Napoléon, au-delà du mythe

écrit par francois.detry
le 16/04/2021
Napoléon Ier couronné par le Temps, écrit le Code Civil, Jean-Baptiste Mauzaisse, 1833.  ( GETTY IMAGES )

A voir à la Gare des Guillemins, du 3 avril 2021 au 9 janvier 2022.

3000 m² qui retracent les multiples facettes de ce personnage historique majeur qui, 200 ans après sa mort, continue d'intriguer. Avec une scénographie totalement immersive, Napoléon - au-delà du mythe se positionne comme la plus grande exposition belge organisée dans le cadre du bicentenaire de la mort de Napoléon.

Sa légende – qu’il a lui-même contribué à construire – s’est considérablement amplifiée depuis sa mort, inspirant plus de 70 000 ouvrages et un millier de longs métrages et documentaires.

Une visite passionnante et édifiante

Plus de 300 pièces exceptionnelles et significatives

Trois grands décors originaux : un champ de bataille immersif avec bivouac, une salle de bal aux Tuileries illustrant les fastes de la Cour, le bureau de l’Empereur

Des mises en situation

Une approche objective et critique

Loin d’une représentation dorée du personnage, l’exposition veille à éviter le piège de l’image d’Epinal, nuancée par de nombreuses études historiques.

De l’homme à la légende

L’exposition retrace, avec un regard actuel et pluriel, les grandes étapes qui ont façonné les représentations populaires de la figure de Napoléon.

Dix thématiques permettent ainsi de mieux connaître l’homme, sa vie et son œuvre :

- Une personnalité unique : ses choix de vie

- La Révolution : l’accession au pouvoir

- Une ligne du temps

- La vie du soldat

- Les grandes batailles et coalitions

- Le sacre 

- Le faste : l'homme dans le privé et le Style Empire, courant artistique qu’il a créé

- Le mythe et l'héritage : notamment le Code civil

- La Belgique : un espace dédié aux Belges qui faisaient partie de l’entourage de Napoléon

- L'épilogue : le retour des cendres aux Invalides et l’Européen avant l’heure.

Une exposition incontournable dans le cadre du bicentenaire de la mort de Napoléon !

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Deux siècles après sa mort, Napoléon continue d'alimenter les passions: "l'empereur des Français", mort déchu et en exil à 51 ans après avoir dominé l'Europe, voit encore aujourd'hui s'affronter partisans et adversaires.

Principaux arguments sur le champ de bataille mémoriel de ce bicentenaire:

- Bâtisseur de l'Etat moderne - Le principal "legs" de Napoléon est "la création et le développement d'un Etat moderne, puissant, centralisé (...), capable de générer un ensemble de règles et de les appliquer efficacement de manière uniforme sur tout le territoire national", estime le politologue Gérard Grunberg, auteur du livre "Napoléon Bonaparte Le noir génie". Bonaparte n'est pas l'inventeur des départements, instaurés sous la Révolution, mais des préfets créés en 1800. A son apogée en 1811, l'empire compte 130 départements après annexions de territoires voisins.

- Père du code civil - Autre héritage incontournable de Napoléon Bonaparte, le code civil, promulgué en 1804, met en oeuvre l'égalité de tous devant la loi et s'appuie sur deux piliers: la propriété et la famille. Le code civil a permis de "consacrer les conquêtes de la Révolution: l'égalité, la fin des droits féodaux", souligne l'historien Jean Tulard ("Dictionnaire amoureux de Napoléon").

- "Misogyne" - Critique récurrente, Napoléon est "l'un des plus grands misogynes", selon la ministre chargée de l'Egalité femmes-hommes, Elisabeth Moreno. Il est vrai, le code civil consacre "la puissance du père de famille sur la femme et les enfants", selon les historiens Jean-Luc Chappey et Bernard Gainot. En 1804, l'article 213 du code civil dispose: "Le mari doit protection à sa femme, la femme obéissance à son mari". L'article 324 du code pénal de 1810 "excuse" le meurtre par le mari d'une femme adultère en cas de "flagrant délit dans la maison conjugale". Napoléon "a fait une place aux femmes (...) qui n'est pas formidable", reconnaît l'historien Patrice Gueniffey. Mais c'est aussi le reflet de "la société paysanne et patriarcale" de l'époque.

