"Grand-Prix de l'Union de la Critique de Cinéma" : "Julie (en 12 Chapitres)", de Joachim Trier

écrit par YvesCalbert
le 11/01/2022

Ce dernier samedi 08 janvier, une trentaine de membres de l’ « UCC-UFK » (« Union de la Critique du Cinéma-Unie van de Filmkritiek) », se sont réunis à Bruxelles, afin d’élire son« Grand-Prix » 2022, désigné par rapport à tous les films sortis en salles, en Belgique, en 2021, à savoir :

*** « Julie (en 12 chapitres) » (« Verdens Verste Menneske »Joachim Trier/Norvège/2021/128′).

Synopsis : « Julie, bientôt 30 ans, n’arrive pas à se fixer dans la vie. Alors qu’elle pense avoir trouvé une certaine stabilité auprès d’Aksel, 45 ans, auteur à succès, elle rencontre le jeune et séduisant Eivind … »

Critiques de la Presse :

** par Nathalie Chifflet, pour « Dernières Nouvelles d’Alsace » : « Le montage, le rythme, la musique participent à donner à cette comédie, à l’allégresse douce-amère, progressivement gagnée par la mélancolie et le désenchantement, un style proche des films de Woody Allen, entre coup de foudre et trébuchements sentimentaux. »

** par Stéphanie Belpêche, pour « Le Journal du Dimanche » : « Joachim Trier, qui excelle à analyser la psychologie humaine, signe un mélodrame bouleversant. Son film brille par la justesse et le réalisme des situations, par ses dialogues percutants et par le charme dévastateur de la merveilleuse Renate Reinsve, prix d’interprétation mérité à Cannes. » 

** par Jérôme Vermelin, pour « LCI » : « C’est à la fois tendre, inventif et déchirant. Toujours délicat dans les mots comme dans les silences. Et porté par l’interprétation incandescente de la révélation Renate Reinsve, candidate toute désignée au palmarès. »

** par Frédéric Mercier, pour « Transfuge » « Le film de Joachim Trier est parvenu par la rigueur et la drôlerie de son écriture, la justesse de ses situations, la beauté de son 35 mm à nous séduire et finalement nous bouleverser. »

** par Gael Golhen, pour « Première » : « Au fond, il y a du Amélie Poulain dans cette Julie, un peu d' ’Ally McBeal' aussi, cette impertinence rieuse, ce second degré truqueur et cette poésie joyeuse de la mélancolie qui l’inscrivent à côté de ses deux aînées dans le panthéon des grandes héroïnes ciné-série. »

** par Michael Ghennam, pour « Les Fiches du Cinéma » : « Joachim Trier étonne avec ce cinquième film qui revisite la comédie sentimentale par le prisme du désenchantement générationnel. »

Motivation des membres de l’ « UCC-UFK » :

« L’ ‘UCC’  trouve ‘Julie (en 12 chapitres)’ une chronique réconfortante, douce-amère, pétillante et romantique du millénaire. De manière délicieuse et divisée en douze chapitres, le réalisateur, Joachim Trier, crée une ode rafraîchissante à l’imperfection de la vie, pleine de hauts et de bas, de blessures et de plaisirs, de certitudes et de doutes. L’actrice Renate Reinsve – qui a remporté le ‘Prix de la meilleure Actrice’, au ‘Festival de Cannes’ – étant éblouissante dans le rôle principal. »

Récompenses glanées pour les films réalisés par Joachim Trier (norvégien-danoisCopenhague/1974) :

*** « Reprise » (Norvège/2006/105′) :

2006 : Prix de la Découverte au « Festival international du Film de Toronto »

2007 : Grand Prix du JuryPrix du Public & Prix deuxième Souffleau « Festival de Cinéma nordique »,   à Rouen

2008 : Prix Satellite, décerné par l’ « IPA » (« International Press Academy »), aux Etats-Unis

*** « Oslo, 31 Août » (Norvège/2011/95′)

2011 : Grand Prix du Jury Long-Métrage européen & Prix Jean Carmet d’Interprétation féminine (Anders Danielsen Lie), au « Festival Premiers Plans »à Angers

Cheval de Bronzeau « Festival international du Film de Stockholm »

*** « Thelma » (Norvège-Suède–Danemark-France/2017/116′)

2017 : Prix de la Critique norvégienne, au « Festival international du Film norvégien », à Haugesund

