Cinéma, ces 6 et 7 Janvier : "Adoration", à Liège "Un Tramway nommé Désir", à Namur

écrit par YvesCalbert
le 02/01/2020
L affiche, en 1951, lors de sa sortie, auto-censuree par la "Warner Bros"

Ce mardi 07 janvier, à 19h30, au « Caméo », à Namur, projection événementielle, en V.O., d’un Classique du Cinéma, « Un Tramway nommé Désir » (« A Streetcar Named/ Desire »/Elia Kazan/USA/1951/127 min./avec Vivien Leigh et Marlon Brando), un(e) animateur(trice) des « Grignoux » présentant cette fiction, qui, interprétée, notamment, par Marlon Brando. avait été créée, au théâtre, en 1947, par Tennessee Williams (Thomas Lanier Williams III/1911-1983), remportant, en 1948, dans la catégorie théâtre, le « Prix Pulitzer ».

Synopsis : « Toujours sous le choc provoqué par la mort, déjà ancienne, de son mari, Blanche DuBois arrive à La Nouvelle-Orléans. Elle s’installe chez sa sœur Stella qui occupe avec son mari, Stanley, un logement assez pauvre et peu confortable. La jeune femme est profondément troublée par ce cadre où elle doit vivre et par la conduite, peu raffinée, de ceux qui l’entourent… »

Dans sa version cinématographique, « Un tramway nommé Désir » est une réalisation mythique, à l’origine des pulsions sexuelles dans l’univers hollywoodien, jusque-là très feutré, ce long-métrage lançant la carrière de Marlon Brando (1924-2004), symbole sexuel virilisé, dans ce film, qui retrouva le même réalisateur, l’année suivante, pour les besoins de « Viva Zapata » (USA/1952/113 min./avec Anthony Quinn), qui lui permit de remporter le « Prix d’Interprétation masculine », en 1952, au « Festival de Cannes ».

Travaillant, à nouveau ensemble, pour « Sur les Quais » (« On the Waterfront »/1954/108 min./film lauréat de 8 « Oscars »), cette fiction lui permet de remporter, en 1955, l’un des 8 « Oscars » du film, celui« du meilleur Acteur », ainsi que deux autres Prix, la même année, aux « BAFTA » (« British Academy Film Awards »), celui de « meilleur Acteur étranger », et aux « Golden Globes », celui de « meilleur Acteur dans un Film dramatique ».

En outre, il reçut, en 1954, son second « Prix du meilleur Acteur étranger », aux « BAFTA », pour « Jules César » (Joseph L. Mankiewicz/USA/1953/120 min./film lauréat, en 1954, de l’ « Oscar de la meilleure Direction artistique »), avant que Marlon Brondo obtienne en 1973, un second « Oscar du meilleur Acteur », et un second « Golden Globe de meilleur Acteur dans un Film dramatique », pour son interprétation dans « Le Parrain » (Francis Ford Coppola/ USA/1972/ 175 min./avec Robert de Niro et Al Pacino). A noter qu’en 1961, il obtint la« Coquille d’Or du meilleur Film », pour « La Vengeance aux deux Visages » (« One-Eyed Jacks »/USA/ 1961/141 min.), l’unique film, un western, dont il fut le réalisateur.

Mais revenons à « Un Tramway nommé Désir ». Elia Kazan (né Elias Kazantzoglou/1909-2003), réalisateur américain, d’origine grecque, n’en n’étant pas informé, la Société « Warner Bros », afin d’éviter toute condamnation de la « Legion of Decency » (« Ligue pour la Vertu »), ordonna que 12 coupes soient réalisées, auto-censurant sa fiction d’un total de 4 minutes,… qui furent réintégrées par la « Warner Bros », en 1993, à l’occasion d’une nouvelle sortie du film, qui, lors de sa sortie initiale, avait remporté, en 1952, 4 « Oscars », ceux « de la meilleure Direction artistique », « de la meilleure actrice dans un second Rôle » (pour Kim Hunter),« de meilleur acteur dans un second Rôle » (pour Karl Malden) et « de la meilleure Actrice », pour Vivien Leigh (1913-1967).

Pour ce même film, cette dernière obtint, aussi, en 1953, le « Prix de la meilleure Actrice dans un Drame », aux « BAFTA », ainsi qu’en 1951, la « Coupe Volpi de la meilleure Interprétation féminine », à la« Mostra de Venise », sans oublier le « Prix de la meilleure Actrice dans un Drame » des« New York Film Critics Circle Awards », ayant remporté ce même Prix, en 1939, pour« Autant en emporte le Vent » (« Gone with the Wind/USA/1939/243’/avec Clark Gable/film lauréat, en 1940, du nombre record de… 10 « Oscars »), qui lui valut l’un des 10 « Oscars » du film, celui « de la meilleure Actrice dans un Drame romantique ».

… Que de bonnes raisons pour (re)découvrir « Un Tramway nommé Désir », un film dont la trame fut reprise par Woody Allen, pour son film « Blue Jasmine » (USA/2013/98 min.).

A noter qu’en séances ordinaires, ce film sera, aussi, projeté, en ce même lieu, les jeudi 09 (à 12h) et lundi 13 janvier (à 13h45), ainsi qu’au « Churchill », à Liège, entre le mercredi 08 et le mardi 28 janvier.

