“Notre-Dame de Paris” . Évocation par Eric De Staercke d’après l’oeuvre de Victor HUGO
ABBAYE DE VILLERS-LA-VILLE du 15 juillet au 16 août 2020
Évocation par Eric De Staercke d’après l’oeuvre de Victor HUGO
Une formule de spectacle qui tient compte des contingences de distanciation sociale dans le cadre du déconfinement Covid-19.
Rebondir.
La situation particulière actuelle causée par l’épidémie du Covid-19 nous oblige à revoir la conception de notre grande production théâtrale d’été dans l’Abbaye de Villers-la-Ville.
L’annonce de l’interdiction de l’organisation d’événements de masse jusqu’au 31 août nous a contraint à annuler la création et les représentations du spectacle “LUCRECE BORGIA” de Victor Hugo que nous préparions pour cet été 2020 (900 spectateurs par soir).
Mais dès cette annonce, nous avons souhaité réfléchir à une idée alternative de forme théâtrale originale, légère et créative qui intégrerait les paramètres contraignants du déconfinement.
Rebondir et poursuivre notre démarche créative: c’est bien l’enjeu de ce projet qui devrait cadrer avec la volonté des pouvoirs publics de proposer des expériences originales en période de déconfinement.
Nous voulons être acteurs du redéploiement de l’activité touristico-culturelle et contribuer, dans notre branche d’activité, à l’animation et la promotion de l’Abbaye de Villers-la-Ville durant l’été, comme nous le faisons depuis plus de trente ans.
Nous agirons bien entendu dans le respect des contingences pratiques de déconfinement (distanciation, masques, etc).
Nous avons élaboré un projet original et ludique avec la complicité d’Eric De Staercke (qui jouait le rôle du Comte de Guiche dans Cyrano de Bergerac l’été dernier) dont vous trouverez les contours ci-après.
Nous sommes heureux de mettre en oeuvre ce projet qui contribuera à donner du sens au déconfinement, qui pourra procurer au public une « expérience » intégrant les contraintes du moment, qui démontrera que c’est en rebondissant que nous redonnerons confiance en l’avenir.
Un voyage initiatique dans le roman de Victor Hugo.
“Notre-Dame de Paris” est une histoire colorée, émouvante, souvent drôle, peuplée de personnages fascinants, une histoire qui fait revivre une époque mal connue. Elle est écrite dans un style superbement imagé. Elle a sa place dans la culture vivante.
Victor Hugo, ce romantique absolu, cet obsédé de l’image, cet homme généreux et parfois héroïque, ce dessinateur visionnaire, annonciateur tout à la fois de Reiser, de Cocteau et de Picasso, cet ardent défenseur des pauvres, ce dénonciateur passionné de la peine de mort (il faudra que s’écoule un siècle après sa disparition pour que son pays renonce à cette coutume barbare), et enfin et surtout, ce grand amoureux, Victor Hugo a tout pour charmer et passionner.
Cette évocation sera un voyage initiatique à travers l’un de ses plus célèbres romans.
Un homme arrive sur scène et nous parle de “Notre-Dame de Paris”. Une chose est sûre: c’est un grand amateur qui cherche à nous faire partager sa passion. Il entend nous démontrer par l’humour que cette oeuvre, superbement écrite, a toujours sa place dans la culture vivante.
Il veut aussi nous faire redécouvrir une époque trop souvent oubliée. Le héros attire l’attention sur les particularités de l’écriture, sa fausse naïveté, son humour et, surtout, les innombrables personnages du roman.
Eric De Staercke habitera avec ferveur les personnages emblématiques de Quasimodo, Esméralda et autres Pierre Gringoire, Claude Frollo, ou les gargouilles de pierre! Et il en profitera pour raconter la vie du grand Hugo, pimentée par l’histoire de Paris, par ses exploits amoureux et ses passages par l’Abbaye de Villers!
Une vraie reconstitution, véridique, sur ce que tout un chacun croit connaître et n’a jamais lu ou vu.
