Le bicorne du Général Jardon, Verviétois, est à l’expo Napoléon de Liège
L’exposition « Napoléon, au-delà du mythe » se termine le 9 janvier 2022 ( Gare des Guillemins )
Henri-Antoine JARDON est né à Verviers ( Province de Liège ) le 03 février 1768. Sous-lieutenant des volontaires de Franchimont en lutte contre les troupes impériales autrichiennes en 1789, il se réfugie en France après l'échec de l'insurrection. Jardon est lieutenant dans la légion liégeoise formée à Givet le 27 avril 1792 où il devient vite Capitaine.
Général de Brigade dès mars 1794, il se bat dans le Nord jusqu'en 1795.
Il exerce des commandements dans sa région d'origine jusqu'en 1799, où il réprime l'insurrection des paysans belges de novembre 1798.
Affecté à l'Armée du Danube, il se bat à Stockbach ( 25 mars 1799 ) et participe aux prises de Brengenz et Feldkirch en mai et juillet 1800. Lorsque le premier Consul fit son voyage en Belgique, Jardon lui fut présenté, et il lui confia le commandement du département des Deux-Nèthes. Murat lui proposa de servir dans l'armée napolitaine avec le grade de général de division, mais il refusa.
Affecté au Camp de Boulogne jusque fin 1806, il fut fait membre et Commandeur de la Légion d'honneur les 19 frimaire et 25 prairial. En 1806, il reçoit le commandement de la 2e division du corps de Gouvion-Saint-Cyr.
Il est envoyé en Espagne en novembre 1808, se distingue à la Corogne et à la prise du Fenol, où il est tué d'une balle dans la tête à Negrelos.
Jardon était paraît-il très populaire parmi ses soldats dont il partageait la vie au bivouac. Son nom ( souligné car mort au combat ) est inscrit sur l'Arc de Triomphe de l'Etoile à Paris, côté ouest.
C'est le 16 août 1809 qu'un service funèbre fut donné à l'église St-Remacle de Verviers, où l'éloge du glorieux défunt y fut prononcée en présence d'une foule considérable.
Un mortuaire et un portrait du général se trouvent exposés au Musée de l'Armée à Bruxelles, tandis que le musée communal de Verviers conserve son bicorne, un sabre, des pistolets, une pipe et des cocardes ayant appartenu au général, ainsi qu'une plaquette anonyme, intitulée "Histoire du général Jardon, enfant de Verviers", datant de 1839.
Une rue de Verviers porte d'ailleurs son nom ( à proximité du "Grand Thééâtre" de la ville ).