En Salles de Cinéma, cette Semaine, à Bruxelles, Liège et Namur

écrit par YvesCalbert
le 06/08/2020

*** « Burden » (Andrew Heckler/USA/129′) :

Synopsis « En Caroline du Sud, l’orphelin Mike Burden est élevé au sein du ‘Ku Klux Klan’, il tombe amoureux d’une femme, qui l’incite à quiiter le ‘Klan’, mais cette organisation raciste ne le laissera pas faire, aussi accepte-t-il l’aide du révérend Kennedy (qu’il avait été chargé d’assassiné et dont l’oncle avait été pendu par le ‘Klan’) et de la communauté qu’il dirige… »

Alors que le récent assassinat, à Minneapolis, au Minnesota, par un officier de police de race blanche, de l’afro-américain George Floyd continue à provoquer des manifestations, ce film, inspiré de faits réels, nous montre à quel point le racisme est toujours bien présent aux Etats-Unis.

Notons que pour son 1er long-métrage, le réalisateur new-yorkais Andrew Heckler a reçu, en 2018, le « Prix du Public », au « Sundance Film Festival », à Salt Lake City, en Utah.

A notre collègue Kristen LopezAndrew Heckler confia : « J’ai trouvé cette histoire, en 1996, dans deux journaux de Caroline du Sud. L’histoire était si unique pour moi. Ayant effectué des recherches,  j’ai rencontré les vraies personnes, voyant la façon dont ils vivaient et la joie qu’ils avaient dans des circonstances terribles. Je me sentais obligé de raconter cette histoire. Je savais juste que si elle comptait autant pour moi, cela pourrait être important pour beaucoup de gens de la connaître également. »

« Ce furent beaucoup de nuits blanches et de stress dans l’espoir d’obtenir un financement. J’ai eu la chance d’avoir ces acteurs incroyables, avec lesquels j’avais partagé ma vision. Partageant ma passion, ils  rencontrèrent, également, les vraies personnes. Tous ces acteurs sont venus jouer pour moi, rendant mon travail beaucoup plus facile. Vingt-deux ans après les faits réels, ce processus de création m’avait mis en confiance. »

Nous avons apprécié ce film, qui, superbement interprêté par d’excellents acteurs, nous montre la force d’un amour profond. Comme quoi il ne faut « jamais dire jamais ». De fait, qui aurait pu croire que cet ancien membre du « Klan » – agressé par ces anciens collègues, qui l’empêchent de pouvoir retrouver un travail – aurait pu, un jour, accepter de loger chez un pasteur… de race noire… Un message d’espoir pour un monde meilleur…

*** « Berlin Alexanderplatz » (Burhan Qurbani/All.-P.B./2020/183′) :

Présenté, le mercedi 29 juillet, en Soirée d’Ouverture, à Bruxelles, de la 9è édition de l’ « L’Heure d’Eté Film Festival »« Berlin Alexanderplatz » est à l’affiche de nombreux Cinémas. (** cfr. en fin d'article)

Synopsis « Berlin, aujourd’hui. Francis, 30 ans, est un réfugié de Guinée-Bissau qui se retrouve dans la capitale allemande après avoir traversé illégalement la Méditerranée sur un bateau. Seul survivant du voyage, il se rend vite compte que gagner sa vie honnêtement en tant que réfugié apatride sans papiers est pratiquement impossible… » 

Le réalisateurBurhan Qurbani  (°Erkelenz/1980), d’origine ethnique hazara, possède la double nationalité  germano-afghane. En 1979, ses parents, victimes de persécutions politiques, ont fui l’Afghanistan pour l’Allemagne. En raison du travail de son père pour l’armée américaine, Burhan Qurbani a vécu dans plusieurs Villes allemandes, acquérant de l’expérience grâce aux« Opéras » de Stuttgart et d’Hanovre.

