"Still standing for Culture", le Samedi 1er Mai

écrit par YvesCalbert
le 26/04/2021

"C'est une occasion manquée, on aurait dû donner des perspectives plus claires", a déclaré Bénédicte Linard, Ministre de la Culture de la "Fédération Wallonie-Bruxelles".

Quel dommage que notre Ministre n'ait pas plus de poids dans son propre secteur, la culture, au niveau des décisions fédérales, n'étant nullement entendue par le Premier Ministre et le Ministre fédéral de la Santé.

Puisse la suite des événements ne pas aller à l'encontre de qu'elle déclara aux micros de la "RTBF" et de "Bel-RTL" : "La culture se manifeste à juste titre ... Il est hors de question de retirer des subventions à des opérateurs culturels."

De son côté, Samuel Chappel, l'organisateur, avec son asbl "Nem", de "LaSemo", à Enghien, et de "Namur en Mai", nous a envoyé ce message : «Nous ne nous battons pas que pour 'Namur en Mai', mais pour le droit de chaque personne à la culture. La tenue de cette édition dépasse les simples intérêts du festival.» 

"Les 13, 14 et 15 mai, 'Namur en Mai' ouvrira ses portes à quelque 4 000 spectateurs, soit 2% de son affluence habituelle. 80 représentations (seront présentées) en trois jours sur les places d’Armes et Saint Aubain, dans les cours d’écoles de l’Athénée et de Notre-Dame ainsi qu’aux 'Bateliers'. Sur les 60 compagnies partenaires habituelles, seules une quinzaine d’élues foulera le pavé namurois. Des reports de collaboration douloureux avec des artistes financièrement assoiffés dans un contexte de désert culturel européen. "

"(A 'Namur en Mai'), la moitié des spectacles sera gratuite, l’autre payante, et la totalité sur réservation préalable. Les spectateurs seront assis sur des chaises désinfectées entre chaque représentation. Les files d’attente à l’entrée seront surveillées en vertu du respect des règles sanitaires. Et les scènes seront masquées, entourées de barrières bâchées ou de murs pour éviter les rosaces de badauds curieux, phénomènes propres au festival namurois."

Voici ce que Samuel Chappel et son équipe revendiquaient avant la tenue du dernier "Codeco", le vendredi 23 avril :

- Rouvrir la culture sans plus attendre, avec des mesures sécurisées mais réalistes ;

- Donner au secteur des protocoles clairs pour imaginer des événements alternatifs et/ou à jauge réduite ;

- Donner au secteur des perspectives claires : un événement, un spectacle ne se crée pas et ne s’organise pas en quelques semaines ;

- Autoriser, dès début mai, des spectacles avec une capacité de 200 personnes en plein air et 100 personnes en intérieur.

- Obtenir des soutiens financiers concrets et des fonds de relance adaptés ;

- Acter l’autorisation d’un service minimum de la culture : avec 50 personnes en intérieur et de 100 en extérieur. Pour ne plus jamais fermer complètement la culture, pour répartir équitablement le poids des mesures et apprendre à vivre avec le virus.

A Namur, justement, le directeur du "Théâtre Royal", Patrick Colpé, évoque un "acte d’incivisme contrôlé, responsable, organisé en toute sécurité", ajoutant : "J'espère sincèrement qu’on laissera le secteur s’exprimer."

De fait, le samedi 1er mai, le "Théâtre Royal" proposera un spectacle gratuit à destination du jeune public, dans le cadre de l’action "Still standing for Culture".

