Vincent lagaf au Festival International du Rire de Rochefort, quelle gaffe!...

Vincent Lagaf au Festival International du Rire de Rochefort, quelle gaffe !…

En lever de « torchon », lauréat du concours radio Vivacité, Jean Dufour a chauffé la salle avec un humour corrosif : il pastiche les procédés de la messagerie des grosses sociétés et évoque, avec équivoque, la reconversion d’un inspecteur du contrôle technique automobile en gynécologue !…

Intermédiaire entre comédie de boulevard, vaudeville et enquête policière, la pièce écrite et mise en scène par Olivier Lejeune « Pourquoi moi ?! », a séduit le public rochefortois au Festival international du Rire. Vincent Lagaf, qui lui a demandé d’écrire un scénario, contribue à cette réussite par son comique et sa prestation inégalable.
C’est presque un « one man show » puisqu’il est en scène pendant la durée complète du spectacle. Il est soutenu en cela par une belle brochette d’acteurs…
Philippe Rambaud campe un joueur de casino un peu fou, Pascale Louange assure les rôles de deux jumelles avec brio, Eric Boulanger avec sa grosse voix est un prisonnier lié par un bracelet électronique, Anaïs Nyl est une prostituée sexy et provocatrice, Pierre Laur un concierge plus que réaliste.

Lagaf transpire, dans la pièce on dira de lui qu’il est Kojak en petit modèle… Il se donne à fond dans son rôle de croupier de casino, qui emménage dans un appartement délabré, après avoir été largué par sa femme, qu’il aime toujours. Dans ce logement, les voisins sont étrangement envahissants vis à vis de ce nouveau locataire… et les aventures commencent, plus suaves les unes que les autres. On retrouve avec bonheur les mimiques de notre humoriste, certaines poussées à l’excès mais pour la plus grande satisfaction des spectateurs, qui réagissent au quart de tour. Dans la salle, on note la présence d’étudiants des internats de l’Athénée Royal de La Roche en Ardenne et de l’Institut Provincial de Saint-Quentin à Ciney. Quelques Français étaient présents, en tout cas si on en juge par les nombreuses immatriculations de ce pays aux abords de la salle. Le décor est fait de bric et de broc, quelques caisses où sont notés les contenus en grand : petit linge pour grandes occasions, vêtements plus mis depuis 25 ans, outils inutilisables, nœuds-papillons, etc… une « standing ovation » clôture le spectacle et Lagaf de dire qu’à Rochefort on applaudit aussi fort qu’il y a quinze ans…

Merci Vincent à bientôt !

J.-C. B.