25è "Namur en Mai" confirmé, du 13 au 15 Mai, avec des Jauges réduites et des Réservations

écrit par YvesCalbert
le 16/03/2021

Ce mercredi 10 mars, en conférence de presse virtuelle, crise sanitaire oblige, Maxime Prévot, Député-Bourgmestre de Namur, a rassuré les journalistes, annonçant que « Namur en Mai, le Festival des Arts forains » prendra bien place, en présentiel,« coûte que coûte » (selon le propos de Samuel Chappel), du jeudi 13 jusqu’au samedi 15 mai.

Néanmoins, forcément, il y aura des contraintes, car outre le port du masque bucal et le respect de la distanciation physique obligatoires, les réservations seront, également, obligatoires, ne permettant donc pas, cette année, la vente du moindre pass,… y compris pour les spectacles gratuits, qui, même à l’extérieur, devront se dérouler dans des lieux clos, afin de contrôler que chacun ait bien réservé sa place…

L’espoir du Bourgmestre et de Samuel Chappel, le directeur de l’asbl « Nem », organisatrice de « Namur en Mai », est que la jauge autorisée puisse augmenter, sachant qu’aujourd’hui, elle est limitée à 50 spectateurs, au risque de ne pouvoir accueillir que 10% des spectateurs présents lors de la dernière édition, en 2019, celle de 2020 ayant dû être annulée… 

Quoi qu’il en soit, pas question d’organiser une édition virtuelle de « Namur en Mai », la rencontre réelle entre les artistes et leur public constituant l’ADN de cet événement tant attendu par de nombreux Namurois.

Samuel Chappel nous confie : « La priorité, en 2021, est de remettre la Culture au cœur de la Ville. Le succès des éditions précédentes et la satisfaction du public est une source de motivation pour défendre la culture et son accès comme droit fondamental. Cette année, le désir de vivre et d’exister anime l’équipe plus que jamais. »

Il insista, aussi, sur le fait que la programmation sera finalisée, une fois les protocoles publiés, espérant que ces derniers puissent permettre, comme le veut la tradition, d’animer les rues de Namur…

*** Durant trois jours, une centaine de représentations sont prévues, dont : 

* « Dharma », par la compagnie française « Cercle de Feu » :

Intitulé « Dharma », ce spectacle de feu prend ses racines dans les traditions indiennes. Outre les effets pyrotechniques, la danse contemporaine et la jonglerie, nous devrions apprécier la musique électronique, des influences rock à la « world music ». Comme chaque année, le succès de ce type de spectacle nocturne est garanti, celui-ci étant défendu, en 2021, par un duo du collectif d’artiste français et internationaux « Cercle de Feu »… (25′, tout public)

* « Kontrol », de la compagnie belge « Krak » :

La compagnie belge « Krak », fondée en 2008, nous présentera sa représetation clownesque muet « Kontrol », vivant et rempli d’amour, interprété par Raphaël, qui présenta son premier spectacle en Amérique latine et en Asie, destinations aujourd’hui interdites pour nos artistes nationaux. C’est donc à Namur, que ce personnage attachant, au sourire désarmant nous présentera son spectacle poétique et plein d’humour… (35′, tout public)

* « Home Made », par la compagnie « Circus Marcel » :

Compagnie circassienne de référence, en Flandre, « Circus Marcel » nous proposera « Home Made », dont les acrobaties périlleuses et poétiques nous réjouiront, un spectacle fort de deux doses de trapèze, une portion de roue de la mort, un brin de folie, le tout saupoudrez par de la musique « live ». Cherchant la simplicité, l’honnêteté et la générosité pour que cette attitude se développe vis-à-vis de soi et vis-à-vis du public, Lucie Lepoivre, Emerson Lescot, Chloé Vancompernolle & Joppe Wouters nous permettront de vivre des instants de bonheur, au sortir d’une trop longue période privée de Culture… (35′, dès 05 ans)

* « Chiringuito Paradise », par« Sitting Duck » :

Gonzalo Alarcón et Joris Verbeeren, deux artistes belges de rues, ont fondé, en 2016, par« Sitting Duck », qui utilisent le jeu burlesque, la jonglerie et la manipulation d’objets comme source de matériel comique. Ce duo touchant  et déjanté nous invite dans leur bar, le « Chiringuito Paradise », où ces deux barmen nous proposent un mélange apocalyptique de jonglerie catastrophique et de comédie physique… Chutes et accidents se succèdent… Le champagne étant au frais, la fête peut se poursuivre en notre présence… (45′, tout public)