A Samuel Husquin, pour "L'Avenir", Patrick Colpé confiait : « Il faut être clair avec le public. On met le pied sur la ligne blanche. Les gens qui viendront à ce spectacle prennent le même risque que nous, mais j’espère sincèrement qu’on laissera le secteur s’exprimer »

« Je continue à trouver tout ça invraisemblable. On entend que nous allons vivre avec ce virus un bon moment, mais on laisse notre secteur, qui est pourtant essentiel, sans aucune perspective sauf des mesures d’ajustement homéopathiques prises de Codeco à Codeco. On rate l’occasion de faire société, de créer du lien social ! »

Une lettre ouverte a été signée par les 150 travailleurs de l’asbl "Les Grignoux" (gestionnaire des cinémas  "Churchill", "Sauvenière", "Parc", à Liège, et "Caméo", à Namur, ainsi que leurs brasseries)", dont voici un résumé" (site web : www.grignoux.be) :

"Il ne s’agit pas de quémander uniquement auprès de la 'Fédération Wallonie-Bruxelles' de nouveaux subsides pour la culture (il n’est plus à démontrer que celle-ci est essentielle pour l’équilibre de toute la population). Il s’agit ni plus ni moins, pour les autorités régionales et fédérales du pays, de permettre à tout un secteur économique de survivre à cette crise majeure. Nous demandons donc instamment des garanties de la part des pouvoirs publics avant de rouvrir nos salles. Pas de réouverture des cinémas sans aide ! "

"Accepter la moitié de nos spectateurs quotidiennement ne diminuera en effet pas notre travail par deux, au contraire ! Par l’absurde : nous ne baisserons pas le chauffage de 10 degrés (à l’inverse nous augmenterons la ventilation), nous ne nettoierons pas les salles ou les sanitaires seulement les jours pairs (mais bien plusieurs fois par jour), nous ne communiquerons pas sur un demi-site web, une moitié de journal ou via une « petite » campagne médias, nous ne ferons pas une comptabilité partielle. Nous n’envisagerons pas non plus de réduire la durée des films pour en projeter plus… ni de doubler le prix de nos tickets !"

"Trêve de plaisanterie. Sans parler des investissements nécessaires pour la désinfection, la purification de l’air ou la signalétique, une reprise partielle de l’activité cinéma (et 'HoReCa') nous coûtera énormément. L’urgence n’est donc pas l’annonce de la date de l’entrouverture de nos salles mais bien celle du jour où nous pourrons à nouveau  reprendre notre travail à 100%."

En attendant, le samedi 1er mai, le "Caméo" et le "Sauvenière" rallumeront, temporairement, leurs écrans afin de nous proposer de (re)découvrir plus d’une douzaine de films, dans leurs salles, durant la journée. A leur programme, à partir de 13h30, nous aurons droit à une sélection familiale, avec des films qui devaient sortir en salles en 2020, tels que :

- "Drunk" (Thomas Vinterberg/Danemark/2020/117'/film labelisé "Cannes 2020", lauréat, en 2021, de l' "Oscar du meilleur Film étranger", à Hollywood,  du "César du meilleur film étranger", à Paris, et du "BAFTA du meilleur Film en Langue étrangère", à Londres, et en 2020, de 4 Prix aux "European Film Awards") ;

- "Josep" ("Aurel" {Aurélien Froment}/Fra.-Esp.-Bel./2019/74'/avec la voix de Sergi Lopez//film lauréat, en 2021, du "César du meilleur long-métrage d'Animation", de deux "Prix Lumière", à Lyon, en 2020, "Prix du meilleur Film d'Animation", aux "European Film Awards""Prix du meilleur Film d'Animation étranger", au Mexique, au "Festival Internacional de Cine de Guadalajara", et du "Bayard spécial du Jury", au "FIFF", à Namur, ainsi qu'en 2019, le "Prix de la Fondation Gan à la diffusion", au "Festival international du Film d'Animation d'Annecy") ;

"Adieu les Cons" (Albert Dupontel/Fra./2020/87'/film lauréat, en 2021, de 7 "César", et, en 2020, du "Prix du Public du Long-Métrage de Fiction", au "FIFF", à Namur, Virginie Efira remportant le "Bayard de la meilleure Inerprétation") ;

