Expositions de "La Piscine", à Roubaix, jusqu'au 04 Septembre

écrit par YvesCalbert
le 30/08/2022

Les expositions temporaires se suivent au « Musée d’Art et d’Industrie André Diligent », plus connu sous le nom de « La Piscine »à Roubaix.

*** Ainsi, il nous reste seulement quelques jours, jusquà ce dimanche 04 septembre, pour découvrir : « Robert Lotiron – La Poésie au Quotidien ».

Cette exposition rétrospective, consacrée au peintre et graveur indépendant Robert Lotiron (1886-1966), fait suite aux récentes donations, consenties par la famille de l’artiste, ainsi que par Elisabeth et Jacques Foucart.

Notons que Robert Lotiron, représentant fondamental de l’art figuratif de l’entre-deux-guerres, est un artiste peintre investi dans le mouvement de renouveau des arts décoratifs des années 1930 et 1940, auquel s’intéresse plus particulièrement « La Piscine ».

Ce Parisien, ayant étudié au Royaume-Uni, de 1901 à 1903, revint dans la capitale française, pour entammer des études artistiques à l’ « Académie Julian », où il fréquenta l’atelier de Jules Lefèbvre (1834-1912) et se lia d’amitié avec Roger de La Fresnaye (1885-1925) et Louis Marcoussis (1878-1941).

D’abord influencé par l’impressionnisme, Robert Lotiron adhère brièvement au cubisme, qui marque sa maturité avec l’expression d’une forte synthèse des formes. S’imposant ensuite comme l’un des paysagistes les plus en vue de son époque, ses œuvres sont régulièrement acquises par l’État français, bénéficiant, dans les années 30, de plusieurs commandes de décorations murales. Ayant abordé la lithographie, après la seconde guerre mondiale, sa vision se fait de plus en plus directe et dépouillée.

Concernant son oeuvre gravé, notons que jusqu’au dimanche 16 octobre, à Cambrai, le « Musée des Beaux-Arts », sis au sein de l’ « Hôtel particulier de Francqueville », édifié en 1720, nous propose son exposition temporaire « Robert Lotiron – L’Oeuvre gravé et lithographié »Site web : https://www.musenor.com/musees/musee-des-beaux-arts-cambrai.

*** Revenons à « La Piscine », pour découvrir, dans les cabines de bains et face à ces dernières, une seconde exposition temporaire : « Henri Vergé-Sarrat & Rolande Déchorain – Regards croisés ».

Ayant reçu, en 2015, une donation de Valia Boulay, le musée roubaisien acquit un riche ensemble d’oeuvres d’Henri Vergé-Sarrat (1880-1966) et de Rolande Déchorain (1898-1977).

Ce deux artistes – ayant effectué plusieurs séjours en Égypte, et au Maghreb, plus particulièrement en Algérie, loin des clichés coloniaux et sans parti-pris idéologique – nous offrent des oeuvres pittoresques, nous permettant de découvrir les paysages et la vie locale des régions visitées.

*** A l’extrémité de l’étendue d’eau, témoignant de l’existence de l’ancienne piscine municipale, nous trouvons un assortiment d’oeuvres en porcelaine, « La Piscine » s’associant, à cette occasion, pour la première fois, à la « Triennale internationale de Céramique contemporaine », organisée par "Ceramic Art Andenne".

Imaginée par une poignée de passionnés, cet événement mettant la céramique à l’honneur, nacquit, en bord de Meuse, à Andenne, en 1988, s’étant appelée « Viens voir un Pot », lors de ses deux premières éditions.

En 1992, cette organistion prit le nom de « Biennale de la Céramique d’Andenne », attirant très rapidement un public de connaisseurs et d’artistes renommés. Devenue Triennale, dès 2018, sous l’appelation « Ceramic Art Andenne », elle se consacre pleinement, désormais, à apporter une plus grande visibilité à l’art de la céramique contemporaine.

Cette année, c’est la Corée du Sud qui est à l’honneur, dix céramistes sud coréens ayant été invités, avec l’appui de la « Korea Ceramic Foundation », chacun d’eux faisant ressortir, avec subtilité et maîtrise technique, tout ce que le terreau de ses origines lui a apporté. Guidés par ce qu’ils savent et ce qu’ils continuent à apprendre, ces artistes créent ainsi des pièces extraordinaires, mélanges de tradition et de contemporanéité, nous permettant de découvrir tout ce qui se fait dans le monde de la céramique coréenne, dans son intéressante diversité de formes.

Honorer, ainsi, sa culture et en renouveler l’esprit. Étudier l’ancien pour créer le nouveau. Réinterpréter des formes séculaires, des styles et des goûts traditionnels, pour les extérioriser autrement. Se souvenir des sensations du passé et se rappeler des paysages, les faisant vivre à nouveau. Tels sont les buts de cette Triennale, dont le volet belge, à Andenne, se termina en juin, ayant accueilli plus de 1.500 visiteurs. Site webhttp://www.ceramicartandenne.be/.

*** A l’étage, deux cabinets de dessins nous accueillent, sous l’appellation « Belles Feuilles & Petits Papiers »,  affiches, aquarelles, collages, dessins, estampes, gravures, lavis, photographies, … faisant honneur à la citation de Jean-Auguste-Dominique Ingres (1780-1867) : “Le dessin est la probité de l’art.”

C’est actuellement le travail d’Olivier Umecker (°Strasbourg/1974) – « L’Alternance du Plein et du Vide » – qui nous est présenté, son processus créatif nous dévoilant sa diversité, sa fragile grâce, sa sincérité et sa spontanéité.

 *** Voisinant l’une de ces cabinets de dessins, des accrochages de mode et de textiles nous sont proposés, au sein de sept cabines-vitrines, dévoilant aussi bien des productions du Nord, que de l’Autriche, de l’Italie, de la Russie, …

Des tissus coptes aux créations les plus contemporaines, la tissuthèque de « La Piscine » abrite un fonds textile d’une grande richesse. Des archives inestimables dévoilent les cotonnades, soieries lamées du XVIIIè siècle, chaudes tapisseries du Nord et velours de la Renaissance, aux motifs souvent les plus surprenants et étonnamment modernes.

Un ensemble d’accessoires et de vêtements, du XVIIIè siècle à nos jours, riche de plusieurs milliers de pièces, constitue un élément essentiel du patrimoine conservé à « La Piscine », nourri, depuis le début des années 1990, par la générosité de collectionneurs, de créateurs, de donateurs, aux vestiaires personnels ou familiaux de qualité, ou par des achats réalisés par les « Amis du Musée ».

Ouverture : jusqu’au dimanche 04 septembre, du mardi au jeudi, de 11h à 18h, le vendredi, de 11h à 20h, le samedi & le dimanche, de 13h à 18h. Prix d’entrée (incluant la collection permanente): 11€ (9€, en tarif réduit / 0€, pour les moins de 18 ans ; toute personne porteuse d’un handicap et son accompagnateur ; les membres d’un groupe de muimum 10 personnes ; pour tous les étudiants, les vendredis ; & pour tous, les vendredis, de 18h à 20h). Ouverture du restaurant : du mardi au dimanche : de 12h à 17h30. Contacts : lapiscine.musee@ville-roubaix.fr & 00.33.3/20.69.23.60. Site web : https://www.roubaix-lapiscine.com/.

Yves Calbert.

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