dimanche 11 août, le « Cinéma Galeries » – avec l’appui du « Centre Culturel Coréen », de l’échevinat de la Culture de la Ville de Bruxelles et de la Région de Bruxelles-Capitale – organise son 8e Festival « L’Heure d’Eté », célébrant, cette année, le 100e anniversaire du Cinéma sud-coréen.Résultat de recherche d'images pour "l'heure d'été séoul festival cinéma photos"

La « Soirée d’Ouverture » se déroulera le mardi 09 juillet, à 20h, à l’ « UGC-De Brouckère », avec la projection de « The Good, the Bad, the Weird » (« Le Bon, la Brute et le Cinglé »/Kim Jee-woon/2008/139′), en présence du réalisateur, sachant que cette fiction, à la Sergio Leone (1929-1989), la plus chère de l’histoire du Cinéma sud-coréen (17 millions de dollards) fut regardée par plus de sept millions de Sud-Coréens…

Synopsis : « Les années ’30, en Mandchourie. Le ‘Cinglé’ vole une carte aux trésors à un haut dignitaire japonais. La ‘Brute’, tueur à gages réputé, est payé pour récupérer cette carte. Le‘ Bon’ veut retrouver le détenteur de la carte pour empocher la prime. Un seul parviendra à ses fins, s’il réussit à anéantir l’armée japonaise, les voyous chinois, les gangsters coréens… et ses deux adversaires… »

Critiques de la Presse française :
– par Vincent Ostria, pour « L’Humanité » : « Un spectacle cocasse et mouvementé… »
– par Christophe Narbonne, pour « Première » : « ‘Le Bon, La Brute et Le Cinglé’ entérine l’éclectisme de Kim Jee-woon… C’est un hommage déglingué au chef d’oeuvre de Sergio Leone, que ce réalisateur doué revisite dans les grandes largeurs… »
– par Olivier Delcroix, pour « Figaroscope » : » ‘Le Bon, la Brute et le Cinglé’ est un western oriental aussi fougueux que divertissant… dont la virtuosité n’a d’égale que son ironie et sa générosité… »
– par Isabelle Regnier, pour « Le Monde » : « C’est un grand feu d’artifice… palette de couleurs éclatantes, des combats teintés d’arts martiaux… qui donnent au film une tonalité proche de la bande-dessinée… Kim Jee-woon ne propose ici rien de plus qu’un beau divertissement populaire… Mais dans le genre, son film est une belle réussite… »
– par la Rédaction d’« Ouest France » : « Avec un dépaysement garanti, dans l’exotisme de décors naturels grandioses, où se déploient des bataillons de combattants engagés dans la réussite d’un spectacle bluffant… »
– par Adrien Gombeaud, pour « Positif » : « Film foisonnant de Cinémas, ‘Le Bon, le Brute et le Cinglé’ jette un oeil incroyablement moqueur et insolent sur la Corée occupée… »
– par Caroline Vié, pour « 20 Minutes » : « Un délire virtuose, qui met la tête à l’envers et le sourire aux lèvres… »
– par Romain Le Vern, pour « Dvdrama » : « Kim Jee-woon nous poste devant un objet filmique instantanément culte… Difficile de résister à tant d’amour et de bonté, à une générosité communicative qui devrait ravir les spectateurs du monde entier. C’est beau, grand et carrément pas cannois… »
– par Vincent Ostria, pour « Les Inrockuptibles » : « Kim Jee-woon réussit avec bonheur la greffe entre codes occidentaux et psyché orientale… »
– par Stéphanie Belpêche, pour « Le Journal du Dimanche » : « Foncez sur ce western coréen… »

A souligner que Kim Jee-woon animera une« masterclass », au « Cinéma Galeries », le mercredi 10, à 17h, ceci avant le vernissage de l’exposition consacrée aux100 ans du Cinéma sud-coréen, à 19h, l’entrée étant gratuite pour ces deux événements.

Cette soirée du mercredi 10 se poursuivra, en ce même lieu, à 19h30, par la projection de « Poetry » (Lee Chang-dong/2010/139′), qui sera présentée en « ciné-concert », avec la musique délicate de l’ « Ensemble 0 » (Jean-François Brohée, Sylvain Chauveau, Valérie Leclercq et Myriam Pruvot), s’immisçant dans les nuances et les suggestions de ce film…

Notons que « Poetry » remporta de nombreux Prix, dont, en 2010, celui « du meilleur Scénario », au « Festival de Cannes », ceux « de la meilleure
Actrice », pour Yun Jeong-hie, et « de la meilleure Mise-en-Scène », à l’ « APSA » (« Asia Pacific Screen Awards »), en Australie, ainsi qu’en 2011, ceux
« du meilleur Réalisateur » et « du meilleur Scénariste », aux « Asian Films Awards », du « Festival International du Film d’Hong Kong », ainsi que celui
« du meilleur Film étranger », de la « Boston Society of Films Critics ».