- "ADN" ("Maïwenn" {Maïwenn Le Besco}/Fra./2020/90'/film labellisé "Cannes 2020"/nommé 4 fois aux "César"

- "Mandibules" (Quentin Dupieux/Fra./2020/77'/film lauréat, en 2020, du "Prix du meilleur Acteur", pour Grégoire Ludig et David Marsais) ;

- "The Human Voice" (Pedro Almodovar/Esp.-USA/2020/21'/adaptation d'une pièce de Jean Cocteau/film avec Tilda Swinton {Katherine Matilda SwintonLondon/1960}, lauréate, en 2020, du "Lion d'Or pour l'ensemble de sa carrière", à la "Mostra de Venise", et, en 2007, d'un "Oscar de la meilleure Actrice dans un second Rôle").

Mais cette action de nos salles de cinémas s'étendra bien au-delà de Liège et Namur, avec :

- à Bruxelles :

* aux "Galeries" (à partir de 13h) : "Calamity, une Enfance de Martha Jane Cannary" (Rémi Chayé/Fra.-Dan./ 2020/82'/film lauréat, en 2020, du "Cristal du Long Métrage", au "Festival international du Film d'Animation d'Annecy", et, en 2021, d'une "Mention du Jury de la Presse" du "Filem'On International Film Festival for Young Audiences", à Bruxelles "Burning Out" (Jérôme Le Maire/Fra.-Bel.-Sui./2016/85'/projection suivie d'une rencontre sur les travailleur.euses, en présence du réalisateur liégeois) ; et "Petite Fille" (Sébastien Lifshitz/Fra./ 2020/83"/film lauréat, en 2021, du "Prix de la Catégorie Santé mentale positive", au "Festival Imagésanté", à Liège).

* au "Palace" (à 17h, un court-métrage, en avant-première) : "The Human Voice" (Pedro Almodovar/Esp.-USA/ 2020/ 21').

* au "Nova" (à 16h et 19h) : "Ar condicionado" ("Air conditionné"/Frantique/Angola/séances précédées d’un concert d’air conditionné donné par le saxophoniste bruxellois Grégoire Tirtiaux).

- à Charleroi, au "Quai 10" (à 16h) : "Adieu les Cons" (Albert Dupontel/Fra./2020/87').

- à Hotton, au "Plaza" : à 19h : "The Human Voice" (Pedro Almodovar/Esp.-USA/2020/ 21') ; et à 21h15 : "Adieu les Cons" (Albert Dupontel/Fra./2020/87') ; sans oublier le dimanche 02 mai, à 10h, pour les moins de 13 ans : "Calamity, une Enfance de Martha Jane Cannary" (Rémi Chayé/Fra.-Dan./2020/ 82').

- à Ixelles :

* au "Kinograph" (à 19h) : "Mandibules" (Quentin Dupieux/Fra./2020/77').

* au "Vendôme" (avec l'action "Cinéma un Jour ... Vendôme toujours") : à 13h45 (recommandé dès 6 ans, par l'asbl "Loupiote") : "Calamity, une Enfance de Martha Jane Cannary" (Rémi Chayé/Fra.-Dan./2020/82') ; à 16h30 : "Une Vie démente" (Raphaël Balboni & Ann Sirot/Bel./2020/87'/film en première vision mondiale, en 2020, à l'Ouverture du "FIFF", à Namur/projection suivie d'une rencontre avec les réalisateurs) ; et à 18h : "Drunk" (Thomas Vinterberg/Dan./ 2020/117').

