Des plantes pour avoir moins chaud

écrit par francois.detry
le 04/08/2022
la plante araignée, de son petit nom latin Chlorophytum comosum

Les thermomètres s’affolent et ça a l’air bien parti pour durer.
Même la nuit, plus le moindre air frais…
Une solution : mettre un petit spray au frigo, qui contient de l’eau et quelques gouttes d’huile essentielle de menthe poivrée. Quand la chaleur devient insupportable, s’en asperger de la tête aux pieds. La fraîcheur ne dure pas longtemps… mais c’est déjà ça.

Il y a d’autres solutions intéressantes… grâce aux plantes.
Les plantes d’intérieur qui rafraîchissent l’air

Certaines plantes "rafraîchissent" l’air grâce à leurs capacités de filtration : difficile à croire, mais essayez, ça marche !
Par exemple, la plante araignée, de son petit nom latin Chlorophytum comosum. Elle est très facile d’entretien. 

Elle a un autre (gros) avantage pour votre intérieur : elle est dépolluante. Elle filtre le CO2 et d’autres particules de pollution présentes dans l’air, comme le benzène ou le xylène (qu’on trouve dans certains vernis ou peintures).

Pour votre chambre à coucher, la Langue de Belle-Mère. En plus, elle relâche son oxygène pendant la nuit, quand vous dormez.

C’est impressionnant non ?
 

Milan et son projet de « forêt urbaine »

Certaines villes, comme Milan, ont compris l’intérêt de végétaliser nos paysages urbains contre les pics de chaleur.
Le maire de Milan, Giuseppe Sala, a pour projet de faire planter 3 millions d'arbres d’ici à 2030 (ça représente 2,5 arbres par habitant) !
Son objectif est d’abaisser la température de la ville et d’absorber 80% de ses émissions de CO2. Et il annonce, grâce à ça, une baisse de thermomètre de 2 degrés !
Les pessimistes diront que c’est peu… eh bien c’est déjà ça non ? 
Et puis ces nouveaux arbres vont filtrer 5 millions de tonnes de CO2 chaque année… gratuitement.

La forêt verticale de Milan : un franc succès !

La “forêt urbaine” n’est pas la seule innovation verte de Milan.
L’architecte milanais Stefano Boeri a imaginé deux tours de 110 et 76 mètres de haut. Depuis 2014, elles trônent dans la ville de Milan avec leurs 20'000 plantes et arbres… accrochées à elles !
Il a imaginé ce projet à la suite d’un séjour à Dubaï, où il avait trouvé la chaleur du désert réverbérée par les tours de verre de la ville insupportable !
C’est ce qui lui a inspiré un immeuble qui permet à la fois de réduire la chaleur et de lutter contre la pollution.
Il a pris conscience que les villes génèrent d’importantes quantités de CO2 et que planter davantage d’arbres permet de "combattre l’ennemi sur place".
Il a aussi réfléchi à une méthode naturelle pour lutter contre les parasites qui menacent sa végétation : il a "engagé" des coccinelles.Depuis la création de ces deux tours, des immeubles végétalisés fleurissent un peu partout dans le monde : Pays-Bas, Suisse, Indonésie, Espagne, Chine, France, etc.
 

Et pourquoi ne pas utiliser les toits ?

Et puis il y a les toits des immeubles !
En ville, ils représentent près du tiers de la surface "disponible".
C’est une grande superficie exploitable dont on ne se sert pas !
Il y aurait énormément d’avantages à végétaliser les toits, tous les toits :Les végétaux limitent le ruissellement de l’eau de pluie. En coulant plus lentement, les risques d’inondation sont réduits : l’eau a donc le temps de s’évacuer petit à petit. En plein été, les plantes font barrage contre les radiations solaires. Elles préservent les habitations du chaud.En hiver, la barrière végétale limite la perte de chaleur. La toiture dure plus longtemps car elle est protégée contre les UV et les grandes variations de température. 

Et en plus, les toits végétalisés favorisent la biodiversité en ville en offrant un abri à de nombreuses espèces. Et certains se servent même de leur toit comme surface agricole !

Tout ça ne résoudra pas d’un coup le problème des canicules actuelles.
Mais c’est un premier pas. Qui rendra nos chaleurs d’été un peu plus supportables.

Source : 
1. https://www.24heures.ca/2021/08/26/vague-de-chaleur-quelle-difference-de...

 

  • la plante araignée, de son petit nom latin Chlorophytum comosum
  • la Langue de Belle-Mère (ou sansevieria)
  • Une enquête de 24heures Canada1.
  • Milan et son projet de « forêt urbaine »
  • Des immeubles végétalisés
  • Des toits comme surfaces agricoles !
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