Vin

écrit par mami
le 22/03/2009
Vin

Le vin :
Une boisson admirable, unique mais sans cesse métamorphosée, qui vous enchante au sens premier.
L’acte de boire, un geste d’essence sacrée, une explosion d’émotions sensorielles qui vous fait « toucher » littéralement le temps et l’espace, à travers la magie du millésime et le génie du terroir.
Une aussi précieuse alchimie passe forcément par la connaissance.
Il vous faut donc emprunter le chemin initiatique, celui-là même qui vous invite à parcourir une longue et délectable route autour d’un verre de vin.

Coutume gallo-romaine : ils enduisaient de poix les jarres pour conserver le vin.

Histoire :
Ce sont les Phocéens, commerçants et colons grecs, fondateurs de Marseille (France), vers 600 avant J-C., qui introduisirent la viticulture en Provence en y acclimatant des plants d’Asie Mineure. Un siècle plus tard, les vignobles avaient gagné d’autres régions.
La viticulture gallo-romaine commence au milieu du 1er siècle, et les vignobles se développèrent suivant une ligne allant de Bordeaux au lac Léman. Au-delà de cette période, c’est l’effondrement de l’Empire Romain et, pendant le Moyen-Age, les évêques détiennent le pouvoir, et c’est grâce à eux que la viticulture se maintient puis se développe, comme par exemple de Langres à Dijon.
Malgré les crises et les guerres, les siècles suivants seront fastes pour la vigne et le vin.

Les vins de France : l'’Alsace – le Bourgogne – le Mâconnais et le Beaujolais – le Bordelais – le Champagne – les Côtes du Rhône – les vins du centre – les vins de la Loire – les vins du Sud-Ouest, du Jura et de la Savoie – le Languedoc et Roussillon – la Provence et la Corse – les vins de pays.

Les vins souvent oubliés :
Vins du Jura :
C’est un vignoble d’altitude avec une exposition dominante en est-ouest, parfois sud-est, mais aussi plein sud, dans les plis que forment les combes. Etroit dans son ensemble, le vignoble s’élargit par deux fois près de Lons-le-Saunier et au niveau d’Arbois.
Le relief accentué de la région s’appuie sur une grande variété de sols, tourmentés, enchevêtrés au rythme des failles et des plissements.
Les meilleurs terrains proviennent du lias : marnes bleues parfois mêlées aux éboulis calcaires.
Le climat est rude, et ce n’est qu’à sa bonne exposition que la vigne doit de ne pas trop souffrir des hivers rigoureux. Comme dans tous les vignobles septentrionaux, les vins du Jura sont très sensibles au temps.
Les cépages
Le Jura est planté de cépages locaux – poulsard, trousseau, savagnin blanc que complètent deux cépages bourguignons – le pinot noir et le chardonnay.
Le poulsard à jus blanc rosé, aux grains violacés, sensible aux gelées printanières, fournit un vin un peu coloré, frais et bouqueté.
Le trousseau, très productif, raisin rouge à peau épaisse, donne un vin foncé, tannique, ferme que l’âge affine.
Le savagnin blanc, vendangé tardivement, il est à la base du célèbre vin jaune, un nectar bouqueté que les ans ne gâtent pas.
Le pinot noir, à petits grains serrés, aux reflets noirs bleutés, apporte de la couleur.
Le chardonnay, enfin, à petits grains ronds et jaunes, est connu à Arbois sous le nom de « melon blanc ».

Malgré sa relative petitesse, le terroir est très riche en vin. Bien à part, au-delà des vins rouges, rosés ou blancs, c’est aux célèbres vins jaunes et vins de paille que la région doit sa renommée et sa particularité.

Le vin jaune, né certainement au hasard de fûts oubliés, le vin jaune, sans équivalent en France, couronne le particularisme du vignoble jurassien. Vin d’un seul cépage, le savagnin est vendangé vers la Toussaint.
Le vin de paille est un vin naturellement liquoreux et bouqueté, qui doit sa finesse à un assemblage savant de poulsard, de pinot, de trousseau, de chardonnay et de savagnin. Son nom est lié à sa méthode de fabrication. Après la vendange, les raisins sont triés et mis sur un lit de paille. Après deux mois de dessiccation, les raisins sont pressurés.

Extrait du " Livre du vin", de Michel Mastrojanni.

MGM
GD

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