Méliès d’Or, décerné par la « MIFF » (« Méliès International Festivals Federation »), à Bruxelles

Prix du Jury baltique, décerné par les « Lübeck Nordic Film Days »

3 Prix du meilleur Film en Langue étrangère, décernés par la « San Diego Film Critics Society », l’ « Utah Film Critics Association » et l’ « Houston Film Critics Association »

2018 : 4 Prix : meilleure Actrice (Eili Harboe), meilleur Acteur (Henrik Rafaelsen), meilleure Musique (Ola  Fløttum), meilleur Montage (Olivier Bugge Coutts), au « Kosmorama International Film Festival »à  Trondheim

3 Prix "Amanda" : meilleure Musique (Ola Fløttum), meilleur Montage (Olivier Bugge Coutts) & meilleure Photographie (Jakob Ihre), au « Festival international du Film norvégien »

L’attribution du « Grand-Prix de l’UCC-UFK », particulièrement disputée, cette année, a vu « Julie (en 12 chapitres) » s'imposer, devant le long-métrage :

*** « The Power of the Dog » (Jane Campion/Nouvelle Zélande-Australie-U.K.-Canada/2021/128′), s’étant incliné de fort peu, alors même que le lendemaindimanche 09 janvier, l‘ « Hollywood Foreign Press Association »  attribuait, à Los Angelesà cet excellent film, le « Golden Globe du meilleur Film dramatique ».

Synopsis « Originaires du Montana, les frères Phil et George Burbank sont diamétralement opposés. Autant Phil est raffiné, brillant et cruel, autant George est flegmatique, méticuleux et bienveillant. À eux deux, ils sont à la tête du plus gros ranch de la Vallée du Montana. Une région, loin de la modernité galopante du XXème siècle, où les hommes assument toujours leur virilité et où l’on vénère la figure de Bronco Henry, le plus grand cow-boy que Phil ait jamais rencontré … »

Les trois autres films restés en lice pour l’attribution du « Grand-Prix de l’UCC-UFK » étaient :

*** « Nomadland » (Chloé Zao/USA/2020/108′)

*** « Josep » (« Aurel »-Aurélien Froment/Fra.-Esp.-Bel./2020/74′)

*** « Chers Camarades » (Andreï Kontchalovski/Russie/2020/120′)

Réunissant des critiques de cinéma néerlandophones et francophones, depuis 1954, l’ « UCC-UFK » a attribué ses cinq Grand-Prix précédents à :

*** « Carol » (Todd Haynes/USA-UK/2015/118′), en 2017.

*** « Faute d’Amour » (Andreï Zviaguintsev/Rus.-Fra.-All.-Bel./2017/127′), en 2018

*** « Cold War » (Pawel Pawlikowski/Pol./2018/85′), en 2019

*** « L’Oeuvre sans Auteur » (Florian Henckel von Donnersmarck/All./2018/188′), en 2020

*** « 1917 » (Sam Mendes/USA-UK/2019/119′), en 2021

Par ailleurs, le jeudi 16 décembre, les membres de l’« UCC-UFK » avaient attribué, à Bruxelles, son « Prix André Cavens du meilleur Film belge » au premier long-métrage de la réalisatrice bruxelloise Laura Wandel :

*** « Un Monde » (Bel./2021/75’/film lauréat de très nombreux Prixen Bosnie et Herzégovineau Canada, en  Chine, en Espagne, en Estonie, en France, en Israël, au Mexique & au Royaume-Uni), qui obtint le « Prix de la Critique internationale », de la section « Un certain Regard »au « Festival de Cannes » 2021, alors même que ce film a été retenu pour représenter la Belgique, pour l’attribution, à Hollywood, de l’ « Oscar du meilleur Film international ».

Motivation de l’ « UCC-UFK » :

« Ce thrillerbrut et réaliste, sur les cours de récréation, fait un zoom sur le monde cruel et oppressant de l’école primaire. »

Synopsis : « Nora entre en primaire lorsqu’elle est confrontée au harcèlement, dont son grand frère Abel est victime. Tiraillée entre son père qui l’incite à réagir, son besoin de s’intégrer et son frère qui lui demande de garder le silence, Nora se trouve prise dans un terrible conflit de loyauté. Une plongée immersive, à hauteur d’enfant, dans le monde de l’école … »

Yves Calbert.

 

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