"L'Heure d'Eté Film Festival" : "Berlin", à Bruxelles, du 29 Juillet jusqu'au 23 Août

écrit par YvesCalbert
le 27/07/2020

Les cinéphiles, même masqués, respirent. La 9è édition de l’ « L’Heure d’Eté Film Festival » aura bien lieu, du mercredi 29 juillet jusqu’au dimanche 23 août, au « Cinéma Galeries », à l’ « UGC-De Brouckère » et, en plein air, au « Vaux-Hall », dans le Parc de Bruxelles, derrière le « Théâtre du Parc », organisé en partenariat avec la Ville de Bruxelles, la Région de Bruxelles-Capitale, la « Loterie nationale » et le « Goethe-Institut Bruxelles », nous présentant les trésors du cinéma allemand, avant et après la chute du Mur de Berlin.

De la République de Weimar à la réunification des deux Allemagne, en passant par le nazisme et la guerre froide, Berlin, ville au cœur de l’histoire européenne, a connu divers épisodes difficiles, qui l’ont forcée à se reconstruire, panser ses blessures et se réinventer sans cesse.

Berlin signifie beaucoup de choses pour beaucoup de gens. La Ville ayant dominé le récit européen pendant une grande partie du XXè siècle, y compris une page de son histoire la plus sombre, a été nommée Ville la plus cool d’Europe, en 2009, par le magazine « Times », avant de devenir la Capitale la plus verte, en 2020.

*** Après « Séoul », en 2019, tout naturellement en ce 30è anniversaire de la Chute du Mur, c’est donc « Berlin » qui en est le thème, avec en Soirée d’Ouverture, à l’« UGC-De Brouckère », le mercredi 29 juillet, à 19h30 :  « Berlin Alexanderplatz » (Burhan Qurbani/All.-P.B./2020/183′), une nouvelle adaptation du roman culte d’Alfred Döblin (1878-1957), édité en allemand, en 1929 et en français, par « Gallimard », en 1970, avec une réédition, en 2009.

Synopsis : « Berlin, aujourd’hui. Francis, 30 ans, est un réfugié de Guinée-Bissau qui se retrouve dans la capitale allemande après avoir traversé illégalement la Méditerranée sur un bateau. Seul survivant du voyage, il se rend vite compte que gagner sa vie honnêtement en tant que réfugié apatride sans papiers est pratiquement impossible… » 

Le réalisateurBurhan Qurbani  (°Erkelenz/1980), d’origine ethnique hazara, possède la double nationalité  germano-afghane. En 1979, ses parents, victimes de persécutions politiques, ont fui l’Afghanistan pour l’Allemagne. En raison du travail de son père pour l’armée américaineBunhan Qurbani a vécu dans plusieurs Villes allemandes, acquérant de l’expérience grâce aux « Opéras » de Stuttgart et d’Hanovre.

Ayant entrepris, dès 2002, des études de réalisation de fictions, à l’« Académie du Cinéma du Bade-Würtemberg »  et réalisé 4 courts-métrages, il signe « Shahada » (All./2010/89′), qui, pour un 1er long, reçoit, en 2010, le  « Chistera du meilleur Film », au « Festival international des Jeunes Réalisateurs », de Saint-Jean-de-Luz, étant  sélectionné pour la « Berlinale ». Pour « Télérama »Pierre Murat écrivait : « Burhan Qurbani fait de ce premier film un hymne ferme et doux à la tolérance. »  De son côté, pour « Métro »Rania Hoballah écrivait : « Filmé comme un thriller, « Shahada » est un premier film impressionnant de maîtrise et de maturité. »

A nous de découvrir « Berlin Alexanderplatz », à Bruxelles, à l’occasion de « L’Heure d’Eté Film Festival », cette projection inaugurale étant suivie d’une rencontre avec le réalisateur et l’acteur guinéen Welket Bungué.

Dix-huit autres films allemands nous seront ensuite proposés. Parmi eux, notons :

*** « Audre Lorde, the Berlin Years 1984 to 1992 » (Dagmar Schultz/All./2012/84′), la projetion, le jeudi 30, à 19h, au « Cinéma Galeries », étant suivie d’une renontre avec la réalisatricecofondatrice du « Centre de santé des  femmes féministes », à Berlin, et de la maison d’édition féministe « Orlanda ».

Synopsis : « Exploration d’un chapitre peu connu de la vie prolifique de cette écrivaine afro-américaine, une période où elle a aidé le mouvement africain allemand à émerger et où elle a apporté sa contribution à la scène politique et culturelle avant et après la Chute du Mur de Berlin et la réunification allemande… »

« Le message d’Audre Lorde prend de plus en plus d’importance. Il est maintenant fréquemment cité comme un appel à la résistance. Tellement plus important que son message continuera à être vu à l’écran. Et avec cela, je veux dire, bien sûr, aussi dans mon théâtre ! », écrivait Elisa Rosi, la propriétaire du « Lichtlick Kino », un petit théâtre indépendant de Berlin.

*** « Cours, Lola, cours » (Tom Tykwer/All./1998/102’/film lauréat, en 1999, du « Prix du Public de la Sélection ‘World Cinema’ » au« Festival du Film de Sundance », aux Etats-Unis, et nommé, en 2000 aux « BAFTA »), projeté  le samedi 1er août, à 22h, au « Vaux-Hall ».

Son film « Le Parfum, Histoire d’un Meurtrier » (All.-Esp.-Fra./2006/147′) reçut, en 2007, deux « Prix du Cinéma européen », deux Prix aux « Bavarian Film Awards », dont celui « de meilleur Réalisateur ». Son autre film « Drei »  (All./ 2010/119′), fut récompensé, en 2011, de trois« Prix du Cinéma allemand », dont le « Lola du meilleur Réalisateur ».

