Popeck au Festival d'Avignon
Popeck au Festival d'Avignon.
En descendant de la montagne "alpine", j'arrive à Avignon, non pas sur le pont, mais sous la pluie!... Un voile gris couvre le festival qui semble bien triste dans ces conditions: les affiches sont délavées et plaquées au sol, les spectacles de rue sont rares, certains théâtres de plein air sont obligés de faire relâche, le monde a déserté le centre ville pour se réfugié dans les troquets et autres lieux protégés de la drache.
Bref, il faut faire vite, se mettre à l'abri et trouver le premier spectacle. Par bonheur, Popeck, au Capitole avec "C'est la dernière fois…!" se présente. Annoncé comme cela ce spectacle est incontournable, d'autant plus que c'est la première fois que Popeck se présente ici. Je l'ai vu au Festival International du Film Francophone de Namur, le FIFF, lors de la présentation du film "Simon Konianski" de Micha Wald dans lequel il joue le rôle du père de Simon.
On le retrouve ici, sur scène avec sa guitare, son violon, ses classiques caleçons molletonnés, les pigeons qu'il nourrit de croutons de pain, son dialogue avec l'éternel, ses allusions misogynes, surtout à l'égard de sa femme, sa valise pour prendre le train, ses "Krevisses" au restaurant Chez Maxims. C'est une avalanche de sketches et de blagues de près de nonante minutes, quatre-vingt dix, comme on dit en France.
J'ai bien aimé son approche des cours de golf, c'est tellement réaliste et désopilant. Il est toujours très attendrissant lorsqu'il évoque son père et parle de son passé. Sa silhouette à la "Chaplin", lui confère un aspect définitivement mythique qui ne l'empêche pas de râler sur tout le monde. A la sortie, Popeck dédicace son DVD.
Popeck c'est un grand Monsieur du rire, un grand artiste et un excellent comédien, qui nous charme depuis près de trois quart de siècle!
Jean-Claude Blaise.