Pie XII - Face au nazisme. Tome 1

écrit par VandenHende
le 27/01/2021

« Par la guerre, tout peut être perdu ! »

Paris, 12 décembre 1963. Rachel, une jeune femme de 21 ans, assiste à une pièce de théâtre : « Le Vicaire ». Elle est juive et née en 1942. Sa mère et elle ont échappé à une rafle mais tous les autres membres de sa famille furent déportés et assassinés par les nazis. Or, la pièce présente un pape Pie XII complice implicite de l’horreur en n’opposant pas de résistance ni de condamnation claire alors qu’il avait, semble-t-il, connaissance de ce qu’il se passait. La représentation est interrompue par des extrémistes catholiques vociférant leur colère contre la pièce : « sacrilège », « caricature », « interdiction » et même un terrifiant « sales juifs » !... Rachel, bouleversée, fuit sur les pavés mouillés de la ville. Alors qu’elle chute, une femme plus âgée l’aide à se relever. Il s’agit de Miriam, une italienne, fille d’Israel Zolli, le grand rabbin de Rome qui s’est converti en 1945 au catholicisme et a pris Eugenio comme nom de baptême en hommage au pape. Toutes les deux, elles vont retracer le parcours d’Eugenio Pacelli, de son enfance érudite à Rome jusqu’au conclave de 1939 l’appelant à la plus haute fonction de l’église catholique. Mais Pie XII est très vite emporté dans la tourmente de la guerre qui s’annonce. Le 24 aout 1939, il s’adresse au monde par la radio : « Par le sang du Christ, il est encore temps ! Rien n’est perdu tant que la paix subsiste. Par la guerre, tout peut être perdu ! ». Ses paroles se mêlent au vacarme métallique des chenilles des chars d’Hitler qui franchissent la frontière polonaise.

Après une enquête précise débouchant sur deux tomes, les auteurs ont choisi de se placer au plus près de l’homme, dans l’intimité d’Eugenio Pacelli, devenu pape malgré lui. Ainsi tentent-ils de déjouer les partis-pris idéologiques de tous bords qui se disputent encore une vérité difficile à établir au sujet d’une des polémiques les plus sensibles de notre histoire !

Conseiller historique : Bernard Lecomte

Bernard Lecomte est un journaliste et écrivain français. Il a fait ses études à Paris (lycées Carnot et Louis-le-Grand). Il est diplômé de l'Institut national des langues et civilisations orientales et de l'Institut d'études politiques de Paris. Il a été tour à tour, chef de service au journal La Croix, grand reporter à L’Express et rédacteur en chef du Figaro Magazine. Passionné d’histoire religieuse et politique, il a écrit une trentaine de livres dont une biographie de Jean-Paul II (Gallimard), Les papes qui ont changé l’Histoire (Gründ), Les Secrets du Vatican (Perrin) et un Dictionnaire amoureux des Papes (Plon). En 2018, il rejoint les éditions Glénat et les éditions du Cerf pour un projet de grande collection dont il est le parrain et le conseiller historique : « Un pape dans l’histoire » ambitionne d’évoquer les grands papes qui ont incarné, en deux mille ans, les principaux tournants de l’histoire du monde occidental. Réside dans l'Yonne.

Scénariste : Théa Rojzman

Après des études de philosophie jusqu’en maitrise, Théa Rojzman qui dessine et écrit depuis toujours, suit une formation de thérapie sociale pour devenir psychothérapeute des groupes en crises. Mais elle réalise en même temps une première expérience d’autrice en bande dessinée en mettant son art au service d’une autobiographie familiale : La Réconciliation publiée chez JC Lattès en 2006 avec son père Charles Rojzman. Depuis lors, elle ne quittera plus son envie de faire des livres malgré d’autres activités professionnelles. Elle publiera ainsi en tant qu’autrice complète (scénario, dessin et couleurs) plusieurs albums : Le Carnet de rêves (éditions La Boîte à Bulles, 2009), Sages comme une image (éditions Les Enfants Rouges, 2010),  Chacun porte son ciel, un livre de poésie illustrée (éditions Le Moule à Gaufres, 2012), puis Mourir, ça n'existe pas, mention spéciale du Jury pour le Prix Artémisia 2016  (éditions La Boîte à Bulles, 2015). Elle devient ensuite principalement scénariste et travaille avec plusieurs dessinateurs et dessinatrices : avec Anne Rouquette pour Emilie voit quelqu'un (éditions Fluide Glacial, 2 tomes), avec Jeff Pourquié pour Assassins et Abdel de Bruxelles pour Dominos aux éditions Fluide Glacial (2019). Elle réalise également des chroniques BD humoristiques pour les magazines Le Cercle Psy et Psychologie Positive.

Actuellement, elle se consacre exclusivement à la bande dessinée pour construire des récits nourris en partie de ces autres formations ou expériences professionnelles qui lui ont permis de croiser les savoirs et les intimités. Ses bandes dessinées mélangent les genres (humour, polar, histoire, jeunesse, conte…) tout en explorant inlassablement ses obsessions : la violence, la souffrance et les résiliences humaines. Outre Grand Silence avec Sandrine Revel, elle travaille sur Pie XII, face au nazisme (2 tomes) avec Erik Juszezak (éditions Glénat 2020), Scum avec Bernardo Munoz (éditions Glénat, 2021) et Billie Bang Bang (3 tomes) avec Steve Baker (éditions Le Lombard 2021).

Dessinateur :Érik Juszezak

Eric Juszezak est un autodidacte passionné par la bande dessinée. Il publie son premier album en 1987 chez Glénat, « Crocs d'ébène », sur un scénario de Géranne qu'il retrouve par la suite chez Vents d'Ouest avec « Les Héritiers ». En 1991 il participe au « Livre des Nuls » édité par Canal + puis à « Indiana Jones Junior » chez Hachette. Avant de débuter « Oki » pour Glénat, il dessine « Beaux rivages », une série en deux tomes parue chez Dargaud sur un scénario de Patrick Cothias.

Collection : Un pape dans l'Histoire aux éditions Glénat

Format : 240 x 320 mm

Pages : 56

EAN : 9782344031131

EAN numérique: 9782331050077

Prix : 14,95€

Portrait de VandenHende
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