Houffalize dans son bel habit de dentelle
Il a neigé.
Décembre 2010.
La nature est au repos. Epurée. Pas le soupçon d'un frisson.
Dans huit jours c’est Noël ; aujourd’hui, les rameaux font la fête.
Les sapins jouent les trappistes.
Dépouillées de leurs feuilles, les brindilles des arbrisseaux badigeonnés scintillent.
Ornement des jardins, le vert sombre des buissons bourgeonne de pompons opalins.
L'Ourthe somnole ; des guipures entrelacées lui font un baldaquin.
Les piquets des haies ne manquent pas de toupet, coiffés de boules de coton.
Comme il éclate, le nacre dont les murets de schistes se blasonnent.
La couche s’épaissit, pour rehausser les parapets des ponts.
Plus les saules pleureurs ploient sous son poids léger, plus les saules pleureurs sont exaucés.
Il a neigé.
Il peut naître, le divin enfant.
Houffalize est pleine de grâce.
Il a neigé.
C'est beau infiniment.
Tout Houffalize est huppé.
René Dislaire
Liens : du même auteur
Houffalize comme antan, sous la neige et le soleil
Du pont de Suhet à Houffalize, de la neige comme en 45
Houffalize: développement rural, un grand cimetière de lunes
Houffalize: les boîtes aux lettres, attraction touristique
Carmina Burana: le chant latin de Bart De Wever pour Houffalize