Synopsis : « Dans une petite ville de la province du Gyeonggi traversée par le fleuve Han, vivant avec son petit-fils, Mija, une femme excentrique, qui aime soigner son apparence, est amenée à suivre des cours de poésie. Rédigeant sa première poésie, elle a l’impression de découvrir, pour la première fois, des choses qu’elle a toujours vues, ce qui la stimule. Cependant, survient un événement inattendu, qui lui fait réaliser que la vie n’est pas aussi belle qu’elle le pensait… »

Critiques de la Presse française :
– par Pierre Vavasseur, pour « Le Parisien » : « Comme les plus grands poèmes, ce film nous laisse à jamais l’empreinte de sa bouleversante
délicatesse… »
– par Arnaud Schwartz, pour « La Croix » : « Oeuvre sublime et pénétrante... Lee Chang-dong pose un regard d’une grande profondeur sur l’humanité qui l’entoure, à travers l’itinéraire bouleversant d’une femme… »
– par Gaël Golhen, pour « Première » : « Un chant funèbre, à la cruauté calme et à la violence sourde, constamment rééquilibré par la pureté et la beauté… »
– par Alain Masson, pour « Positif » : « Mettre en scène la poésie, voilà en effet le projet extraordinaire que nourrit ici Lee Chang-dong, tout en racontant une histoire simple… »
– par Sidy Sakho, pour « Chronic’art.com » :« Le cinéma de Lee Chang-dong serait sans doute à considérer essentiellement sous l’angle de cette limpidité esthétique et morale, cette fois dans les vertus d’un symbolisme sans naïveté… »
– par Nicolas Schaller, pour « TéléCinéObs » : « Une mamie pastel en butte à l’inhumanité, gracieusement incarnée (…), et sensiblement filmée par Lee Chang-Dong, dont l’intelligence discrète et l’écriture elliptique, qui laisse à chaque spectateur le soin de remplir les blancs, allègent autant qu’elles enrichissent ce drame radieux… »
– par Julien Barcilon, pour « Télé 7 Jours » : « Le cinéaste coréen se montre d’une infinie sensibilité dès lors qu’il suit sa comédienne, dont la grâce fragile et la finesse de jeu font le prix de ce film exigeant… »
– par la Rédaction d’ : « Entre naïveté et sordide, il y avait dans le propos du réalisateur Lee Chang-dong bien des chausse-trappes… Mais il a l’élégance, la finesse et la subtilité d’une manière riche d’une délicate humanité… »
– par Charles Tesson, pour « Les Cahiers du Cinéma » : « Pour ‘Poetry’, Lee Chang-dong filme avec beaucoup de tact le parcours des mots aux choses désignées, entre parole et bruissements du monde… »
– par Françoise Delbecq, pour« Elle » : « Un magnifique portrait, interprété par la star coréenne Yun Junghee… »

Parmi les autres films retenus pour ce Festival, notons encore, réalisé par ce même Lee Chang-dong : « Burning » (2018/148′), un film qui fut le lauréat, en mars dernier de deux Prix au « Festival de Cannes », à savoir ceux de la Critique Internalionale (« Prix FIPRESCI ») et le « Prix Vulcain de l’Artiste Technicien »(pourShin Joom-hee), décerné par la « Commission supérieure technique de l’Image et du Son » (« CST »).

Nous pourrons découvrir ce film, à l’extérieur, sans bourse délier, le vendredi 12, à 22h, sur la Place Poelaert.

Synopsis : « Lors d’une livraison, Jongsu, un jeune coursier, retrouve par hasard son ancienne voisine, Haemi, qui le séduit immédiatement. De retour d’un voyage à l’étranger, celle-ci revient cependant avec Ben, un garçon fortuné et mystérieux. Alors que s’instaure entre eux un troublant triangle amoureux, Ben révèle à Jongsu son étrange secret. Peu de temps après, Haemi disparaît… »

A noter que Lee Chang-dong est un habitué du« Festival de Cannes », remportant, en 2007, pour son film « Secret Sunshine » (2007/150′), un « Prix d’Interprétation féminine », pour Jeon Do-yeon, avant d’être désigné, en 2009, comme membre du Jury, placé sous la présidence d’Isabelle Huppert. De retour comme réalisateur, il est le lauréat, en 2010, comme nous l’avons déjà évoqué, du « Prix du Scénario », pour « Poetry ».