- "Fossoyeur" de la République-    "La République ne peut pas rendre un hommage officiel à celui qui en a été le fossoyeur en mettant fin à la première expérience républicaine de notre histoire pour créer un régime autoritaire", s'indigne le député de La France Insoumise Alexis Corbière (tribune dans Le Figaro). En novembre 1799, le général Bonaparte accède au pouvoir par un coup d'Etat militaire, le "18 Brumaire", qui met fin au Directoire mais pas à la première République (elle finira en 1804 avec la proclamation de l'Empire). "A vrai dire, le coup d'Etat sauvait les conquêtes de la Révolution: l'égalité, l'abolition des droits féodaux, la vente des biens nationaux", défend Jean Tulard. L'empereur gouverne de manière autoritaire mais en utilisant le plébiscite. L'historien Thierry Lentz rappelle malicieusement: "Lorsque Napoléon est devenu empereur, avec un plébiscite populaire, il était dit +empereur de la République+."

- "Ancêtre des dictateurs?" - "Napoléon est-il l'ancêtre des dictateurs du XXe siècle?", s'interroge Jean Tulard. "Son autoritarisme (...), son sens d'un Etat fort, son mépris du régime parlementaire, son impérialisme et surtout son génie de la propagande; tout peut y faire penser". Mais "il n'y a chez Napoléon ni l'idéologie meurtrière, ni le délire raciste de ceux que l'on présente comme ses successeurs", ajoute l'historien.

- Celui qui a rétabli l'esclavage - L'esclavage a été aboli dans les colonies françaises en 1794 par la Convention. Mais sous le Consulat, la loi du 20 mai 1802 le rétablit à l'occasion de la restitution par l'Angleterre de la Martinique où l'esclavage n'avait jamais été aboli. "C'est le document le plus à charge contre la mémoire de Napoléon", reconnaît Jean Tulard. Toutefois, pour l'historien, Napoléon a surtout agi par calcul économique à une époque où l'esclavage sévissait partout et "ne choquait qu'une poignée de défenseurs des droits de l'homme en avance sur leur époque".

Faut-il célébrer le bicentenaire de Napoléon?

Deux siècles après sa mort, quel regard porter sur l'Empereur? Aux polémiques mémorielles sur le rétablissement de l'esclavage en 1802, le Code civil misogyne et les conquêtes sanglantes, les historiens répondent en contextualisant les faits. Sans sujets tabous.

" Toujours lui ! Lui partout ! Ou brûlante ou glacée, son image sans cesse ébranle ma pensée", confiait Victor Hugo en 1827, six ans après la mort de l'Empereur ( Lui, poème du recueil Les Orientales). En 2021, année Napoléon, il est à nouveau partout, "l'homme ineffaçable", au "nom gigantesque". Cérémonies, expositions, colloques, concerts, documentaires, beaux livres, essais, romans: à voir le nombre d'événements et d'ouvrages prévus pour le bicentenaire, on mesure la popularité persistante de l'épopée napoléonienne. Le renforcement des mesures sanitaires anti-Covid n'empêchera pas les célébrations de se décliner sous une multitude de facettes. Dans toute la France, mais aussi à Waterloo (exposition Napoléon: de Waterloo à Sainte-Hélène, la naissance de la légende, au Musée du mémorial), à Liège (lire l'encadré), Varsovie, Bucarest, Santiago... Et à Sainte-Hélène, où l'Aigle déchu est mort, le 5 mai 1821, après sept ans d'exil sur l'île britannique.

