Palmarès du 37è "Festival International du Film de Mons"

écrit par YvesCalbert
le 24/03/2022

Privé du « Gala de Clôture » du « FIFM » (« Festival International du Film de Mons ») depuis deux ans, le  « Théâtre Royal » l’a retrouvé cette année, à l’occasion de sa 37è édition, le tapis rouge ayant été à nouveau foulé par nombre d’acteurs.trices et réalisateurs.trices venus recevoir leurs différents Prix.

Devant un très nombreux public, bien heureusement non masqué, Elio Di Rupo – Ministre-Président de la Wallonie, Fondateur et Président d’Honneur d’un événement autrefois nommé « FIFA » (« Festival International du Film d’Amour ») – prit la parole pour souligner l’importance de la culture, notamment en cette période particulièrement troublée.

Maxime Dieu, délégué général, tint, ensuite à exprimer sa satisfaction pour ce Festival, particulièrement bien réussi, le premier, depuis deux ans, non masqué et saus jauges réduites, marquant donc un retour à d’authentiques libertés, ayant présenté 94 films (16 courts métrages et 78 longs {2 en premières internationales, 3 en premières européennes & 39 en premières belges}), en 113 séances publiques, 24 films, longs et courts, étant belges.

Les 23 pays représentés (en productions majoritaires) étaient : l’Allemagne, l’Argentine, le Canada, la Chine, l’Estonie, les Etats-Unis, la Finlande, la France, la Grèce, l’Italie, l’Irak, le Luxembourg, le Maroc, la République dominicaine, la Roumanie, le Royaume-Uni, la Serbie, la Somalie, la Suède, la Suisse, la Tunisie, l’Uruguay & la Belgique.

* Palmarès 2022 :

** Compétition officielle :

*** « Grand Prix » & « Prix du Regard citoyen » : « Neighbours » (« Voisins »/Mano Khalil/Sui.-Fra./2021/124′)

Synopsis : « Un petit village à la frontière entre la Syrie et la Turquie, au début des années 80 : un jeune garçon kurde de six ans vit sa première année dans une école arabe et se rend compte de la façon dont son petit monde mute radicalement en un nationalisme absurde … »

*** Prix du Jury : « The Exam » (Shawkat Amin Korki/All.-Irak-Qatar/2021/89′)

Synopsis : « Rojin est une jeune femme kurdo-irakienne qui s’apprête à présenter son examen d’entrée à l’université. Shilan, la soeur cadette de Rojin qui est malheureuse dans son mariage, décide d’aider sa sœur à tout prix dans l’espoir qu’une fois qu’elle aura réussi son examen, elle vivra une vie plus libre. Ce faisant, les deux sœurs se retrouvent inévitablement mêlées à un immense réseau de corruption qui relie tous les pans de la société … »

*** « Prix du meilleur Scénario » : « As far as I can walk » (Stefan Arsenijević/Serbie-Fra.-Lux.-Bulgarie-Lithuanie/-2021/92’/film lauréat, en 2021 de cinq Prix, au « Karlovy International Film Festival »).

Synopsis : « Samita, surnommé Strahinya, et sa femme, Ababuo, la trentaine, ont quitté le Ghana au début de la crise migratoire. Ils sont parvenus en Allemagne, mais ont été expulsés vers Belgrade. Strahinya travaille dur pour obtenir l’asile, comme joueur de football dans un club local et comme bénévole pour la Croix-Rouge. La procédure est longue et Ababuo, jeune femme passionnée, qui voudrait devenir actrice à Londres, se sent insatisfaite. Une nuit, des réfugiés syriens arrivent, en route pour l’Europe de l’Ouest … »

*** « Prix de la meilleure Interprétation » : Sophie Breyer, pour son rôle dans « La Ruche » (Christophe Hermans/  Bel./2020/81′)

Synopsis : « Du plus loin qu’elles s’en souviennent, Marion, Claire et Louise ont toujours vécu au rythme des joies et de la douleur d’Alice, leur mère. Aujourd’hui, elles n’ont plus que leur amour à opposer à cette spirale destructrice dans laquelle Alice sombre chaque jour davantage. Un amour infini, aussi violent qu’indicible … »

* Ces 4 Prix sont attribués par le Jury Officiel, constitué par son président, le réalisateur brtitannique Michael Radford (°New Delhi/1946/lauréat, en 1996, des « Prix du meilleur Film en Langue étrangère » et « du meilleur  Réalisateur », aux « British Academy Film Awards », pour « Le Facteur »), et ses membres, Renée Beaulieu,  réalisatrice canadienne, Lucie Debay, actrice belgo-française, Sophie Duez, actrice française, Matthieu Gonet,  compositeur français, Brontis Jodorowsky , acteur franco-mexicain, et Aurélien Recoing, acteur français. A noter que « Neighbours » remporte, également, le « Prix du Regard citoyen », octroyé par un Jury de Spectateurs montois.