Ayant entrepris, dès 2002, des études de réalisation de fictions, à l’ « Académie du Cinéma du Bade-Würtemberg » et réalisé 4 courts-métrages, il signe, en 2010, « Shahada » (All./89′), qui, pour un 1er long-métrage, reçoit, en 2010, le « Chistera du meilleur Film », au « Festival international des Jeunes Réalisateurs », de Saint-Jean-de-Luz, étant sélectionné pour la « Berlinale ».

« Berlin Alexanderplatz » est une nouvelle adaptation du roman culte d’Alfred Döblin (1878-1957), édité en allemand, en 1929 et en français, par « Gallimard », en 1970, avec une réédition, en 2009.

*** « Eté 85 » (François Ozon/Fra./2020/100’/film labellisé « Sélection officielle Cannes 2020 ») :

Synopsis : « L’été de ses 16 ans, Alexis, lors d’une sortie en mer sur la côte normande, est sauvé héroïquement du naufrage par David, 18 ans. Alexis vient de rencontrer l’ami de ses rêves. Mais le rêve durera-t-il plus qu’un été ?  L’ ‘Eté 85’… »

Pour son 19è long-métrage, François Ozon a adapté un roman de l’écrivain anglais Aidan Chambers« Dance on my Grave » (édité en français, en 1983, sous le titre « La Danse du Coucou »), qui l’avait bouleversé lorsqu’il avait 17 ans, le récit d’une attraction fatale entre deux garçons. A l’époque où il avait lu ce livre, François Ozon pensait que s’il devenait, un jour, cinéaste, son 1er long-métrage lui serait consacré… Il nous a fallu attendre quelque peu, mais il est, enfin, passé à l’acte…

Son film « Huit Femmes » (Fra.-Ita./2002/1114), qui, en 2003, nommé 11 fois aux « César », un record,  remportle « Prix Lumières du meilleur Réalisateur », et, en 2002, le « Prix des Lecteurs du Jury du ‘Berliner  Morgenpost’ », à la « Berlinale », ses huit actrices se partageant le « Prix du Cinéma européen pour la meilleure Actrice ».

Trois Avis de la Presse, pour « Eté 85 » :

– par Catherine Balle, pour « Le Parisien » : « Un film magnifique sur le premier amour ».

– par Bruno Deruisseau, pour « Les Inrockuptibles » : « L’adolescence, le sentiment amoureux, la mort, la puissance de l’écriture cinématographique au cœur de l’un des meilleurs films du cinéaste. Un film entêtant comme une chanson de l’été. »

– par Vincent Nicolet, pour « Culturopoing.com » : « Coup de cœur pour une œuvre à la fois insolemment jeune et profondément adulte, superbement mise en scène et toujours incarnée. »

Lisons, aussi, l’analyse de Stéphane Leblanc, pour« 20 Minutes» : « Après ce confinement qu’on a traversé, il y a un côté retour à un paradis perdu, à l’époque bénie d’avant le ‘Covid 19’ et d’avant le sida. Deux maladies qui nous ont extrêmement perturbés, notamment sur le plan de la sexualité, et ce dans toutes les sociétés. Voir ce film aujourd’hui prend une valeur assez forte. C’est une histoire d’amour avec ses attirances et ses désillusions qui peut toucher tous les couples, tous ceux qui ont vécu une passion amoureuse, qu’on soit adolescent ou qu’on soit plus âgé. »

Rapportons, enfin, le propos de François Ozon, ancien élève d’Eric Rohmer (1920-2010) :« Je ne veux pas faire de l’homosexualité un sujet en soi. Le fait que ce soit une histoire entre deux garçons n’a aucune incidence. Ce sont juste des personnes qui éprouvent du désir et que ce soit deux garçons, deux filles, un garçon et une fille, cela n’a pas beaucoup d’importance… Je ne fais pas un cinéma très genré, je pense. Souvent je me dis, tiens, j’aurais pu raconter cette histoire en changeant les sexes de tel ou tel personnage. Cela m’arrive, d’ailleurs, de les changer en cours d’écriture de scénario… J’ai envie de me confronter au monde et de m’en inspirer. Avoir cette ouverture sur le monde, c’est quelque chose qui fait partie de ma manière de travailler. »