Critiques de la Presse française :
– par Jacques Mandelbaum, pour « Le Monde » : « Lee Chang-dong signe son film le plus abstrait, le plus beau, le plus surprenant, entre thriller et brûlot social… »
– par Eric Libiot, pour « L’Express » : » ‘Burning’ flirte avec le thriller, le film réaliste, la comédie dramatique. Il y a des moments de grâce inouïs, des ruptures de ton étonnantes, des embardées poétiques inattendues… »
– par Gérard Delorme, pour « Première » : « Huit ans après ‘Poetry’, Lee Chang-dong revient avec un film intense et stimulant, qui tient de la fable existentielle, de la quête initiatique et de la réflexion sur l’art… »
– par Alain Masson, pour « Positif » : « À la fois limpide et mystérieux, maîtrisé et ambigu, « Burning » est une leçon de mise en scène et un objet de fascination… »
– par Thomas Baurez, pour « Studio Magazine » : « La beauté formelle, physique et émotionnelle du dernier film du Sud-Coréen Lee Chang-dong est évidente, tant elle possède une force insidieuse et mystérieuse qui, en même temps qu’elle enveloppe les personnages pour finalement les terrasser, saisit un spectateur foudroyé… »
– par Alain Masson, pour « Positif » : « À la fois limpide et mystérieux, maîtrisé et ambigu, « Burning » est une leçon de mise en scène et un objet de fascination… »
– par Thomas Baurez, pour « Studio Magazine » : « La beauté formelle, physique et émotionnelle du dernier film du Sud-Coréen Lee Chang-dong est évidente, tant elle possède une force insidieuse et mystérieuse qui, en même temps qu’elle enveloppe les personnages pour finalement les terrasser, saisit un spectateur foudroyé… »
– par Julien Dugois, pour « aVoir-aLire.com » : « Une telle densité thématique emballée dans l’écrin d’une mise en scène flamboyante, voilà le beau cadeau que Lee Chang-dong a offert à ce ‘Festival de Cannes’. Sa plus grande réussite est d’avoir su mettre sa délicatesse habituelle au profit d’une intrigue criminelle retors… »
– par François Bégaudeau, pour « Transfuge » : « ‘Burning’, le nouveau chef-d’oeuvre de Lee Chang-dong ou le cinéma comme éloge du vide… »
– par Daniel Blois, pour « Voici » : « Sous les atours du thriller, captivant et vénéneux affleure une chronique très actuelle, cinglante et enragée, de la lutte des classes. A ne surtout pas rater… »
– par Céline Rouden, pour « La Croix » : « Entre drame sentimental et thriller existentiel, le film du Sud-Coréen Lee Chang-dong, cinéaste aussi rare que talentueux, captive par son atmosphère nimbée de mystère… »
– par Jérôme Vermelin, pour « LCI » : « Un superbe thriller psychologique… »
– par Emily Barnett, pour « Marie-Claire » : « À la fois film à suspense et parabole sur les inégalités sociales qui rongent le pays, ce mélodrame clinique nous captive, jusqu’à son final glaçant… »
– par Dominique Widemann, pour « L’Humanité » : « Huit ans après ‘Poetry’, le grand réalisateur coréen revient avec un film puissant qui porte sur l’amour, l’écriture et la faute… »
– par Gilles Kerdreux, pour« Sud Ouest » : « Un film aux allures de thriller, plein de poésie et d’étrangeté… »

De même le « Grand-Prix », en 2004, du « Festival de Cannes », « Old Boy » (Park Chan-wook/2003/120′), est programmé le jeudi 11, à 22h, à la Place Poelaert, cette projection nous étant gracieusement offerte.

Synopsis : « Fin des années ’80, un père de famille est enlevé sans raison et séquestré dans une cellule. Ainsi emprisonné, il apprend, par la télévision, qu’il est accusé du meurtre de sa femme. Relâché 20 ans plus tard, il est contacté par celui qui l’avait enlevé… »

D’autres films seront projetés, gratuitement, à l’extérieur, à 22h, sur cette même Place Poelaert : le jeudi 11 : « Old Boy » ; le samedi 13 : « Train to Busan » ; le jeudi 18 : « Bin Jip » ; le vendredi 19 : « Snowpiercer » ; et le samedi 20 : « The Chaser ». De même, à l’extérieur de la « Cité
Administrative » : le samedi 27 : « The Host » ; le mercredi 31 ; et le samedi 03 août :« Breathing Underwater ».