A Bruxelles, notre collègue, Africa Gordillo, présente sur la Place de la Monnaie, pour l' "Info" de la "RTBF.be", rapportait le propos d'un collectif d'artistes, alors que le "Théâtre fédéral de la Monnaie", tout comme le "Théâtre national Wallonie-Bruxelles" étaient occupés : "On a réussi à lutter contre la pression de la police, de faire entendre ces voix et de construire un autre récit, une autre narration de la crise, qui n’est pas la narration qu’on peut avoir dans les médias, qui n’est pas la narration du gouvernement, parce que fondamentalement, on veut dire : oui, d’accord, il y a un virus qui tue, mais il y a une gestion de crise qui tue également et qui précarise les plus précarisés et qui crée un désespoir intolérable. "

Pour l' "HoReCa", le samedi 1er mai, nous avons entendu le propos des Bourgmestres de Liège et de Namur, ainsi que celui du Gouverneur de la Province de Liège disant que la Police n'interviendrait pas, mais cette même Police dépendant, aussi, des décisions du Procureur du Roi et de la Ministre de l'Intérieur, pour eux, les règles établies par le Gouvernement fédéral doivent être appliquées, à savoir que chaque contrevenant est passible d'une amende de 250€.

A ce jour, mardi 27 avril, rien n'a encore été officialisé au niveau de la culture, mais nous devons rester conscients qu'en certains lieux, chacun s'expose à ce type d'amende, en espérant que le bon sens l'emportera et que, fort du parfait respect des règles sanitaires, les événements programmés ce samedi 1er mai, dans le cadre de "Still changing for Culture", pourront se dérouler sans l'intervention des Oficiers de Police...

... Mais laissons place à des extraits du communiqué de presse de "Still changing for Culture" :

"Nous sommes des cinémas, théâtres, centres culturels, lieux pluridisciplinaires, festivals, salles de concert, centres d’expression et de créativité, maisons de jeunes, cafés associatifs… Nous représentons une partie de la diversité des pratiques culturelles en Wallonie et à Bruxelles. De manière concertée, dans le cadre de la cinquième action de 'Still Standing for Culture', nous avons décidé de vous accueillir à nouveau après 6 mois de fermeture."

"Entre le 30 avril et le 8 mai, il y aura chaque jour, en Belgique, des activités culturelles : projections, spectacles, concerts, débats, performances, répétitions publiques… Le samedi 1er mai sera particulièrement foisonnant, parce que la 'Journée Internationale des Travailleur.se.s' symbolise notre volonté de renouer avec nos métiers et avec leur dimension publique. Pendant ces 9 jours, certains opérateurs vous accueilleront dans leurs salles, d’autres en extérieur. Tous le feront dans le respect des protocoles sanitaires décidés par les pouvoirs publics et appliqués entre juillet et octobre 2020 (port du masque, gelhydroalcoolique, distances et sièges vides entre chaque bulle)."

"(Si, en date de ce mardi 27 avril), la reprise culturelle reste conditionnée à un calendrier arbitraire, à de énièmes expériences tests ou à des paramètres épidémiologiques auxquels d’autres secteurs ne sont pas soumis, nous maintiendrons notre programmation."

"Nous le ferons parce que nous voulons sortir de cette logique destructrice qui sacrifie les activités porteuses de sens, de débat et de lien social, et les relègue au rang de variables d’ajustement. Parce que les cartes blanches, les interpellations politiques et les précédentes actions n’ont pas fait bouger les lignes. Parce que nous répétons depuis des mois, sans être entendus, qu’il faut arrêter d’opposer les secteurs et que toutes les activités humaines doivent pouvoir reprendre, de manière proportionnelle, face à la situation sanitaire." 

"Nous le ferons parce que la précarité et le désespoir gagnent, et que la solidarité se désagrège... Parce que l’indifférence et le mépris ne sont pas une réponse aux enjeux de notre époque. Parce que faire société, ce n’est pas uniquement rester chez soi, travailler et consommer."

"Nous le ferons sans sous-estimer la dangerosité du virus, mais nous rappelons que les expériences et les études montrent que l’ouverture des lieux de culture n’a qu’un impact minimal sur les courbes de contamination face aux effets attribués (à d'autres) activités."