** Autres Prix :

*** « Prix du Public » : « Rose » (Aurélie Saada/Fra./2021/102’/avec Françoise Fabian)

Françoise Fabian dans « Rose » (Aurélie Saada) © « Locarno Film Festival »

Synopsis : « Rose, 78 ans, vient de perdre son mari qu’elle adorait. Lorsque sa peine laisse place à une puissante pulsion de vie lui faisant réaliser qu’elle peut encore se redéfinir en tant que femme, c’est tout l’équilibre de la famille qui est bouleversé … »

*** « Prix Cineuropa » : « A Brixton Tale » (Darragh Carey & Bertrand Desrochers/U.K./2021/76′).

Synopsis : « Le youtubeur Leah choisit un jeune homme timide, Benji, comme sujet de son prochain documentaire. Ils tombent rapidement amoureux .. »

** Compétition des 400 Coups :

*** « Mention spéciale du Jury belge » : « Oranges sanguines » ( Jean-Christophe Meurisse/Fra./102′)

Synopsis : « Au même moment, en France, un couple de retraités surendettés tente de remporter un concours de rock, un ministre est soupçonné de fraude fiscale, une jeune adolescente rencontre un détraqué sexuel. Une longue nuit va commencer. Les chiens sont lâchés ... »

*** « Prix du Jury belge » : « Nuestros Dias Mas Felices » (Sol Berruezo Pichon-Riviere/Argentine/2021/100′)

Synopsis : « Agatha, 74 ans, et Leonida, 38 ans, entetiennent une relation mère-fille captivante. Un matin, Agatha se réveille dans le corps d’une petite fille. C’est son propre corps, mais quand elle avait 8 ans où la fille indépendante d’Agatha de 38 ans retourne au domicile familial pour soigner les plaies qui restent ouvertes. Sa fille aînée, Elisa, 38 ans revietnt à la maisin, malgré son goût de l’indépendance … »

*** « Prix de la RTBF » : « Vortex » (Gaspar Noé/Fra./2021/142′)

Synopsis : « La vie est une courte fête qui sera vite oubliée … »

** Compétition des Courts-Métrages belges :

*** « Prix du Jury «  : « Nuits sans Sommeil » ( Jérémy Van der Haegen/Bel./2020/30’30 »)

Synopsis : « Oscar, huit ans, obstiné, aime porté des robes, affirmant ainsi sa singularité … »

*** « Prix de la Presse belge UCC-UFK & UPCB » : « Ligie » (Aline Magrez/Bel./2020/25’/film lauréat, en 2021,  du « Prix du meilleur Court Métrage », au « Moving Pictures Festival », à Vancouver, & au « Festival  international du Film de Varsovie », du « Prix du Public » ; des « Prix du meilleur Court Métrage en Langue étrangère » & « du meilleur Son », au « CinEast Festival », à Luxembourg ; & « Prix de la Presse », au « Festival du Film Court francophone« , à Vaulx-en-Velin)

Synopsis : « Après une opération, Sarah, une jeune femme sourde, entend pour la première fois … »

* Film de Clôture :

Après la remise des Prix aux différents lauréats, le public montois pu apprécier une vraie histoire d’amour, grâce au cinquième film de Bouli Lanners, excusé à Mons, pour cause de maladie, qui tint à le tourner, en anglais, dans de somptueux paysages de sa région étrangère préférée, l’Ecosse :

*** « Nobody has to know » (« L’Ombre d’un Mensonge »/Bouli Lanners/Bel.-Fra.-U.K./2021/99’/avec Michelle Fairley & Bouli Lanners, ce dernier ayant remporté, pour ce film, le « Prix du meilleur Acteur », au « Chicago International Film Festival »)

Synopsis : « Phil, un homme d’âge mur, vit dans une petite communauté presbytérienne sur l’Île de Lewis, au nord de l’Ecosse. Une nuit, il est victime d’une attaque qui lui provoque une perte de mémoire. Millie, une presbytérienne qui s’occupe de lui, prétend alors qu’ils s’aimaient en secret avant son accident … »

Critiques de la Presse :

** par la Rédaction, pour « Le Parisien » : « Un diamant romantique. » 

** par la Rédaction, pour « Voici » : « Une très belle histoire d’amour, sobre, épurée et romantique, qui nous touche par sa délicatesse.« 

** par Lucie Vidal, pour « La Voix du Nord » : « Pari réussi pour le réalisateur belge Bouli Lanners, qui tente une incursion en terre étrangère. »

 ** par Samuel Douhaire, pour « Télérama » : « C’est avec une infinie délicatesse que le comédien interprète la renaissance de Phil, et que le cinéaste filme l’éveil de la passion chez Millie. »

** par Eric Neuhoff, pour « Le Figaro » : « Ce film bluffe par son audace tranquille, séduit par son sens des paysages, touche par la sobriété de sa tristesse. Bouli Lanners vous attrape par le bras, ne vous lâche plus, comme un frère, vous glisse deux-trois secrets à l’oreille, comme un personnage, d’Antoine Blondin, qui aurait appris à parler anglais. » 

Sortie en salles, cette semaine, voici un film belge, à voir, assurément !

Yves Calbert.

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