* « Manto », par la « Compagnie Les Malles » :

Créée en 2016, par un duo suisse, Romain Guex, marionnettiste, et Céline Fellay, danseuse, la « Compagnie les Malles » développe un travail artistique, mêlant marionnette portée, théâtre gestuel et danse, le tout sous forme de spectacles itinérants, proposés en authentique partage avec leurs spectateurs. A Namur, avec « Manto » sous leurs masques, nous découvrirons, Georges et Victoria, deux a(i)mants, touchants et décalés, amenant, par leur personnalité, une pointe d’absurdité et beaucoup d’humour, dans certaines manies liées au refus de vieillir… (30′, dès 05 ans)

* « Rondinox », par la « Cie Mister Alambic » :

Deux artistes, comédiens et magiciens, Jonathan Giard et Stéphane Pelliccia – ayant fondé, en 2015, la« Cie Mister Alambic »  – interprètent les rôles de Monsieur Richard et Monsieur Bertrand, deux personnages désuets et  attachants, démonstrateurs dynamiques vantant les mérites du « Rondinox », un artefact mystérieux, capable d’amplifier toutes les capacités humaines… Cette supercherie commerciale est assumée jusqu’au bout, en relation directe avec leurs spectateurs. Nous ne pourrons plus nous passer de leurs expériences de plus en plus improbables, les vertus du « Rondinox » apparaissant de plus en plus surprenantes. Quand l’absurde rejoint l’humour… le doute plane, arnaque ou réalité ? Tout n’est qu’illusion… (45′, dès 07 ans)

* « Time to loop », par le « Duo Kaos » :

En 2009, Giulia Arcangeli et Luis Paredes, deux artistes de cirque et de théâtre, se rencontraient, créant le« Duo Kaos ». Ils nous proposant « Time to Loop », un monde imaginaire, tout en légèreté et en romantisme, avec des acrobaties sur roues et d’autres mouvements, tout en équilibre et en poésie, unissant leurs talents, issus de deux continents, plus précisément d’Italie et du Guatémala… (30′, tout public)

* « Un Pagé dans la Mare », le "seul en scène" du facteur-acteur namurois Vincent Pagé :

Depuis 20 ans, il mène une double vie… Facteur à Jambes, tôt le matin, il ôte le « F » à midi et devient acteur, pour le reste de la journée. Théâtre de rue, théâtre classique, animations théâtrales, Vincent Pagé est un acteur tout-terrain qui galvanise le contact direct avec le public… Avec ses 29 dents et guère plus de cheveux, il nous interprétera son « seul en scène », « Un Pagé dans la Marre », avec une dizaine de tableaux où l’homme de bonne foi se heurte aux aléas du quotidien… Sur une mise en scène du cinéaste namurois Xavier Diskeuve, ce spectacle est à voir, assurément, par tous les Namurois, qui n’ont pu l’applaudir au« Théâtre Jardin Passion »  ou ailleurs, sa tournée ayant été interrompue par la crise sanitaire… (75′, dès 10 ans)

* Cabaret Illusion, par des artistes débordants de talent, qui se donneront en spectacle pour le plaisir des petits et des grands, afin de nous plonger dans une illusion magique, entre magie et cirque…

* Cabaret coquin, dans l’atmosphère décalée et originale d’un mystérieux univers burlesque, à la découverte des paillettes et des performances gentiment coquines…

*** L’affiche :

Ayant étudié l’illustration à l’ « Institut Saint-Luc », à Bruxelles, Dominique Mertens (°1978) obtint, à Chioggia, en  Italie, le premier Prix d’un concours de Contes africains pour enfants. Virtuellement présent, il nous confia : « C’est  à l’aquarelle que je me sens le plus à l’aise pour retranscrire les images que j’ai dans la tête, la nature étant devenu mon sujet de prédilection. Sur l’affiche, ici, j’ai voulu mettre l’accent sur le côté optimiste, sur la bonne humeur, avec des couleurs chaudes… Tenant à situer l’événement, j’ai peint, à larrière, le Beffroi, à qui j’ai donné un côté fantastique, alors qu’à l’avant j’ai tenu à mettre la femme à l’honneur, en la personne d’une jongleuse. » 