"Nous espérons toutefois que bourgmestres et procureurs n’interdiront pas cette action politique commune, juste, responsable et nécessaire face à une situation arbitraire qui ne peut plus durer. Quoiqu’il en soit, nous avons des arguments juridiques de poids et nous contesterons les éventuelles amendes, solidairement, qu’elles soient adressées aux organisateurs·rices, aux spectateurs·rices ou aux artistes. Nous espérons surtout vous retrouver nombreuses et nombreux pour recommencer à faire culture et à faire société ensemble."

A ce niveau, soulignons le cotenu d'une carte blanche a été signée par Leila Belkhir, infectiologue, aux "Cliniques universitaires Saint-Luc", Nathan Clumeck, professeur en maladies infectieuses, à l' "ULB"), Marius Gilbert, chercheur en épidémiologie, à l' "ULB". En voici des extraits, publiés par "Le Soir", le lundi 12 avril :

" A l’heure où s’amorce une diminution des hospitalisations, où une proportion croissante de la population à risque est vaccinée, et avec l’arrivée prochaine de la saison estivale, la reprise de toute une série d’activités devrait être envisagée..."

"... L’approche secteur par secteur qui a pu se justifier dans l’urgence du premier déconfinement montre aujourd’hui ses limites. Il y a aujourd’hui bien plus de différences entre les situations épidémiologiques au sein d’un même secteur qu’entre eux. Tant dans le secteur de l’horeca que dans le secteur culturel ou celui des métiers de contact, il est possible d’adapter les lieux et les protocoles de manière à permettre une réduction considérable des risques de transmission."

"En outre, la logique de réglementation par secteur alimente à la fois une stigmatisation des métiers concernés, une opposition de certains secteurs par rapport à d’autres ainsi qu’un marchandage politique permanent et délétère pour la confiance que peut avoir la population dans le bien-fondé des mesures. Le problème, ce ne sont pas les restaurants, les coiffeurs, les salles de spectacle ou les étudiants. Le problème, ce sont les situations où un grand nombre de personnes parlent sans masque dans un lieu mal ventilé."

Parmi les reprises d'activités culturelles, notons, à Namur, à la Citadelle, au départ du site de "Terra Nova", une randonnée thématique, à l'extérieur, basée sur l' "Utopie", est organisée, le dimanche 02 mai, à 11h. Trois places sont toujours disponibles, le groupe étant limité à dix personnes. Résevation : 081/24.73.70.

Synopsis de cette balade : "De Thomas More à Jules Vernes, du siège de 1488 à la Révolution belge, de mondes idéaux et subversifs aux précurseurs visionnaires de notre actuelle modernité, sans oublier un détour par l'immense tortue de l'artiste anversois Jan Fabre, "Search for Utopia', nous partirons à la découverte de l' 'Utopie' et de ses traces en terre namuroise…"

De leur côté, fêtant la réouverture autorisée de leurs activités, les "GTN" ("Guides Touristiques du Namurois"), nous proposeront, le samedi 08 mai, à 14h, 14h30, 15h, 15h30, 16h, une balade de deux heures dans les Vieux quartiers de Namur, où nous serons accueillis, à l'extérieur, par six guides costumés, nous présentant l'époque de leur personnage, devant certains lieux, comme l' "Hôtel de Groeesbeeck de Croix", où nous serons accueillis par Marie-Anne-Françoise de Croix et son père, le Comte Alexandre-François de Groesbeeck, ce dernier étant interprété par Bernard Wathelet, le responsable des "GTN". Parmi les autres personnages, notons, bien sûr, le peintre Félicien Rops. Résevations obligatoires.

Synopsis de cette balade : "Quand nous remontons le temps, en nous promenant, nous pouvons tenter d’imaginer la vie au temps des bâtisseurs, chaque époque possédant son style, l’habillement constituant l'un de ses codes."