“Si tu viens de l'enfer, j'y vais avec toi. J'ai tout fait pour cela.
L'enfer où tu seras, c'est mon paradis, ta vue est plus charmante que celle de Dieu !”
Une conférence qui s’égare.
C’est l’histoire d’une conférence qui s’égare mais qui, en s’égarant, atteint plus certainement son but que si elle avait suivi son cours normal.
L’acteur est donc tenu de jouer un personnage conventionnel: le maître, celui qui enseigne, le magister. Mais ce code cliché est perturbé par une nature fantaisiste. Le maître a probablement une vocation contrariée, d’acteur peut-être, en tout cas de conteur. Par exemple, il est polymorphe et ne peut s’empêcher de devenir le personnage qu’il décrit. D’autre part, il est rongé par une inquiétude née d’une certitude: il est persuadé que son auditoire ne connaît pas le sujet qu’il doit commenter, et d’une urgence, il sait qu’il n’aura pas le temps de tout traiter. Sa dévotion pour Hugo (qu’il appelle Victor) l’amène à tenter des expériences qui bouleversent le rituel de la conférence: introduction permanente d’éléments romanesques, costume de troubadour, jeu d’acteur dans le discours du maître, accessoires hétéroclites comme le tonneau de Clopin Trouillefou ou la potence (qui symbolise l’obsession de Hugo concernant la peine capitale).
La représentation donnera donc, dans un premier temps, l’impression d’être une conférence ou un cours magistral (table recouverte d’une nappe sur laquelle trône une carafe et un verre d’eau, pupitre sur lequel on peut voir un énorme livre). Tout sera mis en oeuvre pour introduire la crainte de l’ennui chez le spectateur. Ensuite viendra l’accident, l’accroc qui fera dévier le cours du cours. L’air de ne pas y toucher, l’oeuvre sera dépoussiérée, de manière pertinente et critique, faisant valoir que Hugo reste un poète jeune de coeur et d’expression jusqu’à la fin de sa vie.
“L'amitié c'est être frère et soeur, deux âmes qui se touchent sans se confondre, les deux doigts de la main.
L'amour c'est être deux et n'être qu'un.
Un homme et une femme qui se fondent en un ange. C'est le ciel.”
L’équipe de réalisation.
Interprété par
Eric DE STAERCKE
d’après loeuvre de
Victor HUGO
Choix des textes et adaptation
Jacques VIALA & Eric DE STAERCKE
d’après la mise en scène de
Jacques VIALA
Scénographie
Patrick de LONGRÉE
Costumes
Chandra VELLUT
Eclairages
Serge BODART
Régie son, lumières et plateau
David DETIENNE - Hugues VANELSLANDER
Produit par
Patrick de LONGRÉE & Rinus VANELSLANDER
“C'est que l'amour est comme un arbre, il pousse de lui-même, jette profondément ses racines dans tout notre être, et continue souvent de verdoyer sur un coeur en ruine.”
Eric DE STAERCKE
On a pu l’applaudir l’an dernier à l’Abbaye de Villers dans le rôle du Comte de Guiche dans Cyrano de Bergerac.
Diplômé de l’IAD en 1985, il cofonde à la sortie de l’école le Théâtre Loyal du Trac qui réalisa entre autres : Noces de Vent (co-écriture et mise en scène), Est-ce qu’on ne pourrait pas
s’aimer un peu ? (co-écriture avec Sandine Hooge et Serge Bodart, mise en scène de Jaco Van Dormael), Le Propre de l’Homme (de et avec Jacques Viala) et Moi, je crois pas de Jean-Claude Grumberg (avec Patricia Houyoux, mise en scène de Vincent Dujardin).
Il a joué dans Coco Parachute (mise en scène de Jacques Viala), Les Lois fondamentales de la Stupidité humaine de Carlo Maria Cipolla (mise en scène de Marc Weiss), Les Trois Mousquetaires d’après Alexandre Dumas (adaptation et mise en scène de Thierry Debroux), Made in China de Thierry Debroux (mise en scène de Peggy Thomas).