Synopsis « Manni est un petit malfrat qui accepte de se mouiller pour un gros coup : en revendant des diamants volés, il obtient cent mille marks, qu’il doit remettre à midi à un trafiquant. Mais il perd le sac contenant l’argent dans le métro berlinois. En dernier recours, il appelle sa copine, Lola, vingt ans, les cheveux rouges, fragile mais déterminée… »

Son film « Le Parfum, Histoire d’un Meurtrier » (All.-Esp.-Fra./2006/147′) reçut, en 2007, deux « Prix du Cinéma européen », deux Prix aux« Bavarian Film Awards », dont celui « de meilleur Réalisateur » et le« Lola du meilleur Réalisateur allemand », aux « Jupiter Awards », en Allemagne. Son film « Drei » (All./2010/119′), fut récompensé, en 2011, de trois « Prix du Cinéma allemand », dont le « Lola du meilleur Réalisateur », aux « Jupiter Awards », ce cinéaste allemand ayant bénéficié, en 2010, de deux nominations, à la « Mostra de Venise », pour le « Lion d’Or » et le « Grand-Prix du Jury ».

*** « Suspiria » (Luca Guadagnino/All./2018/152’), projeté le dimanche 02, à 19h30, à l’« UGC-De Brouckère ».

Synopsis « La danseuse américaine Susie Bannion déménage à Berlin pour intégrer la prestigieuse compagnie de danse Markos Tanz Company. Susie se perfectionne sous la direction de Madame Blanc et se lie d’amitié avec Sara. Susie partage avec Sara des doutes sur la directrice de l’institut, après une série de meurtres brutaux… »

Pour son film « Call my by your Name » (Fra.-Ita.-USA-Brésil/2018/131′), le cinéaste italien Luca Guadagnino  remporta, en 2019, le « David di Donatello du meilleur scénario original ».

*** « Possession » (Andrzej Żuławski/Fra.-All./1981/124′), projeté  le mercredi 05, à 19h, au « Cinéma Galeries », ce film ayant remporté, pour Isabelle Adjani, en 1981 le « Prix d’Interprétation féminine », au « Festival de Cannes », et, en 1982, le « César de la meilleure Actrice », Andrzej Żuławski ayant reçu le « Prix de la Critique » au « Festival de Cinéma de Sao Polo », au Brésil.

Synopsis : « Mark retourne chez lui à Berlin alors que sa femme, Anna, décide de le quitter. Il la soupçonne d’avoir un amant en la personne de Heinrich, un illuminé adepte du New Age. Mais celui-ci lui affirme qu’elle l’a aussi
quitté pour un autre. Mark engage un détective qui découvre bientôt qu’Anna s’est réfugiée dans une étrange demeure où semble se cacher une créature surgie des ténèbres… »

Pour « Cosmos » (Fra.-Por./2015/102′), le cinéaste polonais Andrzej Żuławski (1940-2016) reçut, en 2015, le « Léopard de la meilleure réalisation » au « Festival international du Film de Locarno ».

*** En Clôture de « L’Heure d’Eté Film Festival », nous aurons, le dimanche 23 août, à 19h, au « Cinéma Galeries », une projection événementielle, celle d’un film muet, en noir et blanc, « Les Hommes le Dimanche »  (All./74′), qui fut réalisé, en 1930, par les cinéastes américano-autrichien Edgar George Ulmer (1904-1972) et  allemand Robert Siodmak (1900-1973).

Synopsis « Images lumineuses d’un dimanche au bord d’un lac, loin de l’agitation de Berlin. Deux hommes, deux femmes, qui s’approchent, parlent, rient, se baignent, s’aimeront peut-être. Une ode aux plaisirs simples dans le Berlin de 1930. »

Critique d’ « AlloCiné » : « 'Les Hommes le Dimanche'  est un chef- d’œuvre tourné au crépuscule du cinéma muet, largement improvisé et filmé par un collectif de débutants parmi lesquels de futures figures hollywoodiennes. »

Critique de Samantha Leroy, pour la « Cinémathèque française » : « Œuvre de jeunesse de futurs talents d’Hollywood, ‘Les Hommes le Dimanche’ n’en est pas moins un film notable du cinéma réaliste allemand. Cette chronique, basée sur un reportage de Billy Wilder sur les dimanches à Berlin, est une peinture réaliste, sensible  et féroce, de la vie de cinq jeunes citadins. Fiction imbriquée au documentaire, elle s’inscrit dans le mouvement artistique du 'Neue Sachlichkeit' qui se caractérise par la représentation du réel dépouillé de tout artifice. »

Obligation du Port du masque, d’ un Espace physique & des RéservationsPrix par séance (au « Cinéma Galeries » 8,5€ (6€50 en prix réduit / « UGC Unlimited » et « Art 27 » acceptés / 4€, en prix plein, pour 3 films, dont celui de Clôture) / au « Vaux-Hall » : gratuit pour tous. Prix pour la Soirée d’Ouverture (« UGC-De Brouckère ») : 11€40 (9€60 pour les - de 18 ans et les étudiants). Site web : http://www.galeries.be/berlin.

Mesures sanitaires du « Cinema Galeries » et de l’ « UGC-DeBrouckère » : WWW.GALERIES.BE/COVID-19. Pour le « Vaux-Hall » : WWW.HELLOSUMMER.BE/FAQ..

Yves Calbert.

 

 

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