Exposition Bernard van Orley au BOZAR de Bruxelles

écrit par VandenHende
le 21/02/2019
décollatrion de saint jean baptiste

Bruxelles et la Renaissance, du 20 février au 26 mei 2019.
En coproduction avec : les Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique et le Musée Art & Histoire de Bruxelles.

A l’occasion de l’année Bruegel, BOZAR consacre ses expositions de printemps à la production artistique du très fécond seizième siècle. Sous la double affiche ‘Le siècle de Bruegel’, BOZAR présente deux grandes expositions liées à la Renaissance aux Pays-Bas :
‘Bernard van Orley’ et ‘L’Estampe au temps de Bruegel’.

BOZAR ouvre l’année Bruegel avec l’un de ses précurseurs: Bernard van Orley (1488-1541). Celui-ci était l’une des figures phare de la scène artistique bruxelloise durant la Renaissance. Très jeune, Van Orley s’est retrouvé à la tête de l’un des principaux ateliers d’art du moment. Son style novateur a conquis l’élite de l’époque, ainsi que les cours de Marguerite d’Autriche, Marie de Hongrie et Charles Quint. Des commandes prestigieuses de vitraux, peintures et tapisseries luxueuses lui ont été passées. Pour la première fois, BOZAR réunit une centaine d’œuvres de Bernard van Orley, issues des plus grandes collections du monde. Une chance unique de découvrir ce grand-maître bruxellois dans sa ville natale.

Bernard van Orley est l’un des représentants les plus innovants de la peinture flamande du XVIe siècle. Il est parvenu à réunir différents courants artistiques en un nouveau langage visuel. Van Orley s’appuyait sur la tradition des primitifs flamands, tout en y ajoutant de nouveaux éléments. Ses principales sources d’inspiration furent sa rencontre avec Albrecht Dürer en 1520, ainsi que l’art
italien de la Renaissance, qu’il a découvert à travers les cartons de tapisserie d’artistes tels que Raphaël et Léonard de Vinci. Ces cartons circulaient à Bruxelles, centre mondial de la tapisserie au XVIe siècle.
Le style unique de Van Orley s’est très vite fait remarquer dans les plus hautes sphères. Marguerite d’Autriche, régente des Pays-Bas qu’elle gouverne depuis sa cour à Malines, l’a nommé peintre de cour et lui a commandé quelques portraits qui ont définitivement lancé sa carrière. Il est ainsi entré en contact avec la cour cosmopolite de Charles Quint au Coudenberg à Bruxelles, à l’époque le centre du pouvoir en Europe. L’art de Bernard van Orley servait surtout à renforcer l’image des dirigeants.
Progressivement, il a délaissé la peinture au profit de la conception de tapisseries et vitraux, plus convoités. Ses impressionnantes tapisseries, surtout, étaient de véritables joyaux. Leur grand format, leurs matériaux précieux (soie, fils d’or et d’argent) et leurs sublimes couleurs créaient un effet surprenant, soulignant le faste et le statut de la cour. Outre les diverses commandes pour l’élite politique, Van Orley comptait aussi parmi ses clients un large réseau d’ecclésiastiques influents et d’intellectuels humanistes. Pour répondre à l’importante demande, il gérait son atelier tel un artiste-entrepreneur. Plusieurs de ses élèves, comme Michiel Coxcie, Pieter Coecke van Aelst et Pieter de Kempeneer, se sont aussi fait un nom par après.

L’exposition
Grâce à son talent pour l’innovation, Bernard van Orley a contribué à donner forme à la Renaissance du Nord, devenant ainsi une figure clé de l’histoire de l’art européen. Pourtant, malgré son impressionnant état de service et la présence de ses œuvres parmi les plus prestigieuses collections du monde, aucune grande exposition monographique ne lui avait encore été consacrée à ce jour. Ce projet est une initiative des Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique, du Musée Art & Histoire de Bruxelles et de BOZAR.

À l’aide d’une centaine d’œuvres de Bernard van Orley, l’exposition explore les très nombreux sujets et techniques qui ont contribué à bâtir sa réputation. Outre ses peintures, ses tapisseries, dessins et vitraux sont aussi mis à l’honneur. Le parcours retrace les différentes étapes de sa carrière, allant de son travail quotidien dans son atelier à son rôle de peintre de la cour. Le visiteur est immergé dans l’ambiance fastueuse qui entourait l’élite religieuse, intellectuelle et politique du XVIe siècle, alors que Bruxelles était en quelque sorte le centre du monde, sous le règne de Charles Quint.

Parmi les œuvres incontournables, citons les deux tapisseries de la série Chasses de Charles Quint du Louvre de Paris, la tapisserie de la série La Bataille de Pavie du Museo di Capodimonte de Naples et deux tapisseries de la collection royale de Madrid, la plus grande collection de tapisseries bruxelloises du XVIe siècle. Deux exceptionnels cartons de tapisseries (entre-temps disparues) pour
la cour de Nassau, ont aussi été réunis à partir de deux collections différentes, dont le Metropolitan Museum New York. Plusieurs ensembles sont aussi pour la première fois réunis à l’occasion de cette exposition. Ainsi, le retable de Saint Jean Baptiste du MET trône de nouveau à côté de sa moitié, provenant d’une collection privée. Le diptyque de Jean II de Carondelet est aussi de nouveau
au complet.
Enfin, l’exposition comprend également quelques œuvres d’artistes qui l’ont inspiré, telles que des eaux-fortes et un dessin de Dürer, des eaux-fortes d’après Mantegna et Raphaël... L’expo sera accompagnée d’un catalogue de référence détaillé, édité par BOZAR BOOKS et Mardaga.

Informations pratiques
Bernard van Orley
Bruxelles et la renaissance
20.02 – 26.05.2019
BOZAR Palais des Beaux-Arts, Rue Ravenstein 23, 1000 Bruxelles
Ouvert: du mardi jusqu’à dimanche, 10u > 18u (jeudi: 10u > 21u)
Fermé: lundi
Tickets
Le siècle de Bruegel : € 22 pour les deux expos
Bernard van Orley. Bruxelles et la renaissance : € 16
20.02 – 26.05.2019
L’estampe au temps de Bruegel : € 14
27.02 – 23.06.2019
Info & tickets
+32 (0)2 507 82 00 – info@bozar.bewww.bozar.be

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