Namur, Ville piétonne ?

écrit par YvesCalbert
le 16/12/2021

Le vendredi 26 novembre 2021, la Ville de Namur a présenté, en séance publique, le projet urbain de co-construction du Centre-Ville, au niveau du piétonnier et de la mobilité, réalisé par des « ateliers urbains ».

Aux côtés de Stéphanie Scailquin, échevine de l'urbanisme, de l'attractivité urbaine et de l'emploi, dans un premier temps, Patricia Grandchamps - échevine, entre autres, du volontariat, des budgets participatifs, ainsi que de la participation et co-construction citoyenne - a tenu à remercier : « Le temps citoyen donné pour le bien commun. »

Cet « atelier urbain », basé sur les principes de l’intelligence collective, est un processus de réflexion qui accompagne deux études fortement interconnectées et relatives à l’avenir du Centre-Ville, communément appelé « Corbeille ».

Sur les 128 candidatures, un panel de 40 personnes fut retenu, en respectant différents critères, dont les catégories d’âges et de professions, avec une parité hommes/femmmes.

La première étude, urbanistique et socio-économique, fut menée sur le piétonnier et son extension, par les sociétés « Agora » et « Upcity ».

La deuxième étude fut celle des plans de circulation et de stationnement (envisagé avec le bureau d’études « Tractabel »).

Les « ateliers urbains », ayant débuté en avril, en visio-conférence, pour s’achever en septembre-octobre, en présentiel, proposent donc aux élus locaux, que les Namurois et autres citoyens puissent ainsi, d’ici quelques années, bénéficier d’un Centre-Ville apaisé :

- sans conflit entre les cyclistes ou utilisateurs de trottinettes et les piétons

- retrouvant une certaine qualité sonore, une notion de bien-être « vivant, vivable et sécurisé ».

- attractif pour tous les usagers.

- accessible, en respectant un équilibre dans le partage de l’espace public.

« Cet enjeu implique des choix forts ! », nous confie un panéliste, Briac Dupont, précisant : « Il faut casser l’image d’une Ville qui fait fuir ses habitants, la place de chacun doit être respectée ».

Au niveau de la mobilité, jouons les « escargots lents », une expression désignant les zones 20 et 30.

L’extension du piétonnier reprend l’enjeu de l’apaisement, que cela soit de l’entrée nord ou sud, en passant par les rues Godefroid et des Brasseurs. Quant au côté est, il bénéficiera de la création d’un agréable quartier de vie pour ses habitants.

Cette extension tient compte de diverses accessibilités :

- aux parkings du Centre-Ville, dont le « Gifar », sis sous la Place d’Armes.

- aux commerces, pour les livraisons.

- aux écoles.

La fréquence des bus desservant les parkings extérieurs au Centre-Ville sera renforcée, alors que la circulation des lignes du « TEC » sera maintenue.

On aura compris que ces choix forts représentent des enjeux forts, qui impacteront surtout les automobilistes, qui seront déviés vers l’extérieur, la réduction, en Centre-Ville, des places de parking en surface, étant programmée.

Quant a l’espace laissé libre, il permettra la réalisation de nombreux projets citoyens, dont un parcours d’Art, cher à Maxime Prévot, bourgmestre de Namur, ayant la Culture dans ses attributions.

Ainsi, la Place Saint Aubain, une fois devenue piétonne, permettra la valorisation de la Cathédrale, les automobilistes pouvant garer leurs véhicules dans un nouveau parking, celui qui remplacera l’actuel Palais de Justice.

Et pour boucler le tout, on retiendra le système de circulation en boucle, impliquant des sens uniques et une libération de l’espace, avec deux axes majeurs, ceux de la Place d’Omalius/ »Delta » et du Pont des Ardennes/Gare.

Pour ce qui concerne le présent, jusqu’au dimanche 09 janvier, dernier jour d’ouverture de la patinoire, sur la Place de l’Ange, soulignons que l’axe rue de l’Ange/rue de Fer est piétonnier, l’ « Office du Tourisme » nous offrant la gratuité pour un parcours en pousse-pousse, au sein du piétonnier et de ses abords, tous les jours, ente 11h et 18h15. Réservations obligatoires, pendant ces mêmes heures : 0496/92.06.24.

« Redessiner un équilibre de cohabitations » est la mission de ce grand projet, qui changera l’image de la Ville de Namur, offrant à ses habitants une Ville apaisée, dans laquelle il fait bon vivre et flâner, tout en redécouvrant ses bâtiments historiques, ainsi mis en valeur, ce qui ne pourra qu’attirer des visiteurs belges et étrangers, qui, dès maintenant, peuvent profiter des grandes nouveautés de 2021 : la « Confluence », son « Nid » et son parking, ainsi que le téléphérique menant à l’esplanade de la Citadelle et à son « Pavillon », qui, avec le « Kikk Festival » et le « Nid », ont permis à Namur d’être reconnue comme « Ville Créative de l’UNESCO dans le domaine des arts numériques ».

Et si d’aventure nous nous promenons dans le Centre-Ville, ce dimanche 19, nous aurons l’occasion de rencontrer d’autres piétons, d’un type particulier, puisque montés sur des échasses rouges/blanches et jaunes/noires, vu que les échasseurs namurois effectueront une sortie spéciale, à l’occasion de l‘inscription officielle, par l’ « UNESCO », ce jeudi 16, à 10h37, des « Joutes d’Echasses de Namur » sur la « Liste représentative du Patrimoine culturel immatériel de l’Humanité ».

Article et photos © Murielle Lecocq

 

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