A Bruxelles, le "Théâtre national Wallonie-Bruxelles", qui doit annuler sa fin de saison en ses murs, nous proposera "Le dernier Salut", de Nicolas Buysse, une cavalcade urbaine et poétique, au-delà des murs du théâtre, du samedi 08 au samedi 15 juin, à 20h15 (sauf le dimanche 09, à 15h), interprétée par Jean-Pierre Baudson, Alfredo Cañavate et Patrick Donnay, les trois derniers comédiens permanents du "Théâtre national". Réservation obligatoire, via le site web : https://www.theatrenational.be/fr/activities/1397-le-dernier-salut.

De son côté le "KVS" ("Théâtre royal flamand"), dès ce lundi 26 avril, ouvrait ses portes à 50 personnes par représentation, pour 500 places disponibles, avec tests effectués sous tentes, avant l'entrée, ces spectacles ayant été autorisés par le Bourgmestre, Philippe Closeen guise de tests, dans l'espoir de pouvoir accueillir, sous peu, davantage de spectateurs à l'intérieur;

Si cet article concerne la culture, nous ne pouvons ignorer la pénible situation de l' "HoReCa", qui ne pourra rouvrir, dans un premier temps, que ses terrasses, et pas avant le samedi 08 juin, sous peine d'amendes et de sanctions.

A l'opposé, notons que "L'Avenir" nous révèle que trois restaurateurs, de Waimes et Spa, sont allés défendre une pétition pour soutenir l’ 'HoReCa" au Parlement wallon, à Namur. Reçus par Willy Borsus, Ministre-Président du Gouvernement wallon, ils furent surpris d'être invités à manger dans l'enceinte de ce Parlement.

Nous lisons : "Furax, Jean-Pierre Robert - restaurateur et propriétaire du restaurant 'Au Cheval Blanc', à Waimes -, ... (se retourna) vers le Ministre (lui disant) : 'Excusez-moi, Monsieur le Ministre, mais là je ne comprends pas. L’ 'HoReCa' est fermé et vous nous servez à manger ? Comment se fait-il qu’on est capable de nous servir à manger au Parlement wallon, alors que nos restaurants sont fermés ?’ "

Ce restaurateur continue : "Ça partait peut-être d’une bonne intention, mais c’est scandaleux. Et ce n’était pas une première fois au vu du service professionnel ... Si nos politiciens ne respectent par les lois qu’eux, ou leurs confrères au niveau fédéral, votent pour éviter une pandémie, comment peuvent-ils montrer l’exemple ? Si eux-mêmes continuent à manger et à accueillir des gens avec des repas dans une salle de réunion, en accueillant 12 personnes."

... Et que dire du fait que la Ministre de l'Intérieur, Annelies Verlinden - inflexible pour ceux qui auraient voulu ouvrir leurs terrasses le samedi 1er mai - qui a participé à une organisation sportive en salle, alors que seuls les athlètes reconnus comme élites ont le droit de s'entraîner en salle... La Ministre se prépare-t-elle pour nous représenter aux Jeux Olympiques ? Voici qui est dur à accepter par tous les sportifs amateurs pour qui tout accès à une salle est interdit ! ... Et que penser de tous les patrons et employés de salles de musculation, fermées depuis le 25 octobre...

Qu'ajouter à cela, lorsque l'on connait le drame que vivent de nombreux employés et patrons de restaurants et cafés, ainsi que leurs fournisseurs, en n'oubliant nullement tous les artistes et personnes impliquées dans les cinémas, théâtres, opéras, festivals, concerts, foires, salons, ... 

... Et que penser de tous ces jeunes privés de compétitions sportives, de ces étudiants qui, pour la deuxième année consécutive, ne pouront bénéficier du traditionnel voyage de fin d'humanités, de ces élèves privés de classes vertes, de mer ou de neige, ...

Vivement que tous, nous puissions, à nouveau, respirer normalement !

Yves Calbert.

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