Il travaille depuis 10 ans avec le Panach’Club. Il enseigne l’improvisation et l’interprétation à l’IAD depuis 1993. Il a mis en scène On the Road…Again de et avec Roda Fawaz, et aussi Bruno Coppens et Didier Laloy. Il a écrit et mis en scène Le Syndrome de Walt. Ces derniers temps, on a pu l’applaudir dans L’Entrée du Christ à Bruxelles de Dimitri Verhulst (mise en scène de Georges Lini), Est-ce qu’on ne pourrait pas s’aimer un peu ?, Un Tailleur pour Dames de Georges Feydeau (mise en scène de Georges Lini), Alzheipère de Xavier Benout (mise en scène de Peggy Thomas).
Au cinéma, il a tourné dans Angélique d’Ariel Zetoun, Le Fidèle de Michaël Roskam, Chien de Samuel Benchetrit, Dans les Coulisses du Traité de Rome de Martin Fraudeau, Le Silence des Eglises, téléfilm de Thierry Debroux réalisé par Edwin Bailly.
Victor Hugo, visiteur régulier de l’Abbaye de Villers.
Victor Hugo se rendit à Villers-la-Ville plusieurs fois en 1861, 1862 et 1863, car c’était un lieu qu’il appréciait tout particulièrement, marqué par les ruines en général et l’imagination hugolienne, dans certains textes, déforme, transpose et grossit. La ruine n’est plus qu’accessoirement pour lui une occasion de méditer sur le temps et sur l’éternité mais le prétexte ou le lieu idéal pour, poétiquement, remodeer le réel, confondre les lignes, retrouver les fantasmes et les délires qui dorment aux tréfonds de la conscience face à un monde inquiétant et écrasant (...). On a pu lire jusqu’il y a peu sur un mur de l’Abbaye, gravé de sa main: “Veni, vidi, flevi: cessez de conspuer ces admirables ruines”. Il effectue des dessins du site et y consacre une large partie de chapitre dans Les Misérables.
“L’auteur de ce livre a vu, de ses yeux, à huit lieues de Bruxelles, c’est là du moyen-âge que
tout le monde a sous la main, à l’Abbaye de Villers, le trou des oubliettes au milieu du pré
qui a été la cour du cloître, et, au bord de la Dyle (ndlr: en réalité La Thyle), quatre cachots
de pierre, moitié sous terre, moitié sous l’eau. C’étaient des in-pace. Chacun de ces cachots
a un reste de porte de fer, une latrine, et une lucarne grillée qui, dehors, est à deux pieds
au-dessus de la rivière, et, dedans, à six pieds au-dessus du sol. Quatre pieds de rivière coulent
extérieurement le long du mur. Le sol est toujours mouillé. L’habitant de l’in-pace avait
pour lit cette terre mouillée. Dans l’un des cachots, il y a un tronçon de carcan scellé au
mur; dans un autre on voit une espèce de boîte carrée faite de quatre lames de granit, trop
courte pour qu’on s’y couche, trop basse pour qu’on s’y dresse. On mettait là-dedans un être
avec un couvercle de pierre par-dessus. Cela est. On le voit. On le touche.”
Le théâtre de Victor Hugo résonne magnifiquement bien dans le site de Villers. A quatre reprises, son écriture violemment romantique s’y est distinguée: en 1989 avec le sombre drame Torquemada évoquant l’histoire du moine qui rénova l’oeuvre de l’Inquisition; en 1991 avec l’épopée gothique Quasimodo adaptée du roman Notre-Dame de Paris narrant l’histoire du sonneur bossu en prise aux agissements troubles de son maître l’archidiacre Frollo; en 1997 avec le mélodrame Angelo Tyran de Padoue contant les tribulations d’un tyran jaloux épris de l’actrice Tisbé et en 2002 avec Les Misérables, une oeuvre monumentale, épique et généreuse. Et ce sera la cinquième fois, en 2021 (report de 2020), que Victor Hugo sera porté sur les scènes de Villers, avec Lucrèce Borgia, une “tragédie ambivalente et subversive, sorte de monstre de beauté comme d’inconvenance”.