*** « Un Fils » (Mehdi M. Barsaoui/Tunisie-Qatar-Liban-Fra./2019/96′) :

Synopsis « Farès et Meriem forment avec Aziz, leur fils de 9 ans, une famille tunisienne moderne issue d’un milieu privilégié. Lors d’une virée dans le sud de la Tunisie, leur voiture est prise pour cible par un groupe terroriste et le jeune garçon est grièvement blessé… »

Ce remarquable 1er long-métrage, éminemment politique, soulignant le besoin d’émancipation, féminine certes, mais masculine aussi. nous replonge en 2011, en Tunisie, quelques mois après la chute de l’ancien Président tunisien Zine el-Abidine Ben Ali (1936-2019) et quelques semaines avant celle de Mouammar Kadhafi (1942-2011).

Trois Avis de la Presse :

– par Fabienne Bradfer, pour « Le Soir » : « ‘Un Fils’ est d’une puissance rare… Le réalisateur nous fait croiser bien des personnages qui traduisent la Tunisie d’aujourd’hui, avec une caméra à l’épaule au plus près des personnages, au plus près de leur douleur… »

– par Laurent Cambon, pour « aVoir-aLire.com » : « Une tragédie cornélienne, qui tout à la fois déroule la crise d’un couple, les émois politiques et religieux de la Tunisie, la folie du terrorisme et la question de la filiation. Saisissant et profond. »

– par Christophe Caron, pour « La Voix du Nord » : « Remarquable premier film où le mélo bifurque vers le thriller, dans une Tunisie corrompue et complètement déboussolée. »

Lisons, aussi, l’analyse de Falila Gbadamassi, pour « France Télévisions » « Mehdi Barsaoui fait d’un drame familial, un film à suspense de très belle facture, rythmé par les dilemmes et les émotions de ses principaux personnages, qui évoluent dans un semi huis clos. La mosaïque de sentiments auxquels Najla Ben Abdallah  et  Sami Bouajila donnent admirablement corps – à travers notamment les regards échangés, filmés en gros plan – contribue à maintenir une tension permanente, un moteur essentiel à la narration parfaitement maîtrisée d’ « Un Fils », un long-métrage féministe, dont l’entrée n’est autre qu’une subtile réflexion sur la masculinité. » 

Mehdi Barsaoui de déclarer : « Cela peut paraître un peu fou, mais j’ai dessiné le tableau des émotions du film. Je l’avais toujours sur moi pendant le tournage. C’est un grand dessin où il y avait Fares d’un côté, et Meriem de l’autre. Les regards, les attitudes corporelles,… ont été répertoriés dans une espèce de cahier d’émotions. Pour travailler cette tension, nous avons eu un mois de préparation où l’on a beaucoup répété, afin que les dialogues soient justes et la mise en bouche correcte. Najla Ben Abdallah et Sami Bouajila se sont donnés à 1.000%. Ils m’ont fait entièrement confiance. Il n’y a pas eu énormément d’espace pour l’improvisation parce que c’est un scénario dont les rebondissements sont clairs. »

Soulignant l’indéniable valeur de ce film, qui décrit le poids socio-culturel que peut avoir la religion sur nous, sur l’image de la femme, notons qu’il remporta, en 2019, le « Prix du Public », au« Festival International du Film Francophone »  (« FIFF »), à Namur, 3 Prix, au « Festival du Cinéma méditerranéen » (« Cinemamed »), à Bruxelles, du « Prix du meilleur Film », au « Festival du Film d’Hambourg », du « Prix du meilleur jeune réalisateur », au « Festival international du film de Trondheim », de l’« Arab Cinema’s Horizons Award », au« Festival international du Film du Caire » et du « Prix du meilleur Acteur », à la « Mostra de Venise ».