A Liège, également, mais au « Sauvenière », ce lundi 06 janvier, à 20h, nous pourrons assister à l’avant-première liégeoise d’ « Adoration » (Fabrice Du Welz/Fra.-Bel./2019/98 min.), la projection étant suivie d’une rencontre avec le réalisateur belge, Fabrice Du Welz, lauréat de l’ « Ensor de la meilleure coproduction », en 2015, pour« Alleluia » (Bel.-Fra./2014/95 min./film lauréat, en 2016, de 4 « Magritte du Cinéma », des meilleurs Décors, Son, Montage et Image).

Synopsis : « Paul, un jeune garçon solitaire, rencontre Gloria, la nouvelle patiente de la clinique psychiatrique où travaille sa mère. Tombé amoureux fou de cette adolescente trouble et solaire, Paul va s’enfuir avec elle, loin du monde des adultes… »

Soulignons que pour leurs rôles dans « Adoration », la Mouscronoise Fantine Harduin et le Parisien Thomas Gloria ont remporté, en 2019, le « Bayard de la meilleure Interprétation », à Namur, au « FIFF » (« Festival International du Film Francophone »). Cette même année, une mention spéciale leur fut conjointement attribuée, au « Festival du Film Fantastique », à Sitgès, où « Adoration » remporta le « Prix de la Photographie » (pour Manu Dacosse) et le « Prix spécial du Jury », cette fiction étant, aussi, la lauréate du « Méliès d’Argent », décerné par la « Fédération Européenne des Festivals de Films Fantastiques ».

Comme « Les Grignoux » l’écrivent : (Avec « Adoration »), « Fabrice du Welz clôt sa trilogie ardennaise et conte la folle échappée de Paul et Gloria, deux jeunes innocents au cœur pur. Un film de genre où apprentissage amoureux et folie sanguinaire tâtonnent ensemble dans la forêt ardennaise. »

« Paul et Gloria se complètent, il est hésitant, elle est déterminée. Ils ont encore un pied dans l’enfance, mais commencent à en sortir. Au fil de l’eau, leur échappée belle va se muer en cavale. Car Gloria est malade. Et si leur rencontre tourne vite au coup de foudre, l’orage gronde. »

« ‘Adoration’ commence avec le bruit du vent dans les branches. C’est un film résolument sensuel. L’approche de Fabrice du Welz est viscérale et fait écho au caractère absolu de l’amour qui terrasse le jeune Paul, pas forcément préparé à ce déluge de sentiments, mais prêt à l’affronter. »

« La caméra, organique (le film est tourné en pellicule), s’immisce au plus près des corps, magnifie la nature. Une nature captivante et merveilleuse, théâtre magistral du réalisme magique qui infuse le film plan après plan. »

« Une fois encore, pour Fabrice Du Welz, la folie s’impose comme un territoire cinématographique à explorer, cette fois-ci par le prisme d’un amour fou et d’une pureté absolue. Mais on est loin d’une vision édulcorée de l’enfance : celle-ci est sauvage, puissante et intransigeante. »

Notons que ce film sera projeté, en séances ordinaires, en ce même lieu, entre le mercredi 15 et le mardi 28 janvier, ainsi qu’au « Churchill », toujours à Liège, entre le mercredi 29 janvier et le mardi 04 février, de même qu’au « Caméo », à Namur, entre le mercredi 15 janvier et le mardi 04 février. Pour les horaires des projections, consultez le site web : http://www.grigoux.be.

Par ailleurs, en avant-première bruxelloise, « Adoration », sera projeté au « Palace », ce mardi 07 janvier, à 19h15. Quant à l’avant-première montoise, elle est programmée le dimanche 12 janvier, à 17h, au « Plaza Art », en présence de l’équipe du film.

… Et pour les collectionneurs, signalons qu’une vente d’affiches de films, à petits prix, se déroulera les samedi 11 et dimanche 12 janvier, durant les heures d’ouverture, à Namur, dans le hall d’accueil du « Caméo ».

Yves Calbert.

  • L affiche, en 1951, lors de sa sortie, auto-censuree par la "Warner Bros"
  • Cinéma, ces 6 et 7 Janvier : "Adoration", à Liège "Un Tramway nommé Désir", à Namur
  • Cree par Tennessee Williams, "Un Tramway nomme Desir", au theatre, en 1947
  • L affiche de la reprise du film, en 1993, en version integrale, cette fois
  • Marlon Brando et son "Oscar du meilleur Acteur", en 1955, pour "Sur les Quais"
  • Marlon Brando, "Prix du meilleur Acteur etranger", aux "BAFTA", en 1954, pour "Jules Cesar"
  • Elia Kazan, sur un plateau de tournage, en 1977 (c) "Getty"/"Ullstein bild Dtl."
  • Vivien Leigh, "Oscar de la meilleure Actrice", en 1939, pour "Autant en emporte le Vent"
  • Vivien Leigh et Marlon Brando, en 1951, dans "Un Tramway nomme Desir"
  • Marlon Brando, symbole sexuel virilise, et Vivien Leigh, en 1951, dans "Un Tramway nomme Desir"
  • Fantine Harduin et Thomas Gloria, dans "Adoration" (c) Kris Dewitte
  • Fantine Harduin  et Thomas Gloria, dans "Adoration", "Bayard de la meilleure Interpretation", en 2019, au "FIFF "
  • Benoit Poelvoorde, dans "Adoration" (c) "Les Bookmakers"/"The Jokers"
  • Fabrice du Welz, entoure d Helena Noguerra et Bart Van Landendonck, en 2015, aux "Ensor", a Ostende (c) "KVdm-Cinevox"
  • Fantine Harduin, Fabrice Du Welz et Thomas Gloria, au "Theatre de Namur", en 2019 (c) Florent Marot/"EdA"
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