Disposition dans le site.
Une scène est construite dans le choeur de l’Abbatiale. Face à cette scène, des chaises pour une audience limitée sont disposées en arc de cercle, selon les distances réglementaires du
déconfinement.
“Mais le plus souvent, l'injure passait inaperçue du prêtre et du sonneur. Pour entendre toutes ces gracieuses choses, Quasimodo était trop sourd et Claude trop rêveur.”
Représentations:
Du 15 juillet au 16 août, les mercredi, jeudi, samedi et dimanche à 21h30
Relâche les lundi, mardi et vendredi
15, 16, 18, 19 – 22, 23, 25, 26 – 29, 30 juillet 2020 à 21h30
1, 2 – 5, 6, 8, 9 – 12, 13, 15, 16 août 2020 à 21h30
Réservations (à partir du 15 juin):
www.notredemadeparis.be
ou www.deldiffusion.be
070/224.304
Tarif unique: 25 €
Le spectacle se donnant en plein air, il est recommandé de se couvrir chaudement. En cas d’intempéries, se référer aux décisions des organisateurs prises le jour même 2 heures avant le début de la représentation, soit en se renseignant sur place, soit en téléphonant au 070/224.304.
Une production de DEL Diffusion Villers en collaboration avec le Théâtre Loyal du Trac, avec l’aide du Ministère de la Culture de la Fédération Wallonie Bruxelles, du Commissariat général au Tourisme de la Région Wallonne, du Brabant wallon, avec l’appui de la Commune, du Syndicat d’Initiativeet de l’Abbaye de Villers-la-Ville, en collaboration avec le Théâtre Loyal du Trac, en coproduction avec Shelter Prod, avec le soutien de Taxshelter.be et ING, avec le soutien du Tax Shelter du gouvernement fédéral de Belgique.
LE 34ème SPECTACLE THÉÂTRAL D’ÉTÉ À VILLERS-LA-VILLE
Depuis 1987, l’Abbaye de Villers est l’écrin de grands spectacles théâtraux produits par Patrick de Longrée et Rinus Vanelslander; de grands titres pour de grandes réalisations:
Barabbas — Roméo et Juliette — Torquemada — Cyrano de Bergerac —
Quasimodo — Athalie — Faust — La Belle au Bois dormant — Hamlet —
Angelo Tyran de Padoue — Images de la Vie de Saint François d’Assise —
Dom Juan — Thyl Ulenspiegel — La Reine Margot — Les Misérables — Macbeth
— Jésus Christ Superstar — Salomé — La Balade du Grand Macabre — Dracula
— Le Bossu — L’Avare — Milady — Le Nom de la Rose — Don Camillo —
Frankenstein — Pinocchio — Le Malade imaginaire — Amadeus — Le Capitaine
Fracasse — Caligula — Cyrano de Bergerac.
Plus de 630.000 spectateurs ont déjà applaudi ces réalisations remarquables!
Les spectacles théâtraux d’été à Villers font figure d’événement incontournable dans le paysage théâtral belge francophone. Chaque été, des milliers de spectateurs (20.000 en moyenne) se rendent à Villers-la-Ville afin d’y vivre un moment théâtral épique et populaire hors du commun. Les ruines magnifiques, le plein air, les oeuvres puissantes qui y sont proposées, le jeu des acteurs portés par un indicible souffle, la magie des lumières, l’intégration des scénographies et des costumes donnent à ces mises en scène une originalité à nulle autre pareille sans cesse renouvelée par une volonté de diversité.
Cet été 2020 sera un été particulier puisque l’épidémie du virus Covid-19 a modifié la donne.
Mais les producteurs ont rebondi en proposant une formule originale pour maintenir le rendez-vous théâtral de l’été au coeur du Brabant wallon.
Production:
DEL DIFFUSION VILLERS Asbl
Patrick de Longrée & Rinus Vanelslander
infos@deldiffusion.be
www.deldiffusion.be