*** De Gaulle (Gabriel Le Bomin/Fra./2019/109’)

Synopsis : « Mai 1940. La guerre s’intensifie, l’armée française s’effondre, les Allemands seront bientôt à Paris. La panique gagne le gouvernement qui envisage d’accepter la défaite. Un homme, Charles de Gaulle, fraîchement promu général, veut infléchir le cours de l’Histoire. Sa femme, Yvonne de Gaulle, est son premier soutien, mais très vite les évènements les séparent. Yvonne et ses enfants se lancent sur les routes de l’exodeCharles  rejoint Londres. Il veut faire entendre une autre voix : celle de la Résistance… »

Trois Avis de la Presse :

– par Christian Berger, pour « Les Fiches du Cinéma » « Gabriel Le Bomin est aux antipodes du biopic attendu et formaté. Un beau film, intelligent, historiquement rigoureux, à la réalisation subtile et sensible, et remarquablement interprété. »

– par Gwénola Trouillard, pour « Télé Loisirs » : « Un biopic ambitieux réalisé comme un thriller politique et ménageant une vraie tension dramatique. »

– par Albert Bolduc, pour « Positif » « Une œuvre ambitieuse qui, grâce au lyrisme dont elle témoigne souvent, échappe au piège de la facture télévisuelle appliquée. »

A noter que « De Gaulle » révèle, pour beaucoup, l’énergie déploiée par Yvonne (1900-1979) et Charles De Gaulle (1890-1970 ), pour prendre soin de leur troisième enfantAnne (1928-1948), qui, étant trisomique, décèdera d’une broncho-pneumonie, trois ans après la signature de l’armistice.

Lisons, aussi, l’analyse de Philippe Ridet pour « Le Monde » : « Gabriel Le Bomin met en scène ‘l’homme du 18 juin’… et le mari et père de famille, mêlant la grande et la petite histoire… En choisissant ‘l’homme du 18 juinGabriel Le Bomin et sa scénariste, Valérie Ranson Enguiale, n’ont pas seulement fait le choix prudent de limiter l’action du film à la période allant des mois de mai à juillet 1940, en évitant de se lancer dans une lourde fresque historique. Ils ont aussi épinglé de Gaulle,… à un moment de sa vie où, à 50 ans, fragile et romanesque, il doute de son destin. »

Soulignons que ce film didactique, a reçu le « Swann d’or du meilleurActeur », pour Lambert Wilson, au « Festival du Film de Cabourg »).

*** « La bonne Epouse » (Martin Provost/Fra./2019/105’) :

Synopsis « Tenir son foyer et se plier au devoir conjugal sans moufter : c’est ce qu’enseigne avec ardeur Paulette Van Der Beck dans son école ménagère. Ses certitudes vacillent quand elle se retrouve veuve et ruinée. Est-ce le retour de son premier amour ou le vent de liberté de mai 68 ? Et si la bonne épouse devenait une femme libre ?… »

Trois Avis de la Presse :

– par Caroline Vié, pour « 20 Minutes » « Cette comédie remonte le moral tout en défendant la cause des femmes. »

– par Stéphanie Belpêche, pour « Le Journal du Dimanche » : « Entre légèreté et gravité, le réalisateur aborde frontalement des sujets comme l’identité ou la sexualité, avec un petit vent de folie cathartique. »

– par Marie Sauvion, pour « Télérama » « Actrices étincelantes, réalisation intelligente : une réussite. »

Plus léger que les films qui précèdent, « La bonne Epouse » est une comédie agréable à découvrir, mais qui, néanmoins, porte en elle un aspect historique qui pourrait étonner de nombreux jeunes, à savoir la rigueur excessive qui existait dans nos internatsen France et en Belgique, à l’époque où leurs grands-parents étaient étudiants.