Notons encore que « L’Heure d’Eté » programme plusieurs longs-métrages de réalisatrices, qui, en 2017, ne représentaient que 8,4 % des réalisateurs, pour une présence masculine de 91,6% des cinéastes sud-coréens. Ainsi, la réalisatrice Jeon Go-woon présentera son film « Microhabitat » (2017/106′), qui a remporté une quinzaine de Prix, dont ceux du « meilleur Film », du « New York Asian Film Festival », « du meilleur nouveau réalisateur », de
l’ « Association Coréenne des Critiques de Films »,« du Public », du« Seoul Independant Film Festival », … A découvrir le jeudi 11, à 19h, au « Cinéma Galeries ».

Synopsis :« Miso, la trentaine, a deux plaisirs dans la vie : fumer ses clopes, et boire un verre de whisky, de temps en temps. Elle a un petit ami, mais faute d’argent, ils ne vivent pas ensemble. Quand son loyer et le prix de ses cigarettes augmentent coup sur coup, Miso, plutôt que de renoncer à l’un de ses plaisirs, choisit de quitter son appartement pour être hébergée provisoirement chez l’un ou l’autre de ses anciens amis de l’Université… »

En outre quatre documentaires, oeuvres de réalisatrices, sont programmées, trois au « Cinéma Galeries », le dimanche 14, à 19h : le « Prix du meilleur Documentaire », en 2013, du « Seoul International Women’s Film Festival » : « Glittering Hands », en présence de Lee Kil-bora, sa réalisatrice ; le dimanche 21, à 15h : « For Vagina’s Sake » (Kim Bo-ram) ; et le jeudi 08 août, à 19h : « The Empire of Shame » (Hong Li-gyeong). Ces deux derniers films ont remporté ce même Prix, respectivement en 2016 et en 2012. A la « Cité Administrative », enfin, le samedi 03 aoüt : « Breathing Underwater », en projection gratuite.

Outre les autres films projetés à l’ « UGC-Debrouckère » et aux« Galeries », n’oublions pas de visiter l’exposition présentée dans les anciennes caves voutées de ce dernier Cinéma. Ouverte du mardi au dimanche, de 14h à 20h, elle nous propose de découvrir le concept de « Haan », un sentiment coréen original, combinaison d’une tristesse profondément enracinée et de colère refoulée par une oppression systématique.

Au travers de ce « Haan », cette douleur collective et personnelle de la société coréenne, nous pouvons tenter de comprendre le Cinéma sud-coréen, et, peut-être, aussi, la Corée du Sud en tant que nation. »

Prix par séance : « Galeries » : 8€50 (6€50, en tarif réduit / cartes « UGC Unlimited » et « Art. 27 » acceptées). « UGC-De Brouckère » : 8€75 (cartes
« UGC Unlimited » et « UGC 5 et 7 » acceptées). Prix d’accès à la Soirée d’Ouverture : 10€ (cartes « UGC Unlimited » et « UGC 5 et 7 » acceptées). Dépliant-Programme : offert gracieusement aux entrées des différents sites. Site web : http://www.galeries.be/lheure-dete-seoul/?la=fr.

Yves Calbert.

  • Les 100 Ans du Cinéma sud-coréen, aux "Galeries", à Bruxelles, du 09 Juillet au11Août
  • "The Good, the Bad, the Weird" ("Le Bon, la Brute et le Cingle"/Kim Jee-woon)
  • "The Good, the Bad, the Weird" ("Le Bon, la Brute et le Cingle"/Kim Jee-woon)
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  • Yun Junghee dans "Poetry" (Lee Chang-dong), film laureat, en 2010, du "Prix du meilleur Scenario", au "Festival de Cannes"
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  • "Burning" (Lee Chang-dong) : l equipe du film, en 2019, au "Festival de Cannes"
  • "Burning" (Lee Chang-dong), "Prix de la Critique Internationale", en 2019, au "Festival de Cannes"
  • "Old Boy" (Park Chan-wook), "Grand-Prix", en 2004, au "Festival de Cannes"
  • "Microhabitat" (Jeon Go-woon), film laureat d une quinzaine de Prix
  • Les 100 Ans du Cinéma sud-coréen, aux "Galeries", à Bruxelles, du 09 Juillet au11Août
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