Napoléon, ce génie de la communication

Il est vain de remporter une bataille si l'on ne peut pas ensuite en tirer un avantage politique. Aussi, dès le moment où il mène sa première grande campagne militaire, Napoléon s'occupe activement de communiquer sur ses réalisations.

Bonaparte fait un usage astucieux de tous les médias de l'époque : allocutions aux troupes, proclamations aux habitants des villes et régions occupées, articles notables dans Le Moniteur universel, le journal officiel parisien... Parallèlement à la Révolution, la presse est également montée en puissance. On voit apparaître quantité de nouveaux titres, et les tirages sont de plus en plus importants. Cette évolution n'a pas échappé à Napoléon. Il a trouvé une nouvelle arme qu'il appuie sur ses succès militaires en Italie et qu'il diffuse grâce à tous ces nouveaux supports : la propagande. Il est omniprésent dans les journaux militaires qui sont diffusés dans toutes les armées françaises et dévorés par les soldats. Ces publications ne sont pas neuves. Elles sont destinées aux troupes et regorgent de récits optimistes des événements qui se sont déroulés sur les autres fronts. Ils respirent la confiance et l'idéalisme républicains.

Le testament de Bonaparte

Dix-neuf jours, avant sa mort, Napoléon rédige fébrilement son testament autographe, en s’efforçant pour une fois de soigner son écriture. Teinté du grand esprit de l’empereur, le document est conservé aux Archives nationales dans le quartier du Marais à Paris. L’armoire de fer - le coffre-fort qui le contient - est à l’abri d’un cabinet aux lourdes portes d’acajou sculpté.

Entre le 15 et le 28 avril 1821, on reconnaît bien le Napoléon Bonaparte de toujours : celui qui fixe tout dans les moindres détails, sans rien laisser au hasard. Deux semaines durant, il oeuvra tous les jours à cette tâche en amendant le document d'un certain nombre de codicilles. Outre les dispositions pratiques, ses dernières volontés reflètent des considérations aussi éthiques qu'éminemment intimes. Il y est stipulé, entre autres, qu'une moitié de son domaine privé serait partagée entre ses anciens officiers et soldats, et la seconde entre les villes qui auraient souffert des invasions alliées en 1814 et 1815. Ce n'est qu'en 1854 que le gouvernement de Napoléon III se chargera d'exécuter ces volontés, à charge pour lui d'en supporter les frais car la fortune de l'empereur avait disparu depuis longtemps dans les poches du banquier Lafitte, chargé d'administrer ses biens. Et vraisemblablement aussi dans celle de Montholon, son exécuteur testamentaire.

Une mort solitaire

Décède sur l’ïle se Sainte - Hélène.Le 5 mai 1821, Napoléon n’a que 51 ans lorsqu’il décède sur l’île de Sainte - Hélène. Bien qu’un empoisonnement ne soit toujours pas exclu, il semble qu’il soit mort de mort naturelle. Selon le rapport d’autopsie, l’ancien empereur souffrait d’un ulcère qui avait percé la paroi de l’estomac et ( dont ) le trou permettait le passage du petit doigt ».

Après sa défaite de Waterloo, Napoléon Bonaparte a vécu pendant cinq ans, cinq mois et dix-huit jours en exil sur l'île de Sainte-Hélène. L'ennui et la mélancolie y étaient insupportables, et il lui arrivait plus souvent qu'à son tour de sombrer dans l'amertume et la dépression. Au milieu de l'année 1817, alors que la santé de Napoléon se détériore sérieusement, Hudson Lowe, le gouverneur britannique de Sainte-Hélène, embarque pour Londres le médecin de Napoléon, O'Meara. Celui-ci a diagnostiqué une hépatite chronique chez Napoléon. Il dort énormément, il a les jambes enflées et se sent souvent abattu, mais Lowe n'en a cure : si le gouverneur veut qu'O'Meara s'en aille, c'est parce que celui-ci refuse de lui donner des informations à propos de son patient avec lequel il a progressivement noué des liens de sympathie. Après cette décision, Napoléon reste sept mois sans recevoir de soins médicaux.

