Hypocras d’amélanchier
L’hypocras d’amélanchier est un régal balsamique trop peu connu.
Voici un des rares textes qui en parle. Un soupçon abscons. Faussement attribué à Balzac.
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Je suis un égrotant enchifrené que l’occurrence d’avoir des sternutations itératives canulantes épastrouille.
Aussi, chaque nycthémère au sens obvie et surtout aux syzygies, sonnée l’antépénultième plombe, ma camérière, une contadine baderne toujours parementée d’affûtiaux céruléens, d’happelourdes coruscantes et paillons de l'Ouaka, me prépare un hypocras d’amélanchier que je bois avec une amphigourique oraison jaculatoire encomiastique.
Il s’ensuit des brimborions de météorismes nullement térébrants, dit compendieusement, un ballonnement non pathologique, cependant que mes bronches sont graillonnantes et ma voix pituitaire.
À certains décans des influx joviens m’instillent une fièvre hectique et des lipothymies sans prodrome ; mithridatisé que je suis même contre la dengue et la myiase, mon Hygie ancillaire peut amènement jaboter dans les communs avec son hâteur popotier céladonique. Languide je suis, oui, mais quant à la Parque, dum spiro, spero.
René Dislaire © Houffalize, le 9 novembre 2018.
Note: ce texte comporte un belgicisme qui pourrait en rendre une partie inintelligible au Français moyen. Qu'il veuille bien nous en excuser.
Présentation. Un hypocras d’amélanchier, on n’en parle pas avec des mots de tous les jours. Un texte sérieux où s'amoncellent des mots rares, abscons, qu'est-ce sinon de l'humour?
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