Le bassin inférieur de la centrale de Coo est vide pour une durée de trois mois
A l’instar du barrage de Robertville en 2010, le bassin inférieur de la centrale de Coo ( à proximité du parc Plopsa Coo ) a été vidé en vue de travaux de réfection de grande ampleur.
Après cinquante années de bons et loyaux services, le bassin inférieur de la centrale hydroélectrique de Coo se devait de préparer sa seconde jeunesse à savoir subir de grands travaux d’entretien. Ce sera une découverte totale car on ne sait pas comment cela a pu évoluer en 50 ans. Il s’agit de travaux d’importance, qui vont durer trois mois et qui consistent à rénover les digues qui constituent le bassin. La majeure partie de l’eau sera pompée vers les bassins supérieurs de Coo, mais un million et demi de mètres cubes d’eau vont être relâchés dans l’Amblève augmentant de la sorte le débit de la rivière. C’est à peu près 10 m³ par seconde qui ont été ajoutés à l’Amblève, de sorte que son débit sera doublé durant ce week-end. Les pêcheurs vont donc devoir être prudents durant quelques jours. Quant aux promeneurs, il y aura des conséquences plus longues : de mi-avril à fin juillet, voire le mois d’août, la promenade du lac sera fermée au public pour raison de sécurité Profitant de la vidange du lac, d’autres travaux seront également entrepris tels la rénovation de la prise d’eau, c’est-à-dire l’endroit où les turbines - pompes aspirent l’eau et le fond du bassin sera reprofilé en vue d’une éventuelle augmentation de son volume
Il faut savoir que cette centrale de pompage turbinage joue un rôle important dans le paysage énergétique belge. Elle est un peu comme une batterie géante qui permet de stocker de l’énergie excédentaire et d’en remettre dans le réseau grâce à l’eau. Et elle a l’équivalence d’une tranche nucléaire, soit 1 080 MW.
Pour lui redonner l’éclat d’antan, l’eau de cet immense bassin, soit près de 10 millions de m³ a été pour partie transférée vers le bassin supérieur tandis que l’excédent a été reversé petit à petit dans l’Amblève. Ce dimanche soir, ce lac est entièrement vide.
«Ensuite, la rénovation des digues peut alors débuter et consiste à appliquer une nouvelle couche d’étanchéité en asphalte très dense, ne laissant pas passer l’eau. La galerie de remplissage reliée à l’Amblève sera rénovée et nous travaillerons sur les poches au fond du bassin en retirant des terres. Cette partie est d’ailleurs la plus imprévisible. Pour les poches, ce sera une découverte totale car on ne sait pas comment cela a pu évoluer en 50 ans, depuis la création du bassin. On a du mal à quantifier la quantité de sédiments au fond du lac.
Ce chantier sera assez rapidement mené et devrait être terminé dans trois mois car 120 ouvriers vont se relayer avec un total approximatif de 150 000 m de terres à excaver. Le coût total, à charge d’Engie, est de 8 millions d’euros.
Plusieurs tonnes de poissons ont été évacués ce week-end
Qui dit eau dit évidemment poissons. Et le bassin inférieur de la centrale de Coo en possède un bon nombre : une partie d’entre eux ont été remontés dans le bassin supérieur ou dans l’Amblève dans des 4x4 de la DNF munis de cuves. Grâce à la bonne collaboration entre Engie, les sociétés de pêche et la DNF, beaucoup de grandes carpes, sandres et perches ont été évacuées dans les meilleures conditions. Ainsi, tous les poissons ont retrouvé de vastes étendues d’eau à quelques centaines de mètres de leur bassin habituel. A terme, ces poissons réintégreront le lac de Coo
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François DETRY