La guerre économique

En 1805, l’Amiral Neklson défait la flotte vfrançaise au large du Cap de Trafalgar, au sud de l’Espagne. Après cette victoire décisive qui scelle la domination maritime du Royaume - Uni, Napoléon décide de s’en prendre à l’ennemi héréditaire non pas par les armes, mais par le biais de l’économie.

Alors qu'en 1805, la Grande Armée se presse en Bavière pour contrer une invasion autrichienne, l'amiral français Villeneuve, à la tête d'une flotte de trente-trois bâtiments de guerre français et espagnols, mouille à Cadix, dans le sud de l'Espagne. Il vient de passer deux mois dans l'inaction, deux mois pendant lesquels son opposant, l'amiral Nelson, a eu le loisir de renforcer la flotte anglaise. Aussi est-ce en toute confiance que la marine britannique apparaît devant la côte espagnole le 29 septembre. Bien que sa flotte compte toujours huit navires de moins que celle de Villeneuve, Nelson est bien déterminé à attaquer les Français dès leur départ de Cadix. Rusé, il n'envoie que quelques frégates naviguer devant la ville portuaire, gardant le gros de la flotte hors d'atteinte des longues vues françaises. Il attend son heure. Le moment d'agir se présente enfin le 21 octobre.

Les guerres napoléoniennes

Durant tout le 18ème siècle et une partie du 19ème, les conflits internationaux se géraient par la guerre, la diplomatie et la négociation. Et la guerre était de loin la stratégie privilégiée par toutes les nations. Napoléon ne fit pas exception mais son génie militaire lui a valu plus de victoires que de défaites. Il a donc drastiquement changé l’équilibre des forces en présence, sans pour autant savoir comment en tirer parti.

Napoléon Bonaparte a pris part à plus de quatre-vingt batailles en vingt-deux ans de carrière militaire. Sa survie même tient du miracle ! Cela dit, une subtile combinaison d'expérience, de perspicacité et de chance n'y est sûrement pas pour rien. Mais était-il ou pas un va-t-enguerre ? C'est là toute la question. En d'autres termes, Napoléon est-il " le " responsable de ces guerres dites " napoléoniennes " ? Un premier constat s'impose. Sous son règne, il y eut plus de guerres lancées par d'autres nations contre la république et l'empire français que dans l'autre sens. Et parfois même sans déclaration préalable. En outre, Napoléon a engrangé des victoires décisives face aux offensives de la coalition austro-russe (Austerlitz, 1805), de la Prusse (Iéna, 1806) et à nouveau de la Russie (Friedland, 1807), puis de l'Autriche (Wagram, 1809). Toutes ces guerres n'ont pas été voulues par Bonaparte. En revanche, c'est bien lui qui a déclenché les campagnes de Russie (1812) et d'Espagne (1808-14).
 

Colosse aux pieds d'argile

D'ici à cinquante ans, il faudra refaire l'histoire de Napoléon tous les ans... ", prophétisait la préface de la Vie de Napoléon parue sous la plume de Stendhal en 1817-1818. On n'est pas loin du compte. Ne dit-on pas de ce géant, pour reprendre la formule d'un de ses plus brillants spécialistes, Jean Tulard, " qu'il a inspiré plus de livres qu'il ne s'est écoulé de jours depuis sa mort " ? Indémodable Napoléon Bonaparte. Sa trajectoire fut trop fulgurante, son épopée trop haletante, sa fin à la fois trop palpitante et poignante pour qu'il puisse en être autrement. L'acteur principal lui-même aura été impérial dans son rôle, jusqu'à son dernier souffle rendu sur une...

Un bicorne de Napoléon, ramassé à Waterloo, adjugé 350.000 euros

Un bicorne attribué à Napoléon, ramassé sur le champ de bataille à Waterloo, s'est vendu lundi 350.000 euros, avec les frais, lors d'une vente aux enchères tenue à Lyon.