Lisons aussi ce que Martin Provost déclara à la rédaction d’ « AlloCiné » : « Je ne savais pas exactement ce qu’était une ‘école ménagère’, mais entendant une dame de 80 ans me parler de son expérience, j’ai vu des images défiler. Avec ma co-scénariste Séverine Werba, nous avons tout de suite lancé des recherches. Oui, il y a bien eu une époque où l’on enseignait aux jeunes filles à devenir des épouses parfaites. Autour de nous, des témoignages directs attestaient de cette époque révolue et en même temps pas si lointaine. Aux archives de l’ ‘INA’ (en France, l’ ‘Institut National de l’Audiovisuel’/ndlr), nous avons même déniché des documentaires étonnants sur ces écoles. Je me souviens de ma stupeur quand une présentatrice de l’époque… racontait avec beaucoup de sérieux qu’une repasseuse, digne de ce nom, ne pouvait terminer ses deux années d’apprentissage que par la chemise de ‘monsieur’, qui consacrait en elle la bonne épouse. »

*** "Yakari, la grande Aventure" (Toby Genkel & Xavier Giacometti/Fra.-All.-Bel./2019/78') :

Synopsis « Alors que la migration de sa tribu est imminente, Yakari le petit Sioux part vers l’inconnu pour suivre la piste de Petit-Tonnerre, un mustang réputé indomptable. En chemin, 'Yakari' fera la rencontre magique de Grand-Aigle, son animal totem, de qui il recevra une superbe plume… et un don incroyable : pouvoir parler aux animaux. Seul pour la première fois, sa quête va l’entraîner à travers les plaines, jusqu’au territoire des terribles chasseurs à peaux de puma… »

Assurément, ce dessin animé long-métrage, attendu depuis de nombreuses semaines, conseillé à partir de 6 ans, est à découvrir en familles, dès ses avant-premières le samedi 08, à 14h, au « Caméo », à Namur, la projection  étant précédée d’un quizz ludique, ainsi qu’à 15h30, au « Vendôme », à Ixelles et à 14h, à l’ « UGC-De Brouckère »,  à Bruxelles, et le dimanche 09, à 14h, au « Sauvenière », à Liège, la soirée commençant par une rencontre vidéo avec « Derib » (Claude de Ribaupierre), dessinateur suisseco-créateur  (avec le scénariste suisse « Job »  {André Jobin}) de « Yakari », ainsi qu’à 16h40, à l’« UGC-Toison d’Or », à Ixelles, à 13h, 15h, 17h10 & 19h, au « Cinéma Aventure », à Bruxelles, et (heure non précisée) au « Kinepolis », à Laeken.

Xavier Giacometti, qui avait déjà travaillé pour la 2è série de dessins animés, pour la télévision, tint à déclarer à notre collègue Cédric Lépine, pour « Médiapart » : (‘Yakari' est) « une urgence. La réflexion sur nos modes de vie. Un équilibre à trouver entre nos tentations de posséder et nos besoins réels, la gestion de nos ressources. Nos rapports aux autres, les accepter comme ils sont. Le respect de tout ce qui nous entoure. »

 « Je crois que la première fois que j’ai lu ‘Yakari’, c’est assis par terre, dans une bibliothèque municipale. ‘Yakari’ avait une place à part, avec ses pages aérées, d’une extrême lisibilité. Cette saga était un éveil au monde, une initiation à la grande aventure, à la vie. Avec sa narration réaliste, cinématographique même, cette œuvre est aussi, pour les enfants, une ouverture vers d’autres lectures plus matures de la BD franco-belge… La narration BD de ‘Derib‘, au contraire, ouvre une troisième dimension, vers un monde plus vaste, aux horizons lointains. Le film rend hommage à cela, aussi. »