*** L’organisation :

Le bourgmestre,Maxime Prévot, tint à préciser :« Nous tenons à donner le signal d’un retour d’activités, la culture  doit reprendre droit de cité,… même si le déconfinement est lent. Soyons le porte-drapeau d’expériences tests. Via des décorations, nous essayeront d’égayer le cœur de la Ville. Maintenant, en cette année 2021, ce sera, certainement, un public plus familial, dans l’espoir qu’à l’avenir, les jauges redeviennent plus grandes. »

De son côté, Samuel Chapell tint à préciser : « Comme il n’est pas question d’organiser une formule en ligne, qui dénaturerait le festival, dans la pratique, l’ouverture de la billetterie pour les spectacles payants est prévue courant mars. Pour les spectacles gratuits, laissons un peu de temps et commençons la billeterie en avril… Mais il est important d’en parler dès maintenant, car certains, au niveau politique, ne sont pas pleinement conscients de l’importance de la Culture. Il convient de leur en parler… »

« … Bien sûr, du gel hydroalcoolique sera à disposition, les sièges désinfectés après chaque spectacle, un marquage au sol mis en place, tant pour les files que pour le sens de circulation, sans oublier que, malgré la réservation obligatoire, un comptage, à chaque entrée, sera effectué, de manière à s’assurer du bon respect des jauges imposées… »

« … En ce qui concerne les spectacles gratuits, on retrouvera des artistes belges, namurois notamment, une manière pour nous de les soutenir, après une année compliquée. Dans la programmation payante, nous aurons des Allemands, des Français, des Suisses, ainsi q’un duo italo-guatémaltèque... »

« …Derrière les masques se cache un grand nombre de sourires à retrouver. La culture n’a jamais été aussi essentielle qu’en cette période et pourtant si difficilement accessible. Les libertés individuelles sont affectées depuis l’année dernière et il est important de se les réapproprier au quotidien… »

« La Culture est sûre, moyennant certains protocoles, elle fait partie de la solution. Elle permet au public de se réunir, de partager des émotions, de vivre. » 

*** Appel au Crowdfunding :

Samuel Chappel, voulant soutenir les artistes, fait appel, comme l’an dernier (10.000€ récoltés), à notre appui, via un crowndfunding, tous les artistes étant, depuis un an, profondément affectés par une crise sanitaire sans précédent, à l’origine de la suppression de tous les événements culturels et de douloureuses privations de revenus.

« Ces compagnies déjà fragiles, souvent intermittentes du spectacle, doivent trouver une solution pour continuer d’exister sans représentations et cachets », nous confia-t-il.

Cette aide financière bénéficiera en priorité aux compagnies artistiques namuroises et de la Fédération Wallonie-Bruxelles, ainsi qu’aux frais qu’engendreront une nouvelle scène, à l’accès gratuit, sur la Place d’Armes, pour la logistique, la lumière et le son, sans oublier les rémunérations des artistes, régisseurs, techniciens et autres, indispensables à la réalisation de spectacles.

Notons que cette initiative ayant le soutien du « BEP » (« Bureau Economique de la Province »), ce dernier, pour chaque Euro que nous versons, doublera le montant.

En contrepartie, les participants au crowdfunding auront droit à des accès privilégiés, à la superbe affiche de l’édition 2021 de « Namur en Mai », des rencontres avec les artistes, des accueils V.I.P. et bien d’autres surprises. 

Les personnes qui souhaitent faire un don sont invitées à se rendre sur www.weezevent.com/namur-en-mai-2020.

*** Rendez-vous à Namur, du jeudi 13 au samedi 15 mai :

Participant, selon nos moyens, ou non, à ce crowdfunding, ce seront aux Namurois et à leurs visiteurs de redonner vie à la Culture, un droit fondamental, dans les rues et sur les places de la capitale wallonne, l’asbl « Nem » ayant prouvé, une fois encore, sa capacité à pouvoir relever des défis, ayant mené , avec succès, deux expériences pilotes, durant la pandémie : une version « light » de « LaSemo », à Enghien, intitulée, à la René Magritte, « Ceci n’est pas LaSemo », ainsi qu’un« Pop-up Bar & Talk », à Bruxelles.

« Deux ans sans ‘Namur en Mai’, ce n’est pas possible, on existera ‘coûte que coûte’ et pas par écrans            interposés » affirme Samuel Chappel, qui a pour objectif de pouvoir, par le spectacle vivant, susciter des émotions.

Yves Calbert.

 

  • Pas de danse enflammé au Cabaret coquin © Photo : C.P./« La Meuse »/2018
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