En 15 ans de règne, l'empereur des Français en aurait usé environ 120. Dix-neuf ont été plus clairement identifiés, dont celui-ci.

"Il s'agit d'un chapeau qui est traditionnellement attribué à Napoléon" (1769-1821). "Il aurait été ramassé après la défaite sur le champ de bataille de Waterloo par un capitaine des dragons hollandais et s'est ensuite transmis de génération en génération jusqu'à la fin du siècle dernier, où il a été vendu à l'actuel propriétaire qui est un collectionneur (français) d'objets historiques", raconte à l'AFPTV Étienne De Baecque, commissaire-priseur de la maison de ventes De Baecque et Associés.

"C'est un chapeau assez simple, en feutre comme tous les chapeaux de Napoléon. On voit les outrages du temps, quelques usures.

Il a quelques éléments caractéristiques: Napoléon ne supportait pas le bandeau intérieur qui est donc toujours enlevé", ajoute-t-il. Mis à prix 30.000 ou 40.000 euros, le bicorne était vendu dans une boîte en bois gainée de toile dans laquelle il fut présenté à l'Exposition internationale de Bruxelles en 1897.

Une feuille d'or de la couronne de Napoléon Ier vendue 625.000 euros

L'intérêt porté par les collectionneurs à l'Empereur des Français se confirme: après un bicorne vendu plus de 1,8 million d'euros en 2014, une feuille en or de la couronne de Napoléon 1er a été adjugée récemment pour plus de 600.000 euros.

Cette fragile feuille de laurier en or, pesant seulement dix grammes et de 9,2 sur 2,5 cm, était destinée à la couronne portée par Napoléon Bonaparte lors de son sacre en 1804. Elle a été adjugée pour 625.000 euros (frais inclus), soit plus de quatre fois l'estimation maximale (l'oeuvre était estimée entre 100.000 et 150.000 euros), lors d'une vente d'objets napoléoniens organisée à Fontainebleau par la maison de ventes Osenat. L'acquéreur est un collectionneur étranger, a précisé Osenat à l'AFP, sans dévoiler son identité ni sa nationalité. La maison de ventes a fait état d'un grand succès pour ces enchères, avec un grand nombre de participants français et étrangers présents dans la salle ou par internet.

La feuille, d'une facture remarquable avec ses nervures ciselées, avait été "conservée dans la descendance de l'orfèvre jusqu'à nos jours", selon Osenat. Son destin est tout à fait singulier. La couronne en or dont elle est issue, et qui ceint le front de l'empereur dans "Le sacre de Napoléon", célèbre tableau de David, avait été jugée trop lourde par le monarque lors d'un essayage. L'orfèvre, Martin Guillaume Biennais, avait alors retiré six grandes feuilles qu'il avait données à chacune de ses filles. C'est l'une de ces feuilles que se sont disputés les enchérisseurs à Fontainebleau.

Pour l’expo : Achetez votre billet en ligne   /   La réservation est obligatoire. Le ticket garantit l’entrée à l’exposition

François DETRY

  • Napoléon Ier couronné par le Temps, écrit le Code Civil, Jean-Baptiste Mauzaisse, 1833.  ( GETTY IMAGES )
  • La prairie de la rencontre à Vizille ( photo F. Detry )
  • L'ancien maître de l'Europe exilé à Sainte-Hélène Quel roman que ma vie! © getty images
  • Bonaparte au pont d'Arcole. Dans son Essai général de Tactique, le général de Guibert avait prédit qu'un homme mettrait en pratique ses théories militaires. Cet homme, ce sera Napoléon
  • Seul, sur l'île Sainte - Hélène ( GETTY IMAGES )
  • La bataille de Trafalgar ( GETTY IMAGES )
  • ( GETTY IMAGES )
  • Un bicorne de Napoléon  ( GETTY IMAGES )
  • La feuille d'or  ( GETTY IMAGES )
  • La prairie de la rencontre à Vizille ( photo F. Detry )
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