« Cette œuvre a cinquante ans aujourd’hui, mais reste intemporelle. ‘Yakari’ est une âme pure, désintéressée, d’une grande générosité. Ce n’est pas un super-héros : il se trompe, subit l’échec, doute. Il jouit d’une incroyable liberté de parole et de déplacement pour un enfant de son âge. Son monde est en même temps réaliste et onirique. Les rêves, la magie, le merveilleux côtoient le quotidien, ne font qu’un. Les Sioux prennent les rêves très au sérieux. Comme dit Roc-Tranquille, le vieillard de la tribu : ‘La sagesse vient des rêves’. C’est pour cela que notre film commence par un rêve de ‘Yakari’… Ce qui me plaît aussi, surtout, c’est que la relation de ‘Yakari’ au monde est basée sur le respect. »

(‘Yakari’ c’est) « un éveil au monde, un voyage initiatique qui touchera toutes les générations. L’univers de ‘Yakari’ se raconte comme un hymne à la nature encore vierge, un paradis perdu qui nous enchante mais qui nous adresse un message : il y a urgence à prendre soin de notre terre ; elle nous nourrit et nous émerveille. »

Sur un plan technique, Xavier Giacometti ajoutait : « J’étais très heureux que la production reste en Europe. Cela permit un meilleur contrôle de la qualité et du sens de ce que l’on avait à raconter… Pour créer une sensation de profondeur avec les décors 2D, on utilise de nombreux niveaux de profondeur. Ensuite, on vient placer les personnages en images de synthèse. Par rapport à la série, la technologie a évolué et nous avons pu profiter de nouveaux traitements d’image. Pour être le plus fidèle possible au trait de 'Derib', nous avons utilisé un logiciel révolutionnaire pour générer des pleins et des déliés. Comme s’ils avaient été tracés à la main ».

Sensible, généreux, courageux, 'Yakari' est un héros positif dont le message de tolérance et de respect de la nature a une résonnance particulière en ce début du XXIè siècle. Ces valeurs essentielles, 'Yakari' les porte en lui, tout simplement, en tant qu’enfant sioux lakota élevé en symbiose avec la Terre Mère.

Signalons, enfin, que l’idée de ce 1er long-métrage consacré à « Yakari » a germé, dès 2013, dans l’esprit de Xavier Giacometti. Il décida de ne pas adapter un album précis, mais de s’inspirer librement de « Yakari et Grand Aigle », le 1er (1973) des 40 albums édités par « Le Lombard ».

Lien pour en savoir plus sur le film « Yakari, la grande Aventure » :  file:///C:/Users/Yves%20Calbert/Documents/C%C3%B4t%C3%A9%20Jambes%20n%C2%B0%2017/YAKARI_DP-12-paysage%20(1).pdf

Nous pouvons découvrir tous ces films, cette semaine (« Yakari, la grande Aventure », en avant-premières, dans certaines salles, dès le samedi 08, sinon en sortie nationale, le mercredi 12) dans les différentes salles des   « Grignoux » (« Caméo », à Namur« Churchill »« Le Parc » & « Sauvenière », à Liège, mais aussi certains d’entre eux, à Bruxelles et Ixelles :

– « Aventure » « Berlin Alexanderplatz »« Burden »« De Gaulle » & « Eté 85 ».

– « Galeries » « Berlin Alexanderplatz ».

 « Palace » « Eté 85 », « La bonne Epouse » « Un Fils ».

 « UGC-De Brouckère » et « UGC-Toison d’Or » : « Berlin Alexanderplatz », « Burden » & « Eté 85 ».

– « Vendôme »  : « Berlin Alexanderplatz », « Burden »« Eté 85 » & « Un Fils ».

Pour connaître les jours et heures précis des projections, rendez-vous sur les sites de chaque Cinéma.

Yves Calbert.

** En cette période de crise sanitaire, les Cinémas publient leurs programmes de semaine en semaine. Aussi, il nous est impossible d’écrire quels films seront encore à l’affiche le mercredi 12 août août. Par ailleurs, rappelons l’obligation du port du masque.

 

 

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