Le traditionnel concert du Nouvel An de Malmedy a été enregistré

écrit par francois.detry
le 04/01/2021
L'Euro Symphonic Orchestra

Ce dimanche, l’Euro Symphonic Orchestra enregistrait la 27e édition du concert de Nouvel An de Malmedy.

Le mur du fond rempli de petites lumières, des sapins lumineux sur l’avant et sur la scène, 35 musiciens masqués, enfin à l’exception de ceux qui jouent des instruments à vent évidemment. Ce dimanche, dans la salle de la Fraternité de Malmedy, on pouvait entendre la musique de l’Euro Symphonic Orchestra résonner. Jusqu’à près de 22 heures, les musiciens ont répété et enregistré le traditionnel concert du Nouvel An de Malmedy. Cette 27e édition devait normalement se jouer en public le samedi 9 janvier.

C’était sans compter la crise sanitaire qui a forcé les organisateurs, le Kiwanis et l’Agora, à revoir leur plan. Le concert sera finalement retransmis à la télévision. «C’est parti un peu d’une blague et puis on s’est dit “et si on le faisait vraiment?”, raconte Bernd Hugo, président du Kiwanis Malmedy Hautes-Fagnes. Le but c’est de soutenir les artistes et de leur donner leur cachet. Toutes leurs dates ont été annulées.»

Pas de billetterie pour cette 27e édition, les organisateurs ont donc dû revoir leur business model. « On a pu bénéficier de l’aide de Vedia et du soutien de six entrepreneurs de la région.»

Ce concert du Nouvel An 2.0 sera également agrémenté de petites capsules vidéos qui feront le lien entre tous les morceaux. «On veut porter un message positif, note la présidente de l’Agora Malmedy, Bettina Töller. La situation est négative et pourtant, on a su faire un événement qui est positif. Ça sera vraiment le fil rouge tout au long du spectacle.»

Un événement à suivre donc ce samedi 9 janvier à 20 heures sur Vedia, ainsi que sur les réseaux sociaux.

«Ce qui est le plus étrange, c’est de jouer sans public»

Pascal Peiffer, vous êtes le chef d’orchestre qui dirige ce 27e concert de Nouvel An de Malmedy. Cette édition est particulière puisqu’elle est enregistrée.

Cela change-t-il quelque chose pour vous ?

Musicalement, ça ne change pas grand-chose. Ce qui est vraiment étrange, c’est de jouer sans public. J’aime particulièrement cette participation du public pendant le spectacle. Cependant, je suis très reconnaissant et je dis merci au Kiwanis et à l’Agora d’avoir organisé ce concert. C’est important de sentir que le secteur culturel est soutenu.

Avez-vous pu répéter les morceaux ?

Non, il n’y a que les orchestres professionnels qui peuvent se réunir pour répéter. J’ai dû compter sur la préparation à domicile. Finalement, les musiciens ont fait du télétravail (rire). Tous sont fidèles et talentueux, alors je ne me suis pas inquiété.

Vous jouez des morceaux qui, comme le veut la tradition, tournent autour de la musique viennoise. Cependant, vous réservez un dernier titre un peu différent.

Oui, on termine le spectacle avec The show must go on, morceau du groupe Queen, qu’on joue avec la participation du chœur de filles Solaris. Je tenais à jouer un titre avec un message symboliquement fort. Les musiciens ont été oubliés pendant la crise, considérés comme non essentiels, mais la vie doit reprendre et continuer. C’est un message positif et beau.

© Lise CASSOTH - L'Avenir

  • L'Euro Symphonic Orchestra
  • Le chef d'orchestre Pascal PEIFFER
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